Inflation : plus d’un tiers des Français craint de ne pas pouvoir offrir de cadeaux à Noël, selon un sondage

Dans le contexte actuel d’inflation, les Français sont de plus en plus nombreux à devoir procéder à des arbitrages, notamment pour offrir des cadeaux de Noël à leurs enfants. C'est ce qui ressort du quatrième baromètre annuel de l'association de lutte contre la précarité Dons Solidaires-Ifop, publié ce jeudi.

Budget en baisse pour plus de la moitié des sondés

La hausse des prix inquiète aujourd'hui 61% des Français sondés (+6 points en un an), un niveau record. Conséquence, pour plus de la moitié d'entre eux (54%), le budget consacré aux cadeaux de Noël sera cette année encore diminué. Plus d’un tiers d'entre eux (37%) redoutent même de devoir renoncer à l’achat de cadeaux, un chiffre en forte progression depuis 2021 (30% en 2021 ; 34% en 2022).

Pour s’assurer d’avoir tout de même quelque chose à mettre sous le sapin, les sondés, et notamment les parents, prévoient d'offrir des cadeaux "moins importants que les années précédentes". Une proportion qui augmente constamment depuis 2021 (47% ; 51% en 2022 et désormais 54%).

Des arbitrages fréquents pour les parents

Privation, achat d’occasions, recours aux aides familiales... : les familles font des choix et revoient leurs priorités. En 2023, plus de 6 parents sur 10 (61%) indiquent qu’ils vont se priver d’autres achats (+ 2 points en un an ; + 4 points en deux ans) ou faire des plus petits cadeaux (61% contre 63% et 55% en 2021).

Un tiers des familles (32%) privilégieront les cadeaux utiles qu’ils auraient dû acheter par ailleurs et limiteront les dépenses sur d’autres postes budgétaires tels que les vacances ou les sorties. Le recours aux cadeaux d’occasion sera également largement plébiscité par les familles qui y voient un avantage économique certain (67%) en plus de le voir comme un geste pour l’environnement (32%).

Enfin, près d’un parent sur dix va compter sur l’aide d’une association pour offrir des cadeaux à ses enfants.

Méthodologie

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2003 répondants, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas : sexe, âge, catégorie socio-professionnelle après stratification par région et par catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par internet du 17 au 22 novembre 2023.