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Emmanuel Macron s'est envolé pour la Chine mardi 4 avril, pour une arrivée à Pékin prévue mercredi dans l'après-midi. Le chef d'État français ne prend pas cette visite à la légère, car elle signe des retrouvailles avec son homologue Xi Jinping après une longue crise sanitaire. La guerre en Ukraine devrait être au centre des échanges entre les deux hommes, mais cette visite ne négligera pas non plus les enjeux commerciaux. Voici ce qui attend le président français.
Travailler à la paix en Ukraine
Quelques heures avant son départ, Emmanuel Macron a échangé au téléphone avec son homologue américain Joe Biden. D'après l'Élysée, les deux hommes ont fixé ensemble l'objectif de la visite en Chine : convaincre le président Xi Jinping de jouer un « rôle de médiation » dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Comme la situation est très tendue entre les États-Unis et la Chine, c'est à Emmanuel Macron que revient la tâche de s'entretenir avec le président chinois.
Selon l'Élysée, « la Chine est le seul pays au monde en mesure d'avoir un impact immédiat et radical sur le conflit, dans un sens ou dans l'autre ». Macron et Biden souhaitent donc que la Chine aide à « accélérer avec nous la fin de la guerre en Ukraine ».
Dissuader Xi Jinping de participer à l'effort de guerre russe
Mais avant de parler de paix, il s'agira, pour Emmanuel Macron, d'éviter à tout prix que la Chine ne bascule totalement dans le camp de la Russie. En effet, les deux puissances ont récemment montré des signes de rapprochement et Xi Jinping n'a jamais condamné l'invasion russe en Ukraine. Les alliés de l'Ukraine tremblent désormais que la Chine ne fournisse des armes à la Russie. Selon la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, Emmanuel Macron est donc chargé de dire aux dirigeants chinois « qu'il est essentiel de s'abstenir » de soutenir l'effort de guerre russe.
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« Si la Chine prend cette décision funeste, il y a un effet stratégique majeur sur le conflit », a en effet déclaré la présidence française, ajoutant souhaiter « éviter le pire ». Emmanuel Macron devra-t-il brandir des menaces de sanctions pour dissuader son homologue chinois ? La méthode envisagée reste confidentielle.
Un « réengagement » après le Covid-19
La visite d'Emmanuel Macron à Xi Jinping est également un geste de « réengagement », assure l'Élysée, alors que la crise sanitaire de Covid-19 a rompu les contacts personnels entre les deux chefs d'État. Macron et Jinping s'étaient retrouvés en novembre 2022 en Indonésie mais cette visite officielle en Chine sera l'occasion de renouer plus en profondeur.
À son arrivée à Pékin mercredi après-midi, le président français rencontrera la communauté française expatriée. Jeudi, avant un dîner d'État, il rencontrera les dirigeants chinois, avec une séquence en commun avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour porter un message unitaire. Enfin, il se rendra vendredi à Canton, où il échangera avec des étudiants chinois.
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Des signatures de contrat prévues
Emmanuel Macron ne voyagera pas seul : il sera accompagné par une soixantaine de patrons d'entreprises françaises, dont ceux d'Airbus, EDF ou Veolia, avec un accent mis sur la transition énergétique, un des défis planétaires sur lesquels Paris juge indispensable d'avancer avec Pékin. Des signatures de contrats sont attendues.
Le président entend continuer à pousser pour « un meilleur accès au marché chinois » et « des conditions équitables de concurrence », comme lors de ses visites de 2018 et 2019, a expliqué son entourage.
La question des droits humains mise sur la table ?
Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen « ne devraient pas mettre sous le tapis l'autoritarisme croissant du gouvernement chinois », a estimé l'organisation Human Rights Watch, redoutant que la question des droits humains ne soit éclipsée lors de cette visite en Chine. L'Élysée assure que le sujet sera évoqué, notamment le cas de « proches des ressortissants français qui sont au Xinjiang », région qui subit une lourde répression, afin qu'ils puissent « quitter la Chine ».
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La Chine n’est plus un vaste état sous-développé. Elle est devenue un pays high-tech, la 2ème puissance économique mondiale et en a parfaitement conscience.
Emmanuel Macron parviendra-t-il à convaincre le Président chinois de jouer les médiateurs dans le conflit Ukrainien ?
Il est possible que Xi-Jiping s’y engage pour paraitre aux yeux du monde et des occidentaux comme un modéré de bonne volonté.
Toutefois, l’intérêt de la Chine serait plutôt au prolongement du conflit sans débâcle russe. La guerre lui a donné un accès privilégié et bon marché aux richesses énergétiques de la Sibérie, lui a largement ouvert le marché russe et placé ce pays en situation de grande dépendance.
On peut faire confiance à un homme politique aussi habile pour manœuvrer au mieux de ses intérêts tout en donnant le change.
La Chine a choisi son camp. Elle rejette valeurs et modèle occidental, ambitionne de diffuser sa propre conception sociétale basée sur un parti unique, un gouvernement fort et l’économie de marché.
Son rapprochement avec la Russie, l’Iran, l’Arabie Saoudite a marqué les prémisses de cette nouvelle stratégie ayant vocation à se substituer à l’ancienne opposition des blocs Est/Ouest, communisme contre libéralisme.
Dans ce cadre, Xi-Jinping écoutera d’une oreille distraite le plaidoyer d’Emmanuel Macron sur les droits de l’homme.
Les chinois restant d’excellents commerçant, des accords commerciaux seront signés. Le voyage ne sera donc pas complètement inutile.
On va importer de la porcelaine et du thé, on va exporter des technologies pour combler le manque d'exportation de produits hi-tech américains
À neyam, pour info, le déficit commercial avec la Chine est de 40 milliards d'€
il nous reste 2 secteurs où la France est leader mondial : le luxe et l'aéronautique !