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Affaire Lucas : les quatre collégiens sont reconnus coupables de harcèlement, mais pas du suicide

Le tribunal n’a pas établi de lien de causalité entre la mort du jeune homme et le harcèlement scolaire à caractère homophobe dont il était victime. Les quatre accusés encourent dix-huit mois de prison.

Lucien Petit-Felici
Une marche blanche organisée à Épinal en l’honneur de Lucas, le 5 février 2023
Une marche blanche organisée à Épinal en l’honneur de Lucas, le 5 février 2023 © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Les quatre collégiens de Golbey (Vosges) poursuivis pour le suicide de Lucas en janvier ont été reconnus lundi coupables de harcèlement. Le tribunal pour enfants d’Épinal n’a cependant pas retenu de lien de causalité entre ces faits et la mort de l’adolescent de 13 ans.

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Les accusés encourent jusqu’à dix-huit mois de prison, une peine maximale qui aurait été beaucoup plus sévère si le tribunal les avait reconnus coupables de harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide. La peine encourue aurait alors été de cinq ans de prison.

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Malgré la décision du tribunal, la mère de Lucas a fait part de son « soulagement », estimant que « le verdict qui a été rendu est bien parce que le harcèlement c’est grave. Il faut que tout le monde en prenne conscience ».

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« J’attendais que mon fils soit reconnu victime de harcèlement scolaire, c’est tout ce que je lui devais, c’est mon combat maintenant. Je vais me battre jusqu’au bout, pour que ça s’arrête. On va mener des actions pour que les harceleurs se remettent en question, pour que les victimes se disent qu’elles n’ont pas à subir ça », a-t-elle ajouté.

Lucas n’était pas victime « de simples moqueries », selon l’avocate de sa mère

Selon son avocate, Catherine Faivre, « la situation de Lucas a été entendue à sa juste valeur sur le plan juridique. Le harcèlement dont il a été la victime a été considéré comme harcèlement scolaire simple, ça me semble une décision juste ».

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Pour elle, « de simples moqueries ne sont pas de simples moqueries, dès l’instant où elles sont répétées, dès l’instant où elles portent atteinte à une identité, qu’elle soit sexuelle ou autre ».

 La question se posera d’un appel éventuel 

L’avocate des accusés

De son côté, l’avocate des accusés déclare que « ce n’est pas la décision qu’on attendait puisque c’est une demande de relaxe qui avait été plaidée. Évidemment, on fera le point avec les parents, la question se posera d’un appel éventuel ».

Lucas s’est suicidé par pendaison le 7 janvier, après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Les proches de l’adolescent avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s’était dit victime de la part d’autres élèves de son collège.

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