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Pépito, Pim’s, Petit Écolier... Pourquoi il est si difficile de trouver ces biscuits en magasin

Leur fabriquant, le géant Mondelez, a du mettre à l'arrêt certaines lignes de production après une alerte à la salmonelle.

Ils font partie des biscuits préférés des Français: Pépito, Pim’s, Granola, Petit Écolier... mais ils sont de plus en difficiles à trouver en rayon, comme le révèle le blog d'Olivier Dauvers, expert en grande consommation.

Cette pénurie est-elle, comme pour de nombreux autres produits, la conséquence de problèmes d'approvisionnement en matières premières? Ou de la guerre en Ukraine?

Contacté par l'expert, le service consommateur de géant alimentaire Mondelez (à qui appartient notamment la marque LU) explique qu'"une usine a été arrêtée en Belgique pour un grand nettoyage". Il s'agit de l'unité de production de Wieze de son fournisseur en cacao Barry-Callebaut.

Principe de précaution

"Notre fournisseur en cacao nous a alerté sur la présence possible de salmonelle" poursuit l'industriel.

Mais selon Olivier Dauvers, suite à cette alerte à la salmonelle, s’en est suivi un audit de tous les sites industriels de Mondelez avec arrêt des lignes de production, notamment dans d'autres usines comme celle de Cestas en Gironde.

De quoi provoquer des ruptures de stock qui ont commencé début août en grande distribution et qui s'accélèrent selon l'expert.

En réalité, Mondelez ne veut surtout pas se retrouver face à un scandale tel que celui qu'à vécu Ferrero.

Rappelons que le géant italien a du faire face au printemps dernier à des problèmes d'hygiène dans son usine belge d'Arlon ont provoqué la contamination à la salmonelle de nombreux produits, dont les fameux Kinder.

Une part de marché de 39% en France

Des millions de produits ont été rappelés et l'usine incriminée a été fermée. En France, 81 enfants sont tombés malades, 22 ont été hospitalisés. Sans oublier des conséquences catastrophiques en termes d'image et de chiffre d'affaires pour Ferrero.

Mondelez a préféré anticipé et faire jouer le principe de production en stoppant les lignes de production. Mais cette affaire laissera des traces étant donné la part de marché du groupe en France: 39% dans le segment des biscuits sucrés.

Le groupe espère néanmoins "une reprise de production dans les prochaines semaines".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business