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Deux ans après la mort de George Floyd, Joe Biden signe un décret pour réformer la police

Le président américain va publier, mercredi, un décret pour encadrer davantage les forces de l'ordre fédérales. La date de la signature de ce texte est hautement symbolique, deux ans après la mort de George Floyd à Minneapolis.

Le président américain Joe Biden lors d'une réception à la Maison Blanche, le 17 mai 2022.
Le président américain Joe Biden lors d'une réception à la Maison Blanche, le 17 mai 2022. © Chip Somodevilla, Getty Images via AFP
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Deux ans après le meurtre de George Floyd, le président Joe Biden va signer, mercredi 25 mai, un décret pour encadrer davantage les forces de l'ordre, mais qui ne va pas aussi loin que la grande réforme de la police qu'il avait promise pendant sa campagne.

Le texte prévoit notamment la création d'un registre national des agents fédéraux et locaux pour recenser tous les signalements, procédures disciplinaires et plaintes concernant les membres des forces de l'ordre, selon un communiqué de la Maison Blanche qui en expose le contenu, qualifié d'"historique".

Les États américains et les collectivités locales, dotés de pouvoirs très étendus en matière de police et de justice, seront "encouragés" à renseigner ce registre et pourront le consulter.

Le décret ordonne aussi à toutes les agences fédérales de réviser leurs politiques de recours à la force et restreindra l'utilisation d'équipements militaires lors d'opérations de police. Il interdit, par ailleurs, l'utilisation, toujours au niveau fédéral, de techniques d'étranglement ou de compression de la carotide, sauf dans des situations exceptionnelles. Il restreint enfin la possibilité d'entrer dans un lieu sans sommation.

L'administration Biden va également demander aux agences fédérales de maintien de l'ordre de généraliser l'utilisation de caméras corporelles lors d'arrestations ou de fouilles, et de diffuser les images rapidement en cas d'accident mortel.

Ce décret concernera environ 100 000 agents fédéraux chargés de l'application de la loi, mais la Maison Blanche espère utiliser les dépenses fédérales pour étendre son action à plus de 700 000 agents au niveau des États et des collectivités locales.

Une promesse de campagne

La date de la signature de cet "executive order" est symbolique, deux ans après la mort de George Floyd à Minneapolis, qui avait déclenché d'immenses manifestations contre le racisme. Cet Afro-Américain avait succombé, asphyxié, après qu'un policier lui eut longuement appuyé son genou sur le cou.

Joe Biden doit signer le décret en compagnie de membres de sa famille, ainsi que de familles de victimes de violences policières, a précisé un haut responsable de la Maison Blanche lors d'un entretien avec la presse. Il a précisé que des représentants des forces de l'ordre assisteraient également à la cérémonie.

"Si la nation veut guérir, nous devons reconnaître que les interactions mortelles avec les forces de l'ordre touchent de façon disproportionnée les personnes noires ou à la peau foncée", a commenté la Maison Blanche.

Joe Biden, dans sa campagne pour la présidentielle, avait promis une profonde réforme de la police, passant par la loi et non pas par l'instrument, plus limité, du décret, qui ne s'impose qu'à l'échelon de l'administration fédérale. Mais le président démocrate, dont le parti ne dispose pas d'une majorité parlementaire suffisante, n'a pas réussi, à la grande déception des associations de lutte contre le racisme et contre les violences policières.

Avec AFP et Reuters

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