Le syndicat CGT de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a appelé, jeudi 21 mars, à la grève le jeudi 4 avril pour réclamer le versement dès les prochains mois d’augmentations de salaire négociées avec la direction. Premier syndicat du groupe, la CGT-RATP n’avait pas signé l’augmentation de 100 euros brut mensuels proposée par la direction en février et demande un « retour à la table des négociations ».
« Malgré le plan média de la direction, sur les fameux “100 euros” par mois d’augmentation de salaire à la RATP, les agents n’en verront la couleur, en réalité, qu’après Noël », fustige le syndicat dans un communiqué. « Cet argent, les agents RATP en ont besoin maintenant ! », ajoute-t-il.
L’augmentation proposée le 7 février par la RATP, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires pour 2024, représente une hausse moyenne de 4,2 % pour tous les salariés du périmètre historique de la RATP en Ile-de-France, soit 1 300 euros sur une année de salaire, selon le groupe public. Cette mesure équivalente à 15 points d’indice se décline en deux temps avec une première augmentation qui était prévue au 1er juin, suivie d’une autre le 1er décembre.
A la fin de janvier, la CGT avait déposé un préavis de grève allant de février à septembre, couvrant donc la période des Jeux olympiques et paralympiques. Le syndicat revendiquait de son côté une augmentation salariale de 50 points d’indice « pour tous » et une indexation des salaires sur l’inflation, ainsi que des négociations pour passer à 32 heures de travail hebdomadaire.
Parallèlement, les syndicats UNSA et FO ont suspendu à la mi-mars leur participation aux négociations concernant les Jeux olympiques et d’autres sujets, comme la prise en compte des malaises voyageurs ou la pénibilité au travail, accentuant un peu plus la pression sur la direction à l’approche de la compétition.
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