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Bouger onze minutes par jour suffit à réduire la mortalité prématurée

Une vaste étude britannique portant sur plus de 30 millions de participants démontre qu’une activité physique modérée chaque jour fait baisser sensiblement le risque de mort liée à un problème cardio-vasculaire ou à un cancer.

Publié le 07 mars 2023 à 06h00, modifié le 07 mars 2023 à 11h53 Temps de Lecture 2 min.

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Dix mille pas et plus. Vous avez bien onze minutes par jour – 0,76 % de votre temps quotidien – pour votre santé ? Alors consacrez-les à une activité physique (AP) d’intensité modérée, par exemple de la marche rapide, du vélo à 15 kilomètres-heure ou du jardinage. De tels petits efforts sept jours sur sept – ou quinze minutes cinq fois par semaine – suffisent à réduire significativement le risque de mortalité prématurée, conclut une étude de l’équipe de Leandro Garcia (université de Cambridge) publiée le 28 février dans le British Journal of Sports Medicine.

Avec soixante-quinze minutes hebdomadaires d’AP d’intensité modérée, soit moitié moins que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour un adulte (cent cinquante minutes par semaine d’AP d’intensité modérée, ou soixante-quinze si l’intensité est soutenue), la mortalité globale est abaissée de 23 % par rapport à des individus inactifs, selon leurs calculs. La diminution est de 19 % s’agissant de la mortalité cardio-vasculaire, et de 10 % pour celle par cancer. Pour une pratique à hauteur des préconisations de l’OMS, la baisse est supérieure, respectivement de 31 %, 29 % et 15 %.

La relation entre le volume d’activité physique et la baisse de mortalité n’est toutefois pas linéaire. Au-delà de trois cents minutes par semaine d’AP modérée, ou cent cinquante d’AP soutenue, les bénéfices supplémentaires deviennent marginaux. Concernant les cancers, les auteurs ont analysé l’incidence (survenue de nouveaux cas) en fonction du niveau d’activité physique pour une quinzaine de tumeurs. Un effet protecteur de l’AP est retrouvé pour des tumeurs de la tête et du cou, la leucémie myéloïde, le myélome et le cancer de l’estomac. Il n’y aurait en revanche pas d’association significative pour d’autres localisations, telles que la prostate ou le rein.

Un décès sur dix évitable

Si ces nouveaux résultats ne sont guère étonnants sur le fond (on sait désormais que, en matière d’activité physique, un peu vaut mieux que pas du tout), ils sont à souligner du fait de leur puissance statistique. Les scientifiques de Cambridge ont réalisé une méta-analyse à partir de 196 articles, incluant des données de 94 cohortes, avec au total plus de 30 millions de participants. Pour réduire les risques de biais, les études avec moins de 10 000 participants n’ont pas été retenues, de même que celles où le suivi était inférieur à trois ans.

Si l’ensemble des sujets inclus dans la méta-analyse avait eu un niveau d’AP conforme aux recommandations de l’OMS, 16 % de décès prématurés auraient pu être évités, estiment les chercheurs. Et, à un niveau moitié moindre (soit les onze minutes par jour sept jours sur sept d’AP modérée évoquées au début de cet article), c’est un décès prématuré sur dix qui aurait pu être prévenu. Sachant qu’à l’échelle mondiale les maladies cardio-vasculaires et les cancers sont les plus grands tueurs en série (en 2019, ils ont été responsables respectivement de 17,9 millions et de 9,6 millions de décès), les gains en termes de santé publique sont potentiellement colossaux.

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