Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Livraison d’avions de combat à l’Ukraine : l’Occident franchit le pas

En visite aux Pays-Bas et au Danemark, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a obtenu la promesse que des F-16 américains seraient transférés à Kiev avec l’approbation des Etats-Unis. « Ce n’est que le début », s’est-il félicité.

Par  et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 21 août 2023 à 05h00, modifié le 21 août 2023 à 09h17

Temps de Lecture 3 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et la première ministre danoise, Mette Frederiksen, dans un avion de chasse F-16, à la base aérienne de Skrydstrup (Danemark), le 20 août 2023.

La rumeur courait depuis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait évoqué, dans un message vidéo publié deux jours plus tôt, de « puissantes décisions » à venir. Dimanche 20 août, les Pays-Bas et le Danemark ont officialisé la fourniture d’avions de combat américains F-16 à l’Ukraine. Une première depuis le début de l’« opération militaire spéciale » lancée par la Russie en février 2022, et un soulagement pour les Ukrainiens, qui réclament depuis des mois la livraison d’aéronefs occidentaux pour résister à l’invasion des troupes de Moscou.

« Les Pays-Bas et le Danemark s’engagent à transférer des F-16 à l’Ukraine une fois que les conditions d’un tel transfert seront remplies », a annoncé, dimanche après-midi, le premier ministre néerlandais sortant, Mark Rutte, lors d’une visite surprise effectuée avec M. Zelensky sur une base aérienne militaire située près d’Eindhoven. « Aujourd’hui, nous avons franchi une nouvelle étape pour renforcer le bouclier aérien de l’Ukraine », lui a répondu le président ukrainien, assurant : « Ce n’est que le début. »

Dans un message publié sur Telegram durant sa visite, M. Zelensky a évoqué la livraison de 42 avions F-16, mais les Pays-Bas n’ont pas précisé combien exactement ils comptaient en céder : si l’armée néerlandaise dispose officiellement de 42 exemplaires du chasseur américain, 18 d’entre eux ont été déclassés et servent de pièces détachées, selon les spécialistes. M. Rutte n’a pas indiqué non plus quand ces aéronefs seraient livrés. « Un certain nombre de conditions préalables doivent d’abord être remplies », a précisé le ministère néerlandais de la défense dans un communiqué, expliquant notamment que « l’infrastructure des aéroports ukrainiens doit être adaptée » et qu’« un nombre suffisant d’Ukrainiens doivent être formés pour opérer les F-16 ».

Première livraison au Nouvel An

Le Danemark, où M. Zelensky s’est rendu dimanche en fin d’après-midi après sa visite aux Pays-Bas, a été plus précis et a promis l’envoi de 19 des 44 chasseurs F-16 dont il dispose – 30 seulement seraient opérationnels, selon le centre de réflexion britannique International Institute for Strategic Studies. Les six premiers seront livrés autour du Nouvel An, huit autres en 2024 et les cinq derniers en 2025, a indiqué la première ministre danoise, Mette Frederiksen, lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien sur la base aérienne de Skrydstrup.

Ce calendrier s’explique par le délai de formation nécessaire à un pilote d’avion ex-soviétique pour maîtriser un aéronef occidental. Selon les militaires occidentaux, il faut au minimum de quatre à six mois de formation à un aviateur déjà expérimenté pour maîtriser un chasseur dit « de quatrième génération » comme le F-16 américain. « Et encore, cela ne lui permettra que de mener les missions les plus simples », assure un pilote français. Opérer un aéronef occidental demande également la présence de pas moins d’une douzaine de spécialistes au sol, formés spécifiquement à l’entretien de l’appareil ou au maniement des armes embarquées.

Il vous reste 37.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.