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Insultes, provocations militaires et cyberattaques : l’agressivité de Moscou envers Paris redouble de vigueur

Depuis qu’Emmanuel Macron a expliqué ne pas exclure d’envoyer des troupes en Ukraine, la tension avec la Russie est montée de plusieurs crans. Et la France n’hésite plus à communiquer ou à répliquer, à l’appui de la nouvelle stratégie présidentielle.

Par , , et  (Moscou, correspondant)

Publié le 22 mars 2024 à 05h13, modifié le 25 mars 2024 à 10h28

Temps de Lecture 6 min.

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Le président russe, Vladimir Poutine, le 20 mars, à Moscou.

Le rituel est en passe de s’imposer. Chaque jeudi, à l’occasion de son point presse hebdomadaire, le Quai d’Orsay dénonce l’agressivité de la Russie à l’égard de la France. « Mensonge, instrumentalisation, manipulation : le régime du Kremlin poursuit sa fuite en avant », constate l’un des porte-parole de la diplomatie française, Christophe Lemoine, ce jeudi 21 mars. « Les institutions russes mentent de façon de plus en plus décomplexée, en témoignent les déclarations, ce mardi, du directeur des renseignements extérieurs russes sur l’envoi de soldats français en Ukraine », insiste le diplomate. « Nous ne nous laisserons ni tromper ni intimider », conclut-il, alors qu’au même moment Emmanuel Macron et les dirigeants européens se retrouvent à Bruxelles pour un sommet largement consacré au soutien militaire à Kiev.

La virulence des autorités russes est montée de plusieurs crans depuis le début de l’année, singulièrement depuis que le chef de l’Etat a dit, le 26 février, ne pas exclure d’envoyer des troupes en Ukraine. Si les propos ont suscité une vive polémique parmi les alliés occidentaux de l’Ukraine, le président français cherchait à envoyer un signal à Moscou, en invitant les Européens à un « sursaut » dans leur assistance à Kiev, à l’heure où l’aide américaine est bloquée par le Congrès.

La démarche a poussé Vladimir Poutine à brandir de nouveau la menace de frappes nucléaires, et suscité de nouvelles salves dans la guerre des mots que livre la Russie à la France. Emmanuel Macron est « un trouillard », a lancé Dmitri Medvedev, numéro deux du conseil de sécurité, au sujet du récent report de la visite du chef de l’Etat en Ukraine. L’ancien président russe avait un peu plus tôt relayé la rumeur, colportée par un faux montage aux couleurs de la chaîne France 24, alléguant que Kiev projetait d’assassiner M. Macron lors de ce déplacement et d’imputer sa mort à Moscou – un deepfake relayé par des sites et comptes prorusses sur les réseaux sociaux. Mercredi, M. Medvedev a menacé, dans un tweet en français, les « gallinacés du gouvernement » français d’être « découpés en morceaux par des parents furieux et des membres de l’opposition hargneux » en cas d’envoi de troupes, et de morts, en Ukraine, rebaptisée « Néonaziland ».

Le supposé « complexe de Napoléon » d’Emmanuel Macron

Après avoir longtemps fait le dos rond, les autorités françaises ont décidé de répliquer, en dénonçant notamment les propos les plus orduriers. Jeudi, Piotr Tolstoï, le vice-président du Parlement russe, a ainsi jugé sur BFM-TV, dans une référence implicite au premier ministre Gabriel Attal, ouvertement homosexuel, que la France est gouvernée « en partie par des pervers ». Interrogé par le journaliste pour savoir si, à ses yeux, « être homosexuel, c’est être spécial, voire pervers », ce proche de Vladimir Poutine a répondu : « Tout à fait. » « Piotr Tolstoï souhaite visiblement nous effrayer. Mais la seule réaction que suscitent ses outrances est au final l’indignation », a réagi Christophe Lemoine.

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