Un enfant de 10 ans est mort, et un homme a été blessé pendant la nuit du lundi 21 au mardi 22 août, à la suite d’une fusillade à Nîmes, dans le quartier de Pissevin, a rapporté la procureure de la République de la ville du Gard, Cécile Gensac, dans un communiqué mardi matin. « Suite à des échanges de tirs intervenus au sein du quartier Pissevin, à l’ouest de Nîmes, un enfant de 10 ans est décédé cette nuit. Un homme a en outre été victime des tirs de balles. Les jours de ce dernier ne seraient plus en danger », a-t-elle précisé.
Selon des sources policières et proches de l’enquête, citées par l’Agence France-Presse (AFP), le garçon se trouvait à l’arrière d’un véhicule – conduit par son oncle – pris pour cible alors qu’il circulait dans ce quartier aux alentours de 23 h 30.
Le conducteur, blessé, s’est dirigé aux urgences, mais cela « n’a hélas pas pu permettre de réanimer » l’enfant, qui avait été pris en charge au centre hospitalier de Nîmes, a fait savoir la procureure lors d’un point de presse. « Il est établi que ce mineur a reçu un projectile, une balle, probablement – et ce sera confirmé par les investigations scientifiques –, dans une zone visiblement létale », a-t-elle précisé. Un autre enfant qui se trouvait à l’arrière n’a pas été blessé.
Enquête pour « assassinat en bande organisée »
Aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade. Une enquête a été ouverte – pour « assassinat en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée » –, à laquelle est associée la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, qui lutte contre la grande criminalité sur toute la région Sud-Est. Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, dénonçant un « crime intolérable », a avancé lors du point presse que l’« on peut imaginer qu’il y ait un lien entre cette affaire et le trafic de stupéfiants ».
Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a estimé sur X (ex-Twitter) que cet événement semblait être « un règlement de comptes entre trafiquants ». « C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté », a-t-il poursuivi.
La procureure de la République a expliqué, que « la famille de la victime n’est absolument associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale », mais qu’elle « a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment ».
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