Violences policières ou rébellion d’un jeune de 19 ans : que s’est-il passé au commissariat de Juvisy-sur-Orge ?
Mahedine, un électricien de 19 ans, assure avoir été frappé par des policiers lors de sa garde à vue dans la nuit du 9 au 10 mai en Essonne. Une première enquête a été ouverte et confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Une seconde, cette fois-ci pour outrages et rébellion, le vise directement.
Son visage tuméfié circule depuis près d’une semaine sur les réseaux sociaux. Arcade sourcilière gonflée, contusions multiples sur le visage, les mains et les jambes… Mahedine, 19 ans, a été roué de coups. Le jeune électricien, qui a déposé plainte auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), affirme avoir été maltraité par les policiers lors de sa garde à vue au commissariat de Juvisy-sur-Orge (Essonne) dans la nuit du 9 au 10 mai. Ces derniers s’en défendent et affirment que les blessures du jeune homme proviennent de la rixe pour laquelle ils sont intervenus au beau milieu de la nuit à Athis-Mons.
« J’ai été torturé par des policiers sadiques qui s’amusaient de ma douleur », assure le jeune homme dans le mail qu’il a envoyé au Parisien deux jours après les faits, le 12 mai. Un courriel détaillé dans lequel il donne sa version et indique être prêt à témoigner « pour tirer une sonnette d’alarme sur les agissements de ce commissariat qui n’a de cesse d’attraper des jeunes issus de minorités pour s’amuser à les passer à tabac ».