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Bonbons, lardons, chocolat : deux ONG dénoncent les "emballages surdimensionnés" et veulent saisir la justice

Par
  • France Bleu

Foodwatch et Zero Waste France lancent ce mardi un ultimatum à cinq grandes marques de produits alimentaires qui pratiquent le surdimensionnement des emballages, une pratique trompeuse et une aberration écologique, dénoncent les deux ONG.

Les emballages des allumettes de lardons fumés d'Herta contiennent 54% de vide. Les emballages des allumettes de lardons fumés d'Herta contiennent 54% de vide.
Les emballages des allumettes de lardons fumés d'Herta contiennent 54% de vide. © Maxppp - Arnaud Journois

Jusqu'à 68% de vide dans le paquet de noisettes décortiquées Daco Bello. 54% dans un paquet d'allumettes de lardons fumés d'Herta. Une pratique commerciale trompeuse et une aberration écologique, dénoncent deux ONG. Foodwatch et Zero Waste France lancent ce mardi un ultimatum à cinq grandes marques de produits alimentaires. Soit elles cessent d'avoir recours à des emballages surdimensionnés par rapport à la taille de leur produit, soit elles porteront l'affaire devant les tribunaux.

Si le vide est parfois nécessaire, pour protéger un aliment lors de son transport ou pour mieux préserver sa qualité, reconnaissent Foodwatch et Zero Waste France, les deux ONG pointent toutefois du doigt des produits où le vide est inutile. C'est ainsi le cas des bonbons Batna de Krema, du groupe Carambar, qui contient, selon les ONG, 44% de vide. C'est 54% de vide pour les allumettes de lardons fumés d'Herta. Le chocolat noir noisettes entières en carrés de Côte d'Or est entouré de 60% de vide, tout comme le Girasoli aux cèpes Rana du groupe Giovanelli Rana. Et on atteint 68% pour les noisettes décortiquées Daco Bello.

Pour l’avocat de Foodwatch, Me François Lafforgue, ces pratiques qui "portent atteinte à l’environnement" et "induisent les consommateurs en erreur" doivent "cesser". Ces emballages, composés très souvent en partie de plastique, matériau principalement issu du pétrole et très émetteur de gaz à effet de serre, sont "un beau gâchis de matières premières, d’eau et d’énergie", rappellent les associations, selon qui les pratiques des industriels sont "abusives" et "contreviennent à la réglementation".

"Si le plastique était un pays, en prenant en compte tous les impacts de son cycle de vie, il serait le cinquième plus gros émetteur mondial". Et le recyclage de certains de ces plastiques "ne suffit pas à remédier à cette pollution majeure".

Trente jours pour agir

"Nous avons déjà dénoncé cette situation à maintes reprises : face à l’inaction des marques, c’est sur la voie de la justice que nous nous orientons désormais", préviennent Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch et Alice Elfassi, juriste de Zero Waste France. Foodwatch et Zero Waste France laissent donc aux cinq industriels 30 jours, jusqu'au 26 juillet, pour mettre fin à leurs pratiques. Sinon, elles les attaqueront devant la justice civile afin d’obtenir une injonction.

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