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Prix des carburants : Bruno Le Maire demande à TotalEnergies de prolonger son plafonnement à 1,99 euro en 2024

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  • France Bleu

Alors que le prix des carburants est reparti à la hausse, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a exclu, sur franceinfo ce jeudi, le retour d'une ristourne à la pompe. Il demande à TotalEnergies de prolonger son plafonnement sous les 1,99 euros le litre après le 31 décembre.

Une station service TotalEnergies près de Lille, le 10 août dernier. Une station service TotalEnergies près de Lille, le 10 août dernier.
Une station service TotalEnergies près de Lille, le 10 août dernier. © AFP - Sameer Al-DOUMY

Pour aider les automobilistes à faire face aux prix des carburants, repartis à la hausse cet été, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire demande à TotalEnergies de prolonger le plafonnement de tous ses carburants à 1,99 euros au-delà du 31 décembre.

"Je souhaite que Total, qui a pris l’engagement de plafonner les prix de tous les carburants à 1,99 euro jusqu’à la fin de l’année, prolonge ce plafonnement au-delà du 31 décembre à 1,99 euro", a annoncé Bruno Le Maire sur franceinfo. Il "fait confiance" au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, "pour qu'il prenne en considération les difficultés de nos compatriotes". "Le seul grand pétrolier Français qui nous reste, c'est Total", a souligné le ministre. Pour lui, "ça doit être un atout pas simplement pour la nation française, de manière générale, mais pour tous les automobilistes".

TotalEnergies temporise et ne donne pas de réponse pour le moment

Après la demande de Bruno Le Maire, TotalEnergies temporise. "Nous remercions le ministre Bruno Le Maire pour le soutien à notre initiative de plafonnement à 1,99 €", en vigueur jusqu'à la fin de l'année, indique l'énergéticien à franceinfo.

En revanche, il ne donne pas sa réponse. À la place, il se contente de rappeler la réponse de son PDG, vendredi sur Public Sénat. "On va regarder le sujet pour 2024", avait déclaré Patrick Pouyanné, interrogé sur l'éventualité d'une prolongation de ce "plafonnement". Pour lui, cette mesure "efficace" et "compréhensible" présente "beaucoup de vertus". "Si on voit que les Français la comprennent, pourquoi ne pas la pérenniser ? Mais chaque chose en son temps", avait-il indiqué sur cette chaîne.

Pas de nouvelle ristourne à la pompe pour tous

Bruno Le Maire a en revanche à nouveau exclu l'idée d'une nouvelle ristourne à la pompe pour tous les automobilistes. Pour lui, cette mesure représente "une triple aberration", à la fois "écologique", "budgétaire" et "diplomatique", a réaffirmé le ministre*. "Ça veut dire que vous payez la diplomatie pétrolière de Monsieur Poutine et de l'Arabie Saoudite, qui visent à réduire les volumes pour augmenter les prix",* a-t-il expliqué. Or, "on n'a pas vocation à payer les choix politiques et géopolitiques de l'Arabie Saoudite ou de la Russie", a-t-il insisté.

Le ministre de l'Économie a aussi répondu au président Les Républicains de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui l'accuse de raconter "des bobards", à propos du coût de la nouvelle ristourne qu'il demande. "Si on fait une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an, je confirme, cela coûte 12 milliards d'euros", a réaffirmé Bruno Le Maire.

Des prix qui frôlent ou dépassent les 2 euros le litre

Après avoir baissé au printemps, les prix des carburants sont repartis à la hausse durant l'été : selon le dernier relevé du ministère de la Transition énergétique, le litre d'essence sans-plomb était de à 1,96 euro, et le litre de gazole à 1,86 euro. "C'est 15 à 19 centimes de plus depuis le début de l'année", a précisé Olivier Gantois sur franceinfo.

Le seuil des deux euros le litre a été franchi dans de nombreuses stations-service, selon le comparateur du site gouvernemental prix-carburants.gouv.fr. Mais les stations du groupe TotalEnergies restent en deçà, en raison du plafonnement à 1,99 euro.

Les prix ne baisseront pas "tant que la Russie est en guerre"

"On est dans une tendance haussière du baril et donc des prix à la pompe" , a expliqué un peu plus tôt sur franceinfo Olivier Gantois, le porte-parole de l'UFIP, qui fédère les industries pétrolières en France. "Depuis le début de l'été, le cours du baril de brut a augmenté de 10 dollars", a-t-il dit.

Pour expliquer cette hausse, Olivier Gantois a expliqué que "la demande mondiale de pétrole brut est en hausse de 2 millions de barils par jour depuis l'an dernier". Mais c'est surtout la guerre menée par la Russie en Ukraine qui "tend" les marchés, a-t-il dit. "Tant que la Russie, le deuxième producteur mondial est en guerre, il ne faut pas attendre de baisse du prix du baril" , estime-t-il. Autre facteur, la Russie et l'Arabie Saoudite "continuent de limiter leur production", ce qui "maintient les prix à un niveau élevé".

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