Santé : moins d’un quart des 18-75 ans fument chaque jour, le tabagisme quotidien en baisse
Selon une étude publiée par Santé publique France, mardi 19 novembre, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer. Ils sont également moins d’un quart à déclarer fumer quotidiennement, soit 23,1 %. Après une période de relative stabilité au début de la pandémie de Covid-19, la prévalence du tabagisme quotidien diminue à nouveau depuis 2021.
Après une baisse entre 2016 et 2019, et une période de relative stabilité au début de la pandémie de Covid-19, la prévalence du tabagisme quotidien est en diminution par rapport à 2021, révèle une étude de Santé publique France (SPF), publiée ce mardi 1 novembre 2024.
En 2023, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (31,1 %). Ils sont moins d’un quart à déclarer fumer quotidiennement, soit 23,1 %, avec un niveau plus élevé parmi les hommes (25,4 %) que parmi les femmes (20,9 %). Il s’agit de « la prévalence du tabagisme quotidien la plus faible jamais enregistrée depuis que cet indicateur existe », souligne Santé publique France.
Cette tendance à la baisse s’explique « possiblement avec la mise en place de plans nationaux de lutte contre le tabagisme, interrompue pendant la période de pandémie de Covid-19 » qui semblent « se réinstaller », analyse l’étude.
Le tabagisme occasionnel a, pour sa part, augmenté depuis 2021, où il s’élevait à 6,4 %. En 2023, il atteint 8 %. La prévalence du tabagisme, quotidien ou occasionnel, est ainsi globalement stable entre 2021 et 2023. Ces tendances « seront à confirmer dans les années à venir », selon SPF.
Les évolutions observées sont cohérentes « avec les données de vente de tabac qui sont en baisse ces dernières années, passant de 43 188 tonnes livrées aux buralistes en 2021 à 37 120 tonnes en 2023 (-14 %) ». Les ventes de traitements d’aide au sevrage du tabac réalisées en pharmacie (remboursés ou non) sont par ailleurs « en hausse sur la même période, avec une augmentation de 17 % en “équivalents mois de traitement” », détaille l’enquête.
Des inégalités sociales très marquées
Par ailleurs, les inégalités sociales en matière de tabagisme restent très marquées, appuie l’étude. Un écart de 12 points concernant le tabagisme quotidien est ainsi observé entre les bas revenus (28,9 %) et les plus hauts (17, 3 %). Un écart que l’on retrouve selon le niveau de diplôme ou selon la situation professionnelle.
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Cependant, la tendance globale à la baisse du tabagisme quotidien concerne également les catégories socio-économiques moins favorisées. Entre 2021 et 2023, la diminution est significative parmi les moins diplômés, les revenus les plus faibles et les personnes au chômage, alors que les évolutions ne sont pas significatives parmi les plus diplômés et les actifs occupés, note Santé publique France.
Le vapotage quotidien en hausse depuis 2016
La question du vapotage est également abordée dans l’enquête. Ainsi, en 2023, 41,8 % des 18-75 ans déclaraient avoir expérimenté la cigarette électronique. Ce chiffre s’élève à 45,1 % parmi les hommes et 38,7 % parmi les femmes. La même année, ils étaient 8,3 % des 18-75 ans à déclarer vapoter.
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La prévalence du vapotage quotidien était, quant à elle, de 6,1 % (6,8 % parmi les hommes et 5,4 % parmi les femmes). Des proportions qui sont en hausse depuis 2016.
L’enquête de Santé publique France s’est déroulée par téléphone du 22 mars au 29 juillet 2023, auprès de 14 984 personnes, âgées de 18 à 75 ans, et résidant en France hexagonale.