CRISE AGRICOLELa FNSEA menace le gouvernement de reprendre les blocages

FNSEA : Avant le Salon de l’agriculture, le syndicat menace le gouvernement de reprendre les blocages

CRISE AGRICOLELa FNSEA demande à l’exécutif de faire au plus vite des efforts concrets
Des agriculteurs bloquant l'autoroute A6, près de Chilly-Mazarin le 31 janvier 2024.
Des agriculteurs bloquant l'autoroute A6, près de Chilly-Mazarin le 31 janvier 2024. - Tom Nicholson/Shutterstock / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A moins de deux semaines de l’ouverture du Salon de l’agriculture, la FNSEA ne lâche pas la pression sur l’exécutif. Le président du syndicat Arnaud Rousseau a ainsi mis en garde dimanche soir le gouvernement, envisageant une reprise des actions des agriculteurs en colère si des efforts concrets ne sont pas réalisés d’ici là.

« On n’est pas dans le bon tempo (…), il faut accélérer le tempo », a averti le patron du premier syndicat agricole, interrogé sur BFMTV en amont de l’ouverture à Paris de ce grand rendez-vous annuel (24 février-3 mars) où sont attendus nombre de politiques dont Emmanuel Macron.

Un RDV prévu avec le Premier ministre

Arnaud Rousseau a en outre expliqué qu’il doit être reçu par le Premier ministre Gabriel Attal mardi après-midi mais que « depuis dix jours » et la suspension des barrages et actions des agriculteurs, il n’a « pas eu de rencontre ministérielle » ni avec le ministre de l’Agriculture ni avec le Premier ministre, et « pas de point de suivi ».

« Il reste 12 jours » avant l’ouverture du salon, « que tout le monde fasse son travail », a-t-il demandé, s’étonnant de ne pas avoir eu de « points d’étape ». « Quand il n’y a pas de réunion programmée, pas de coup de fil passé, oui ça nous inquiète », notamment sur le plan élevage. « Nous on a mis des propositions très concrètes sur la table (…). Si on se moquait de nous, évidemment que ça ne pourrait pas se passer dans les conditions classiques de l’accueil du président de la République le premier samedi d’ouverture du salon », a prévenu Arnaud Rousseau.

« Personne n’a intérêt à nous balader »

Après deux semaines de blocages de routes et d’actions parfois tumultueuses, les manifestants ont levé le camp début février après trois salves d’annonces du Premier ministre sur des sujets aussi divers que les pesticides, les retraites des exploitants ou la viande de synthèse.

« On veut voir des décisions concrètes qui se voient dans les exploitations », a expliqué le patron de la FNSEA, même si « on comprend que, concernant la loi, on a besoin d’un peu de délais ». Il avait évoqué le 2 février l’idée d’une loi d’ici le mois de juin. « Personne n’a intérêt à nous balader. Parce que s’il n’y a pas de rendez-vous, à la fin on reviendra », a-t-il martelé dimanche, esquissant une nouvelle fois une possible reprise du mouvement des agriculteurs.

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