ALLIANCELa Finlande veut une adhésion éclair en cas de candidature à l’Otan

Guerre en Ukraine : La Finlande souhaite une adhésion « la plus rapide possible » en cas de candidature à l’Otan

ALLIANCE« La question clef est d’avoir un processus de ratification le plus court possible », a déclaré la Première ministre Sanna Marin
La Première ministre finlandais, Sanna Marin, a affirmé que le pays espérait une ratification
La Première ministre finlandais, Sanna Marin, a affirmé que le pays espérait une ratification  - Kay Nietfeld / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Finlande s’approche de plus en plus d’une candidature d’adhésion à l’Otan. Mais le pays nordique espère une ratification « la plus rapide possible » par les 30 membres de l’alliance en cas de candidature, a souligné sa Première ministre Sanna Marin ce mercredi.

La période de battement étant toutefois impossible à éviter, Helsinki mène aussi des discussions avec les principaux pays de l’alliance pour obtenir des garanties de protection durant la période d’adhésion qui peut durer plusieurs mois, a-t-elle ajouté, citant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.

« Garantie de sécurité »

« Si la Finlande et la Suède étaient candidates, la question clef est d’avoir un processus de ratification le plus court possible », a déclaré Sanna Marin lors d’une conférence de presse des dirigeants nordiques à Copenhague. « Ce serait la meilleure garantie de sécurité que nous pourrions avoir », a-t-elle plaidé.

« Mais bien sûr, nous discutons spécifiquement avec les plus grands pays membres de l’Otan, sur les garanties de sécurité et les problèmes de sécurité que nous pourrions avoir » durant la période intérimaire, a affirmé la dirigeante sociale-démocrate.

Soutien britannique

Le ministre britannique de la Défense, qui se trouvait au même moment en Finlande pour assister à des exercices militaires baptisés « Arrow 2022 », a promis le « soutien » du Royaume-Uni en cas d’attaque contre le pays nordique.

« Je ne peux pas concevoir que nous ne viendrons pas soutenir la Finlande et la Suède, où qu’elles en soient sur le débat sur l’Otan et leurs accords, je crois que c’est ce qui nous lie vraiment », a déclaré Ben Wallace lors d’une conférence de presse. « Nous ferions tout ce que nous pourrions faire pour la Finlande », a promis le ministre lors de ce déplacement à Kankaanpää, dans le sud-ouest du pays, où les exercices ont réuni 3.400 soldats et 150 blindés.

Le temps des Parlements

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Helsinki et Stockholm se rapprochent d’une candidature, possiblement commune, pour mieux se protéger de leur voisin russe. Une unanimité se dessine pour accueillir la Finlande et la Suède dans les rangs de l’Otan, selon l’alliance militaire, mais le processus de ratification implique un feu vert des Parlements des 30 pays.

Seuls les membres de l’Otan bénéficient formellement de la protection de l’article 5, le parapluie de sécurité de l’alliance militaire lancée par les Etats-Unis au début de la Guerre froide avec l’Union soviétique.

Fort soutien de l’opinion

Le président finlandais Sauli Niinistö doit rendre publique le 12 mai sa position personnelle concernant une candidature de la Finlande à l’Otan, mais un fort soutien de l’opinion et des députés au Parlement sont déjà acquis. Selon des médias finlandais, la décision du gouvernement pourrait intervenir dans les prochains jours.

Côté suédois, le gouvernement et les partis au Parlement doivent présenter le 13 mai une revue de sécurité sur la question de l’adhésion. Stockholm mène des consultations avec des pays membres. Sa cheffe de la diplomatie Ann Linde s’est rendue mardi aux Etats-Unis et poursuit sa visite au Canada.

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