Comme l’explique dès le début de son article The Wall Street Journal, c’est une décision qui “jette une ombre sur l’accord au niveau mondial”.

Mercredi 26 avril, l’autorité de la concurrence britannique (CMA) a bloqué le rachat du développeur de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft, en invoquant, explique le quotidien américain, “une menace pour la concurrence dans le secteur des jeux vidéo au Royaume-Uni”. En effet, le risque encouru serait celui d’une “réduction de l’innovation et un choix moindre pour les joueurs du Royaume-Uni dans les années à venir”, selon le communiqué de la CMA.

Que décideront l’UE et les États-Unis ?

Déçue, la multinationale américaine fondée par Bill Gates a d’ores et déjà annoncé qu’elle ferait appel de cette décision – qui rendrait les jeux d’Activision Blizzard indisponibles au Royaume-Uni –, mais désormais, la crainte est que d’autres autorités de concurrence puissent à leur tour émettre un avis négatif, prévient Il Sole 24 Ore : “En décembre 2022, la Commission fédérale du commerce (FTC) américaine s’était déjà prononcée pour le blocage de l’acquisition en soulevant des problèmes analogues de concurrence. Désormais, une audition probatoire est prévue pour août, tandis que l’Union européenne est elle-même en train d’analyser cette opération [elle devrait émettre un avis avant le 22 mai].”

À peu de chose près, toutes ces autorités reprochent à cet accord la même chose, explique ensuite le quotidien économique italien, qui résume ainsi la situation :

“Activision Blizzard est l’un des plus grands développeurs de jeux vidéo au monde, tandis que Microsoft est le producteur de la console Xbox et offre un service d’abonnement à des jeux vidéo appelé Xbox Game Pass. Ainsi, les régulateurs craignent que Microsoft puisse essayer de rendre les jeux d’Activision accessibles uniquement via sa plateforme.”

Voilà qui représenterait un coup dur pour beaucoup de gameurs lorsque l’on sait qu’Activision Blizzard a produit des jeux aussi iconiques que Call of Duty ou World of Warcraft.