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Chants antisémites dans le métro parisien: huit mineurs ont été interpellés

INFO BFMTV. Huit personnes ont été interpellées ce lundi 13 novembre dans la matinée. Les faits s'étaient déroulés le 31 octobre dernier sur la ligne 3 du métro parisien.

Huit personnes ont été interpellées à leur domicile ce lundi 13 novembre vers 6 heures, près de deux semaines après la vidéo tournée dans le métro parisien dans laquelle des chants antisémites étaient scandés, a appris BFMTV. La scène s'était déroulée dans la ligne 3 du métro, dans le sens Gallieni vers le Pont de Levallois, le mardi 31 octobre aux alentours de 18h20.

L'ensemble des personnes arrêtées, de nationalité française, sont mineures, selon nos informations. L'un d'entre-eux est connu de la justice pour vol à l'étalage. Les adolescents sont interrogés par la brigade des réseaux ferrés, selon une source judiciaire à BFMTV. Aucun d'entre eux n'étant domicilié à Paris, les parquets de Bobigny et Nanterre seront compétents pour prendre les décisions d'orientation pénale.

Les mineurs sont âgés de 11 à 17 ans, selon nos informations. À noter que pour les mineurs de moins de 13 ans, aucune peine ne peut être prononcée à leur encontre en France à l'exception de sanctions éducatives.

Au-delà de 13 ans, les peines sont là encore très rares. Mais si une peine était toutefois prononcée, elle ne peut dépasser la moitié du quantum encouru par un majeur. Ici, l'apologie du terrorisme fait encourir jusqu'à cinq ans de prison, donc 2,5 au maximum.

En raison de leur âge, et alors que sept des huit jeunes sont inconnus de la justice, il est très peu probable que des peines d'incarcération ferme soient prononcées, mais plutôt des sanctions éducatives, voire des travaux d'intérêt général pour ceux âgés de plus de 16 ans.

"Ils ont chanté contre la police, la France et les LGBT"

Dans cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux, plusieurs passagers du métro parisien avaient repris des propos antisémites. Saisi par la préfecture de police de Paris, le parquet avait ouvert une enquête pour tenter d'identifier les auteurs de ces propos.

Sur BFMTV, l'auteure de la vidéo était revenue sur les faits et indiquait que le groupe a "visé énormément de communautés". "Ils ont commencé à chanter en groupe des chants contre la police, contre la communauté LGBT et contre la France également et enfin contre le peuple juif", explique-t-elle.

Selon elle, les faits ont duré "une bonne dizaine de minutes" avant qu'une passagère n'intervienne. "Une femme est intervenue en disant "non, vous ne parlez pas des juifs" précise l'autrice. Mais vue que c'était une femme et qu'ils étaient au moins vingt, ils ont fini par ne pas l'écouter et rigoler d'elle".

Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour identifier et poursuivre les auteurs de propos réprimés par la loi, et susceptibles de revêtir différentes qualifications selon leur teneur. Elle avait été confiée au Service régional des transports (SRT).

Alexandra Gonzalez avec Alixan Lavorel