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Vigilance maximale avant les JO. « La menace est très élevée, et nous devons nous armer face à cette menace qui a touché la Russie, mais qui touche toute l'Europe et tout l'Occident », a déclaré Gérald Darmanin sur le plateau du journal de 20 heures de France 2, lundi soir. Le ministre de l'Intérieur insiste : « L'État islamique est l'auteur des huit derniers attentats déjoués en France. »
Pour l'attentat de Moscou, notamment, le renseignement intérieur français estime que « des gens à l'extérieur, dans d'autres pays, ont pu donner des ordres à des gens à l'intérieur d'un pays pour passer à l'acte de manière coordonnée. C'est très nouveau. Il faut que l'on y fasse particulièrement attention, continue le ministre. L'État islamique est capable désormais d'enclencher des attentats à distance. »À LIRE AUSSI Lille : soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat, un adolescent de 14 ans mis en examenGérald Darmanin rappelle que la France fait face à deux types de danger terroriste. « Il y a la menace endogène, parmi nous, avec des gens qui regardent des contenus djihadistes et passent à l'acte, souvent au couteau, dans 70 % des cas. » Il donne l'exemple de « cet enfant de 14 ans qui allait sans doute passer à l'acte le week-end dernier dans un centre commercial à Lille ». Et puis il y a la « menace exogène, de l'extérieur, comme le Bataclan, comme cet attentat en Russie ».
Deux projets d'attentat déjoués cette année
Dimanche soir, la posture Vigipirate a été rehaussée à son niveau le plus élevé, « urgence attentat ». Une décision prise à l'issue d'un Conseil de défense et de sécurité nationale qui s'est tenu à l'Élysée après l'attaque terroriste de Moscou, qui a fait au moins 137 morts dans la salle de concert du Crocus City Hall, vendredi. Un attentat revendiqué par le groupe État islamique au Khorasan (EI-K), la branche afghane de l'organisation terroriste.
Selon le Premier ministre Gabriel Attal, deux projets d'attentats ont été déjoués en 2024 en France, et 45 depuis 2017. Le niveau le plus élevé du plan Vigipirate prévoit notamment la mobilisation de 4 000 militaires supplémentaires en cas d'alerte dans le cadre de l'opération Sentinelle, en plus des 3 000 déjà déployés.
496 interpellations dans des opérations antidrogue
Sur le front intérieur, Gérald Darmanin a annoncé lundi matin plus de « 187 interpellations » dans le cadre des opérations antidrogue « place nette XXL » à Marseille et dans plusieurs villes de France, dont Roubaix et Dijon, ces derniers jours. Lundi soir, le chiffre était de 496 interpellations sur un objectif total de 850, selon le ministre.
« Nous avons travaillé avec la justice pour avoir des personnes qui sont des hauts du panier, des caïds qui pourrissent la vie des quartiers populaires », détaille le ministre. Selon lui, le trafic de drogue « finance souvent le terrorisme ». Et de conclure : « En luttant contre la drogue, on lutte pour la tranquillité des Français, mais on évite aussi le financement et la circulation des armes pour le terrorisme. »
LES TRAINS QUI ARRIVENT À L'HEURE N'INTÉRESSENT PERSONNE.
Il en va de même pour les attentats déjoués.
Donnez-moi le registre des fichés "S", et moi aussi je vais en déjouer à la demande des attentats suite à quelques perquisitions. Résultats garantis incontestables car la plupart du temps improuvables.
Le ministre se félicite des résultats de l’opération place nette.
Il est dans son rôle mais sait sans doute qu’il se berce un peu d’illusions.
La drogue rapporte des profits colossaux. La France, riche et maillée de 1000 quartiers de non-droit où les trafics peuvent prospérer et s’étendre, attire comme un aimant.
Pour utiles qu’elles soient, ce type d’opération ne peut que ralentir provisoirement le développement du phénomène, surtout avec notre justice laxiste.
A Marseille, une bonne partie des petits dealers ou guetteurs sont des étrangers en situation irrégulière.
Arrêtés, ils sont le plus souvent mis en garde à vue et relâchés quelques heures après : très dissuasif, en effet…
Les organisations terroristes islamiques de type Daesch frappent dès qu’elles en ont l’occasion.
Les récents attentats particulièrement sanglants à Kerman (Iran : 84 morts) et Moscou (137 morts) prouvent leur capacité et leur dangerosité. Elles visent aussi l’occident.
Outre l’envoi de commandos, elles diffusent constamment à destination des communautés musulmanes des pays ciblés une propagande prosélyte agressive poussant des croyants fanatiques à passer à l’acte, y compris avec des moyens dérisoires.
Une menace très difficile à contrer dans un pays comme la France où vivent 8 à 10 millions de musulmans. Même avec la plus grande vigilance, les dispositifs en place ne peuvent arrêter toutes les initiatives et il se trouvera toujours des individus réussissant à passer sous les radars.
Il faut s’habituer à vivre avec la menace.
Que la menace soit faible ou élevée, la problématique est la même : nous faisons l'objet d'une menace qui peut avoir toutes les formes possibles et imaginables, ce qui se traduit par une gestion des risques.
En tant que DG, j'avais sur ma fiche de poste, une page et demi de risques dont j'avais la responsabilité, ce dont personne n'a conscience, avec les notions de chefs et de petits chefs ne faisant rien et grassement payés.