- Alors que la première demande de référendum d’initiative partagée (RIP) déposée par les parlementaires de gauche pour contester le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans a été rejetée par le Conseil Constitutionnel le 14 avril, les conseillers de la Rue de Montpensier ont tranché mercredi en fin de journée sur la deuxième demande des élus de gauche, déposée le 13 avril.
- La nouvelle proposition de loi visait à nouveau à « interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans », alors que la réforme du gouvernement a depuis été validée pour l’essentiel par le Conseil constitutionnel et a été promulguée dans la foulée.
- Pour éviter de voir leur nouvelle demande de RIP à son tour rejetée par le Conseil constitutionnel, les élus de gauche avaient décidé de la reformuler légèrement et d’y ajouter un second article portant sur le financement du système des retraites.
- La décision de la Rue de Montpensier était scrutée en raison de ses possibles répercussions sur la suite de la mobilisation sociale, qui cherche à se pérenniser malgré l’entrée en vigueur du texte, et alors qu’elle intervient deux jours après un 1er-Mai placé sous le signe de la contestation de la réforme des retraites. « Toujours unis », les syndicats ont annoncé une 14e journée de mobilisation le 6 juin, deux jours avant l’examen à l’Assemblée d’une proposition de loi visant à abroger la réforme, sur laquelle ils misent d’avantage.
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