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En Belgique, Ferrero sous pression après la détection de salmonelles dans son usine Kinder

L’entreprise reconnaît avoir détecté mi-décembre la présence de bactéries à salmonelle dans son usine d’Arlon, en Belgique, plus de trois mois avant que le site ne soit mis à l’arrêt.

Par  (Bruxelles, correspondance)

Publié le 18 avril 2022 à 11h06

Temps de Lecture 3 min.

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Le téléphone ne répond plus au siège de Ferrero en Belgique. L’entreprise fait l’objet, depuis lundi 11 avril, d’une information judiciaire du parquet de la province de Luxembourg à la suite du scandale des contaminations de produits chocolatés à la salmonelle dans son usine d’Arlon, dans le sud-est du pays. Plus de 150 cas de salmonellose, dont 29 en Belgique, ont été recensés dans le monde parmi les personnes ayant consommé des Kinder fabriqués en Belgique.

Ferrero a-t-elle tout fait pour empêcher les contaminations ? A-t-elle suivi scrupuleusement les règles ? La situation préoccupe particulièrement Test-Achats, la principale association belge de consommateurs : « La responsabilité du contrôle de la chaîne de production incombe en premier lieu à l’entreprise, rappelle Julie Frère, sa porte-parole. Dans ce cas-ci, quelque chose n’a pas fonctionné. Il y a eu une négligence coupable de la part de Ferrero. »

L’affaire officiellement commence le 31 mars, lorsque les autorités sanitaires du Royaume-Uni contactent leurs homologues belges. « Ils avaient mis en lumière un lien entre la consommation de produits Ferrero de l’usine d’Arlon et des cas de salmonellose », détaille Aline Van den Broeck, porte-parole de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le 1er avril, des équipes de l’AFSCA se rendent dans l’usine pour procéder à des contrôles. Trois jours plus tard, il est décidé de rappeler des lots d’articles, ciblés en fonction de leurs dates de péremption et de fabrication. « Normalement, c’était à Ferrero de procéder à ce rappel, mais elle ne le faisait pas, alors nous avons pris les devants », déplore Mme Van den Broeck.

Lors de cette première semaine d’avril, la confiance fait défaut entre l’entreprise italienne et l’agence sanitaire, qui se démène pour obtenir des informations précises et fiables. Le 8 avril, l’AFSCA retire l’autorisation de production à l’usine belge, qui doit fermer ses portes temporairement, et impose le rappel de tous les produits de la gamme Kinder fabriqués à Arlon – principalement des Kinder Surprise et des Kinder Schoko-Bons.

Confrontée à une crise sans précédent, Ferrero se retranche et ne répond qu’au compte-gouttes aux sollicitations – celles du Monde sont restées sans réponse. L’entreprise, qui reconnaît des « défaillances internes », a déclaré que la présence de salmonelles avait déjà été constatée le 15 décembre. Ces bactéries avaient été repérées dans un ou deux des filtres placés à la sortie des réservoirs de matières premières, très probablement dans ceux du beurre utilisé dans la production des œufs en chocolat. Des sources au fait du dossier évoquent une « communication très tardive de Ferrero au sein même de l’entreprise, avec des employés de l’usine qui apprennent la contamination par voie de presse ».

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