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Carburant : l’indemnité de 100 euros ne sera versée que lorsque les prix à la pompe exploseront

Le ministre de l’Économie a précisé ce jeudi que ce «dispositif de protection» ne serait versé que si les prix du litre de carburant s’approchent d’«1,95 ou 1,96 euros».

Les conditions se précisent. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a détaillé jeudi matin les critères à remplir pour pouvoir bénéficier de la nouvelle mouture de l'indemnité carburant de 100 euros, qui verra le jour le 1er janvier 2024. Comme l’a annoncé en début de semaine le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, «ce ne sont plus 50% mais 60% des Français» qui pourront percevoir cette «aide précieuse», soit peu ou prou 1,6 million de personnes supplémentaires. Reste qu’elle ne pourra être versée que quand les prix des carburants «explosent» et sous condition de revenu. Le Figaro dévoile les détails de cette prime.

Qui sera concerné par cette nouvelle aide ?

À l’origine, cette aide avait été pensée pour être réservée aux «50% des ménages les plus modestes» qui ont besoin de leur véhicule (voiture, deux-roues, trois-roues, thermique et/ou électrique) pour se rendre sur leur lieu de travail. Finalement, à la demande du groupe indépendant Liot et des députés Horizons, elle a été élargie aux 60% des travailleurs les plus modestes. Ce jeudi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, précise sur BFMTV que «les classes moyennes seront aussi éligibles» jusqu’à un salaire de «1600 euros nets mensuels pour une personne seule». L’indemnité devrait donc concerner près de 6 millions de Français au total.

Cette indemnité sera versée «par voiture et par an» et non par foyer. Ce qui signifie que chaque membre d'un couple modeste qui utilise son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail recevra cette aide d’un maximum de 100 euros. Le couple pourra donc bénéficier de 200 euros d'aide à l'achat de carburant. Selon les chiffres du ministère de l'Économie, cela représente une aide de l'ordre de 10 centimes d'euro par litre sur l'année, pour une personne qui parcourt en moyenne 12.000 kilomètres par an.

Quand sera-t-elle versée ?

«Je confirme que les chèques c’est fini», a tenu à rappeler Bruno Le Maire ce jeudi. La nouvelle indemnité ne sera donc pas versée automatiquement aux bénéficiaires. «Il faudra faire une demande si jamais les prix du carburant explosent», a souligné le ministre de l’Économie. En d’autres termes, si les prix s’approchent d’«1,95 ou 1,96 euros» le litre «en février, en mars ou même plus tard», le gouvernement «mettra en place immédiatement ce dispositif de protection pour que ceux qui travaillent continuent à aller travailler».

Comment en bénéficier ?

Pour rappel, une aide similaire - réservée aux 50% des travailleurs les plus modestes - avait déjà été mise en place pour l'année 2022, mais versée en janvier 2023. Elle avait alors concerné 4,3 millions de foyers - dont 90% des bénéficiaires venaient de zones rurales - pour un montant de 430 millions d'euros. Pour 2024, l'exécutif table sur un coût total d'environ 600 millions d'euros.

Pour en bénéficier, il faudra en faire la demande, communiquer son numéro fiscal, le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule, l'attestation d'assurance de celui-ci ainsi qu'une déclaration sur l'honneur certifiant qu'il est utilisé pour les déplacements domicile-travail. Cette aide sera ensuite versée directement sur le compte en banque du bénéficiaire, sans démarche supplémentaire.


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200 commentaires
  • Carter

    le

    Normal : les caisses sont vides et on préfère donner à l'argent à d'autres

  • cherry blossom

    le

    Logique quand les prix à la pompe exploseront, l'état s'en mettre plein les poches, il pourra donc jouer les généreux et donner 100 euros à quelques uns. En fait, cela ne lui coûtera absolument rien.

  • Sans-dents

    le

    Pour un chèque carburant de 100€, 65€ retournent les poches de l’État, sous forme de taxes !
    Donc c'est en réalité un chèque carburant de 35€.
    Dit comme ça, c'est tout de suite moins glamour ;-)

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