Emmanuel Macron propose une "coalition internationale" contre le Hamas

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou Tous droits réservés Christophe Ena/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Christophe Ena/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le président Emmanuel Macron a exprimé mardi en Israël sa solidarité après l'attaque du Hamas, et proposé une "coalition" internationale pour "lutter" contre le mouvement palestinien.

PUBLICITÉ

A Jérusalem, le président français a présenté les "condoléances" d'un "pays ami, éploré devant l'acte terroriste le plus terrible de votre Histoire".

"C'est une page noire de notre propre histoire","nos deux pays sont liés par le même deuil", a-t-il ajouté, le ton grave, au côté du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a évoqué "une guerre entre la barbarie et la civilisation", promettant une fois de plus de "détruire" le Hamas.

Cette visite intervient après l'émotion suscitée en France par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre. Elle a fait plus de 1 400 morts, en très grande majorité des civils, parmi lesquels trente Français ou Franco-Israéliens.

Au 18e jour de la guerre, les frappes de représailles menées par l'armée israélienne sur la bande de Gaza ont fait près de 5 800 morts, également civils pour la plupart, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Conflagration régionale"

Alors que la France affirme le droit d'Israël à se défendre dans le respect du droit international, Emmanuel Macron a formulé une proposition: "bâtir une coalition régionale et internationale" pour "lutter" contre le Hamas. Selon son entourage, il s'agirait de créer une nouvelle coalition, ou d'étendre au combat contre le Hamas celle qui existe depuis 2014 pour lutter le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak, à laquelle participent Paris mais aussi des pays arabes.

Cela dépendra "de ce qu'Israël demandera", plaide-t-on côté français, tout en estimant qu'une offensive terrestre à Gaza, envisagée par l'armée israélienne, "serait très difficile à mener dans le respect" du "droit international".

A Paris, l'opposant de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a critiqué un possible "retour à la théorie de la guerre contre le terrorisme" de l'ex-président américain George W. Bush.

"Processus politique"

A Jérusalem puis à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où il a rencontré le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a aussi insisté sur la nécessité d'une "relance décisive du processus politique avec les Palestiniens", avec la solution à deux Etats se reconnaissant mutuellement en ligne de mire.

"Nous vous exhortons, président Macron, à faire cesser cette agression", lui a lancé Mahmoud Abbas, faisant porter à Israël "et les pays qui le soutiennent la responsabilité du conflit". Sans citer le Hamas, il a condamné les bombardements israéliens "qui tuent des civils innocents d'une manière barbare".

"Je vois, j'entends les souffrances des populations civiles à Gaza","rien ne saurait les justifier", a répondu le président français. Mais s'il a appelé à une "protection humanitaire", il n'est pas allé jusqu'à évoquer publiquement la "trêve humanitaire" pouvant ouvrir la voie à un futur "cessez-le-feu", comme l'avait fait son gouvernement.

La mine fermée, il a en revanche insisté sur le fait que le président palestinien avait eu à huis clos "des propos très clairs pour condamner cette attaque terroriste et pour condamner le Hamas".

"L'avenir" des Palestiniens "passe par une lutte sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme", a-t-il prévenu.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Gaza: l'UE demande des "pauses" pour acheminer l'aide humanitaire

Le Moulin rouge à Paris privé de ses ailes après un incident

Les journalistes ont eu un accès rare au sous-marin français à propulsion nucléaire de classe Rubis