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En chiffres

Croissance zéro pour la France au premier trimestre

Le PIB est resté étale au premier trimestre 2022 dans l'Hexagone, après +7 % sur l'année 2021, a annoncé ce vendredi matin l'Insee. La consommation des ménages a reculé de 1,3 % sur la période, grevée par le choc de la guerre en Ukraine et l'inflation.

La consommation des ménages a reculé de 1,3 % au premier trimestre 2022.
La consommation des ménages a reculé de 1,3 % au premier trimestre 2022. (Pascal SITTLER/REA)

Par Nathalie Silbert

Publié le 29 avr. 2022 à 07:51Mis à jour le 1 mai 2022 à 16:10

La guerre en Ukraine a cassé la dynamique de la reprise économique. Après avoir rebondi de 7 % l'an dernier, l'économie française a brutalement atterri. Entre janvier et mars 2022, le produit intérieur brut (PIB) du pays est resté stable, selon les données publiées ce vendredi matin par l'Insee, qui a revu à la hausse de 0,1 point la croissance au dernier trimestre 2021 à 0,8 %.

Mi-mars, l'institut de statistiques avait maintenu sa prévision d'une croissance de 0,3 % au premier trimestre. La Banque de France, qui était un peu plus optimiste, a, elle, divisé par deux sa prévision il y a quinze jours, ramenant sa prévision à +0,25 %.

« Une déception »

Le variant Omicron en tout début d'année, puis le choc de l'invasion russe en Ukraine et l'inflation plus forte qu'anticipée - à 4,5 % en mars - ont finalement eu un impact plus fort qu'escompté. « La croissance zéro est une déception », observe Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès.

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La production de biens et services a ralenti, en hausse de 0,5 % seulement au premier trimestre, contre 1 % les trois mois précédents. Surtout, le principal moteur de la croissance française s'est grippé : la consommation des ménages a reculé de 1,3 % au premier trimestre. Le retour en début d'année des restrictions sanitaires liées à Omicron a fait chuter les dépenses dans l'hébergement-restauration, l'habillement.

Sur le seul mois de mars, les achats de biens, en volume, ont eux aussi diminué de 1,3%. Confrontés à des hausses de prix brutales, les foyers ont réduit de 2,5 % leurs dépenses alimentaires et de 1,6 % celles d'énergie.

L'inflation pèse sur le moral des Français, qui craignent une perte de pouvoir d'achat et ajustent leurs dépenses. Après un fort repli en mars, l'indicateur de confiance des ménages mesuré par l'Insee est d'ailleurs tombé à 88 en avril, soit nettement en deçà de sa moyenne de longue période, se rapprochant ainsi du niveau atteint fin 2018 au moment de la crise des « gilets jaunes ».

Commerce extérieur, la bonne surprise

Depuis le 24 février, les effets de la guerre en Ukraine se diffusent via trois canaux : l'énergie, la hausse des prix et la confiance. S'ajoute le retour des confinements en Chine, qui perturbe les chaînes d'approvisionnement. Forts de carnets de commandes bien remplis les chefs d'entreprises restent néanmoins optimistes sur leurs perspectives. L'investissement des entreprises non financières a progressé de 0,7 %.

La bonne surprise vient aussi du commerce extérieur. Bien que touchées par le ralentissement mondial, les exportations françaises ont progressé plus vite que les importations en hausse de 1,5 % contre 1,1 %.

Nathalie Silbert

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