Gaza: un camion de carburant venant d'Égypte est entré dans l'enclave, une première depuis le 7 octobre

Alors que le manque de carburant empêche le bon acheminement de l'aide humanitaire et le fonctionnement des hôpitaux dans la bande de Gaza, Israël a autorisé pour la première fois ce mercredi 15 novembre l'entrée d'un camion de carburant, a rapporté le média d'Etat égyptien Al-Qahera News.

Si dans un premier temps l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiquait ne pas être en mesure de confirmer cette annonce, son directeur Thomas White a déclaré en fin de matinée sur X (ex-Twitter) avoir reçu 23.000 litres de carburant en provenance d'Égypte.

"Une demi-citerne" dont l'utilisation "a été restreinte par les autorités israéliennes" au "transport de l'aide depuis Rafah". Les opérations humanitaires étaient sur le point de cesser en raison de cette pénurie.

Le directeur de l'Unrwa ajoute: "Pas de carburant pour l'eau ou les hôpitaux".

Auparavant, Israël refusait l'entrée de carburant dans la bande de Gaza, affirmant que le Hamas le détournerait à des fins militaires. Cette fois, l'État hébreu aurait accepté "à la demande des Etats-Unis" selon l'organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat).

"Une fraction des besoins en carburant"

Toutefois, "cela ne représente que 9 % de ce dont nous avons besoin quotidiennement pour poursuivre nos activités vitales", souligne Thomas White.

Ce camion est entré, comme les précédents convois, par le poste-frontière de Rafah, en Égypte, le seul point d'entrée et de sortie de la bande de Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël.

Dans la bande de Gaza, soumise depuis le 9 octobre par Israël à un siège complet, la population survit dans des conditions humanitaires désastreuses, privée d'approvisionnements en eau, électricité, nourriture et médicaments. L'aide internationale y entre au compte-gouttes depuis l'Egypte.