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Punaises de lit : la Mairie de Paris propose que le risque d’infestation soit intégré au contrat d’assurance-habitation

Le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a demandé à l’Etat d’organiser rapidement des « assises de la lutte contre les nuisibles » pour contenir « la recrudescence importante » de ces insectes.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 septembre 2023 à 17h40, modifié le 29 septembre 2023 à 11h39

Temps de Lecture 2 min.

Des punaises de lit mortes reposent sur une serviette en papier le 30 avril 2009 à San Francisco, en Californie.

Pour lutter contre ce « fléau » qui inquiète et compte tenu de la « recrudescence importante » de punaises de lit, le premier adjoint à la Mairie de Paris a annoncé, vendredi 29 septembre sur Franceinfo, son souhait que soit intégré « au contrat d’assurance-habitation » le risque d’être infesté par des punaises de lit.

Etant donné le coût élevé des traitements de désinsectisation, de nombreux foyers renoncent tout simplement à être traités. « C’est trop cher, donc des gens renoncent à traiter leur appartement et une fois que leur appartement est infesté, ça contamine les appartements voisins », souligne Emmanuel Grégoire.

L’adjoint souhaite, plus largement, « la clarification de qui a la responsabilité entre le locataire et le propriétaire et engager un dialogue avec les assureurs parce qu’il faut vraiment lever cette contrainte financière qui fait que beaucoup de gens ne traitent pas et que ça finit par contaminer les voisins ».

La Mairie de Paris avait déjà interpellé le gouvernement sur le sujet, jeudi 28 septembre, dans une lettre adressée directement à Elisabeth Borne. « Les punaises de lit sont un problème de santé publique et doivent être déclarées comme tel. Il faut que l’Etat réunisse urgemment l’ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d’action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024 », y écrit Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire, Anne Hildago.

Il y réclame également que soient organisées des « assises de la lutte contre les nuisibles » et que l’agence régionale de santé « mette en œuvre un mécanisme de déclaration obligatoire et accompagne les particuliers par une prise en charge financière » ou que « le risque psychologique après une telle infestation soit pris en charge ».

Sur X (anciennement Twitter), le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, a annoncé vendredi qu’il réunirait les opérateurs de transport la semaine prochaine pour coordonner une contre-offensive contre les punaises de lit, signalées au cours des dernières semaines dans des trains et dans le métro parisien. « Pour informer sur les actions engagées et agir davantage au service des voyageurs. Pour rassurer et protéger », a-t-il écrit.

11 % des ménages français touchés, selon l’Anses

Ces dernières semaines, des usagers de plusieurs lieux publics de région parisienne, comme la zone d’attente de l’aéroport de Roissy, y ont dénoncé la présence de ces insectes.

Ces petits insectes de la taille d’un pépin de pomme, qui se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers et sont transportés dans les vêtements et les bagages.

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Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d’années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l’achat de seconde main et d’une résistance croissante aux insecticides.

Les punaises de lit touchent 11 % des ménages français, indépendamment de leur milieu social, selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publié en juillet.

Les nuisibles coûtent 230 millions d’euros par an aux ménages qui luttent pour s’en débarrasser, et 83 millions en dépenses de santé, y note l’Anses.

Si les lésions cutanées sont les manifestations les plus fréquentes à la suite des piqûres de punaises de lit, l’infestation peut entraîner différentes conséquences psychologiques, voire psychiatriques (troubles du sommeil, anxiété, sentiment de panique) pour les personnes concernées, relève le rapport.

Le Monde avec AFP

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