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Face à l'inflation et à la pénurie de logements, des étudiants contraints de loger dans des campings

Trouver un logement est un véritable casse-tête pour nombre d'étudiants: aux loyers onéreux s'ajoute un manque criant de logements disponibles. Pour pouvoir étudier, certains sont contraints de loger dans des campings.

En cette fin septembre, les campings sont censés retrouver le calme de la basse saison. Pourtant, certains affichent complet. Non pas en raison d'un afflux de vacanciers, mais d'étudiants qui, faute d'avoir trouvé un appartement, se résignent se loger au camping. Une autre conséquence de la crise du logement et de l'inflation.

Au camping de Mouilleron-le-Captif, en Vendée, au milieu des piscines chauffées, du terrain de mini-golf et d'un jeu d'échecs à taille humaine, se trouve Camille, une jeune étudiante de la Roche-sur-Yon qui loge dans un mobil-home.

"Pour trouver des logements sur la Roche (la Roche-sur-Yon, ndlr) c'était compliqué. Même au niveau budget, c'était trop cher ou il ne restait plus rien. Donc en attendant de trouver autre chose, je me retrouve ici au camping", explique-t-elle à BFMTV.

Difficile de lui reprocher un manque d'anticipation: elle n'a su que le 15 août dernier, via Parcoursup, qu'elle était admise dans son école.

Vacances au camping : ringard ou tendance ? - 21/04
Vacances au camping : ringard ou tendance ? - 21/04
27:15

Un loyer environ 30% moins cher

Camille est loin d'être la seule à se soumettre à ce plan B. Cette année, le camping de Mouilleron-le-Captif accueille 50% d'étudiants, et se voit dans l'impossibilité d'en accepter davantage avant plusieurs semaines.

En période d'inflation, loger dans un camping représente aussi un avantage économique. Le loyer est environ 30% moins cher que celui d'un logement classique, selon le directeur du camping, François Lagarrigue. Pour louer un bungalow sur son terrain, il faut compter entre 450 et 650 euros par mois. Donc il l'assure: ce qui devait être une solution temporaire devient la solution d'une année.

"Ils viennent de réserver là début septembre, c'est généralement des réservations d'urgence. Puis finalement, ils réservent pour un mois-deux mois. Généralement, ils s'y sentent bien et préfèrent continuer jusqu'à la fin juin", explique-t-il.

Les régions touristiques sont particulièrement touchées par ces crises du logement: certains dénoncent l'offre Airbnb qui raréfie l'offre immobilière.

Par Thomas Girard et Théo Bassilana avec Juliette Brossault