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Education à la sexualité des jeunes : un nouveau diagnostic souligne des lacunes

Les séances en milieu scolaire demeurent très inégalement appliquées, selon le baromètre dévoilé, jeudi 12 octobre, par la fondation Apprentis d’Auteuil. Quand elles le sont, elles passent en partie à côté des attentes des jeunes de 16-20 ans.

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Publié le 12 octobre 2023 à 10h00, modifié le 12 octobre 2023 à 14h44

Temps de Lecture 2 min.

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Ce sont de nouveaux chiffres versés dans le débat public sur un sujet, la vie affective et sexuelle des jeunes, leurs attentes, représentations et pratiques, qui a fait l’objet de plusieurs alertes récentes. En voilà encore une, avec la publication, jeudi 12 octobre par les Apprentis d’Auteuil, une fondation d’inspiration catholique reconnue d’utilité publique, d’un baromètre concernant plusieurs enjeux-clés.

L’éducation à la sexualité d’abord : objet de controverses récurrentes depuis leur inscription dans le code de l’éducation par la loi du 4 juillet 2001, les trois séances censées être organisées, chaque année, de l’école primaire au lycée, se résumeraient, en moyenne, à peine plus de trois séances sur toute une scolarité.

C’est en tout cas ce qui ressort du sondage – sur lequel le baromètre s’appuie – mené par l’institut OpinionWay auprès d’un échantillon de 2 148 jeunes de 16 à 20 ans (interrogés par le biais d’un questionnaire autoadministré, en ligne). Des jeunes dont la période de scolarité obligatoire est achevée, donc, mais qui, pour les deux tiers d’entre eux, sont encore élèves ou étudiants.

La difficulté à appliquer la loi est connue : un récent rapport de l’inspection générale de l’éducation nationale a chiffré à 15 % les écoliers et lycéens, et à moins de 20 % les collégiens bénéficiant de ces séquences. Apprentis d’Auteuil livre, sur ces impasses déjà identifiées, de nouveaux chiffres : si 44 % des jeunes sondés ont déclaré avoir suivi au moins trois séances et plus durant leur scolarité, 25 % ont affirmé n’en avoir jamais bénéficié.

« Représentation violente et non consentie »

« La moyenne se situe à 3,2 séances par jeune, et c’est très insuffisant pour répondre aux attentes qu’ils manifestent, commente Eliane Nguyen, coordinatrice sur ces questions pour la fondation, qui a elle-même longtemps animé des interventions de ce type. Et quand ils y ont assisté, ils regrettent que tout ce qui a trait à la santé sexuelle et aux aspects biologiques (anatomie, puberté, contraception…) prenne le pas sur d’autres sujets pour lesquels ils expriment un fort besoin d’accompagnement : le respect filles-garçon, les préjugés sexistes et sexuels, l’impact des réseaux sociaux, le consentement… »

Lire aussi la synthèse : Article réservé à nos abonnés #metoo : à l’école, l’éducation à la sexualité toujours en quête de moyens

Des « attentes légitimes » à satisfaire, pour la fondation, sauf à prendre le risque de voir cette génération aller chercher l’information ailleurs. Sur Internet, sur les réseaux sociaux, sur des sites pornographiques : c’est ce qu’a affirmé une partie, loin d’être marginale, des sondés. Si 63 % déclarent s’informer sur la sexualité auprès de leurs proches, 42 % des garçons et 29 % des filles affirment regarder du porno pour en apprendre plus sur le sexe.

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