ENVIRONNEMENT - Désastre sur les plages. À cause de la marée de microbilles de plastiques qui envahissent différentes plages du littoral atlantique depuis décembre, le ministère de la Transition écologique a annoncé ce samedi 21 janvier « intenter une action en justice » contre X.
Comme le raconte le journal Le Monde ce samedi 21 janvier, cette plainte de l’État fait suite à celles des maires de Pornic en Loire-Atlantique, des Sables-d’Olonne en Vendée et de celle de la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, datée du 19 janvier.
Cette dernière avait dénoncé « une pollution extrêmement invasive » avec des « conséquences dramatiques pour la faune et la flore », tout en ciblant la responsabilité des « entreprises délinquantes » qui « dévastent nos océans, nos eaux et notre nature ». Derrière cette colère : de petits granulés industriels (de moins de 5 millimètres de diamètre) servant à la confection de la grande majorité des produits fabriqués à partir de plastique.
A la suite du déversement sur les plages de notre littoral d’une quantité très importante de granulés plastiques in… https://t.co/tSF0jVtrtm
— Christelle MORANÇAIS (@C_MORANCAIS)
« L’État est aux côtés des associations, et je vous annonce que nous intentons une action en justice », a indiqué à l’AFP le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qualifiant les GPI (granulés plastiques industriels) de « cauchemar environnemental ».
Chasse aux pellets
Repérées dans le Finistère en fin d’année 2022, ces microbilles faites de plastiques ont depuis été aperçues en nombre en Vendée, en Loire-Atlantique et sur les plages du Morbihan. D’ailleurs ce samedi, une centaine de personnes ont participé à une action de ramassage sur une plage de Pornic (Loire-Atlantique) pour dénoncer cette pollution aux microbilles de plastique échouées.
« On pense que c’est un conteneur qui, peut-être, s’était abîmé il y a un certain temps, et qui, avec les tempêtes récentes, s’est ouvert », répandant ainsi les pellets le long des rivages, a expliqué àl’AFP Lionel Cheylus, porte-parole de l’ONG Surfrider foundation. Ces pellets, aussi appelés « larmes de sirènes », sont fondus « pour fabriquer tous les objets en plastique du quotidien », a poursuivi le porte-parole.
« On a trouvé des pellets en décembre dans le Finistère, ça a ensuite été aux Sables d’Olonne, après ça a été ici à Pornic (...), vendredi, c’était encore à Noirmoutier. C’est une pollution qui se déplace », a ajouté le porte-parole de l’ONG Surfrider, à l’initiative de la manifestation.
Avec le passage récent de la tempête Gérard, les pellets étaient difficiles à trouver pour les manifestants qui ont écrit sur leurs pancartes : « Pollution plastique = industrie coupable ! » et « Du poison pour les poissons ».
À voir également sur Le HuffPost :