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Ouverture du procès des Barjols, groupe d'extrême droite qui avait voulu attaquer le président Macron en 2018

Treize personnes d’un groupuscule d’extrême droite "Les Barjols", sont jugées à partir de ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir voulu poignarder le président Macron, en 2018, lors de sa visite à Charleville-Mézières, en pleine tournée de commémoration de la Grande Guerre.

Le groupe des Barjols est accusé d'avoir prévu une attaque contre Emmanuel Macron, lors de sa visite dans les Ardennes, à Charleville-Mézières, en 2018. Le groupe des Barjols est accusé d'avoir prévu une attaque contre Emmanuel Macron, lors de sa visite dans les Ardennes, à Charleville-Mézières, en 2018.
Le groupe des Barjols est accusé d'avoir prévu une attaque contre Emmanuel Macron, lors de sa visite dans les Ardennes, à Charleville-Mézières, en 2018. © AFP - Philippe Wojazer

Ils sont soupçonnés d'avoir fomenté une attaque contre Emmanuel Macron, en 2018. Onze hommes et deux femmes sont jugés pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme" à partir de ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Ce groupe de treize personnes, proche de l'extrême droite identitaire, se surnomme "Les Barjols", du nom du groupe Facebook qu'ils avaient créé pour échanger leurs idées et s'organiser.

C'est grâce à la surveillance d'un retraité isérois, Jean-Pierre Bouyer, l'un des administrateurs du groupe Facebook, que les enquêteurs ont démantelé ce réseau. Ce dernier, aujourd'hui installé à Valence, dans la Drôme, avait décidé de se rendre dans l'est de la France, en Moselle, au moment même où Emmanuel Macron s'y trouvait pour commémorer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Mis sur écoute par la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure), Jean-Pierre Bouyer avait, dans les jours précédant son arrestation en novembre 2018, évoqué avec plusieurs membres des Barjols l'idée de s'en prendre au chef de l'État avec un couteau en céramique, non détectable par les contrôles de sécurité, pour le poignarder lors d'un bain de foule.

Le 6 novembre 2018, devant le risque élevé de passage à l'acte, six personnes, dont Jean-Pierre Bouyer, sont arrêtées en Isère, en Ille-et-Vilaine et en Moselle. Dans leur voiture stationnée à Bouzonville, en Moselle : un poignard dans son étui et une bible. L'enquête se poursuit et, quelques jours plus tard, ce sont quatorze personnes qui sont interpellées et mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Complotisme et stage de survie

Créé en 2017, le groupe des Barjols, groupe d'ultradroite, nationaliste, voulait "renverser le gouvernement par la violence", rêvait d'un "putsch militaire" contre l'Élysée. Les enquêteurs ont aussi découvert qu'en plus de l'attaque contre Emmanuel Macron, les suspects projetaient d'autres actions violentes : brûler des mosquées, assassiner des migrants dans des camps, enlever des députés ou fabriquer des explosifs. Jean-Pierre Bouyer est notamment accusé d'avoir voulu "s'occuper" du maire de La Mure, petite commune d'Isère, et de sa femme. Tous deux avaient affiché leur soutien aux migrants et affirmé qu'ils voulaient en accueillir dans la commune.

Les prévenus sont décrits par des sources proches du dossier et par le parquet comme "acquis aux thèses de l'ultra droite", "ancrés dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", adhérant à des thèses "alliant racisme, xénophobie, antisémitisme, anti-républicanisme et néonazisme". Certains prévenus ont également participé à des stages de survie et des entrainements paramilitaires. Lors des perquisitions effectuées à leurs domiciles, un très grand nombre d'armes à feu et d'armes de poing ont été découvertes.

Après quatre ans d'instruction, le parquet national antiterroriste (Pnat) avait demandé une requalification des faits pour que douze personnes soient jugées pour "association de malfaiteurs terroriste délictuelle", une infraction jugée devant le tribunal correctionnel et non devant une cour d'assises. Le Pnat avait par ailleurs requis un non-lieu pour deux autres personnes.

Finalement, les juges d'instruction ont décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel treize personnes et ordonné l'abandon des poursuites pour la quatorzième. Leur procès se tiendra donc à Paris, du 17 janvier au 2 février.

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