Tirs de dizaines de roquettes du Hamas sur tout le centre d’Israël, en rafales pour tenter de déjouer le Dôme de fer. Une roquette est parvenue à touché un immeuble résidentiel dans la ville de Rishon Letzion, au centre d’Israël. Les pompiers et les secouristes scrutent les lieux pour retrouver des personnes prises au piège. Deux blessés légers ont été évacués vers l’hôpital. Cette soirée de mercredi, 19ème jour de guerre entre le Hamas et Israël est marquée par des sirènes qui retentissent dans le centre de l’Etat hébreu et la banlieue de Tel-Aviv.

Joe Biden dit qu’Israël doit faire tout son possible pour épargner les civils et que les attaques des colons doivent «cesser maintenant». Le président américain Joe Biden a affirmé ce mercredi qu’Israël avait non seulement le droit mais «la responsabilité» de se défendre après l’attaque sanglante du Hamas mais qu’il devait faire «tout ce qui est en son pouvoir pour épargner les civils». S’exprimant lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre australien à la Maison Blanche, il s’est aussi dit alarmé par les «colons extrémistes» qui attaquent les Palestiniens en Cisjordanie. «Cela ressemble à verser de l’essence sur le feu, et c’est exactement ce que c’est, a-t-il déclaré. Ils attaquent les Palestiniens dans des endroits où les Palestiniens ont le droit d’être. Ils doivent être tenus pour responsables et cela doit cesser maintenant.» Le président américain a aussi assuré que le statuquo ne reviendrait pas après la guerre contre le Hamas et que la prochaine étape serait la solution à deux Etats. Interrogé sur le nombre de morts dans le conflit, le président américain a déclaré n’avoir «pas confiance» dans les bilans fournis par les Palestiniens. «Je suis sûr que des innocents ont été tués, et c’est le prix à payer pour faire la guerre. Mais je n’ai aucune confiance dans les chiffres utilisés par les Palestiniens», a-t-il dit.

«Tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi», concède Nétanyahou. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a concédé mercredi soir qu’il devrait lui aussi «rendre des comptes» sur les «défaillances» sécuritaires ayant permis l’attaque terroriste du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre. «Nous examinerons en détail jusqu’au bout ce qui s’est passé, les défaillances seront examinées et tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi. Mais tout ça se déroulera près la guerre», a souligné Netanyahu dans une allocution.

Une opération terrestre «massive» d’Israël serait «une erreur», juge Macron. Selon le président français, elle mettrait «en danger la vie des populations civiles» sans «protéger dans la durée Israël (...) et parce que ça n’est pas compatible avec le respect des populations civiles, du droit international humanitaire et même des règles de la guerre», a-t-il affirmé avant de décoller du Caire où il a rencontré son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Une actrice palestinienne d’Israël libérée après avoir partagé des posts pro-Hamas. Maisa Abd Elhadi a été libéréé sous conditions après que le tribunal de Nazareth a rejeté l’accusation d’incitation et de soutien au terrorisme. L’actrice, très populaire en Israël, avait partagé des images d’une femme âgée prise en otage par le Hamas avec des émojis rieurs et une autre image de terroristes du Hamas franchissant la barrière de sécurité israélienne avec la légende en anglais : «Allons-y, à la manière de Berlin.» Abd Elhadi est apparue dans plusieurs émissions israéliennes, et dans le blockbuster hollywoodien «World War Z» et plus récemment dans la série britannique «Baghdad Central». Le juge Arafat Taha a décidé que les messages étaient en effet «choquants», et qu’ils «pouvaient susciter des sentiments de colère et de déception», mais qu’il était très douteux que la publication de ces messages «constitue une infraction pénale». Le ministre d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, a attaqué le verdict, qualifiant Taha d’«ennemi intérieur».

Le navire hôpital français «Tonnerre» a appareillé en direction de Gaza. Le bâtiment a quitté Toulon vers l’enclave palestinienne où il doit prendre part à des opérations de secours pour les populations civiles du territoire palestinien, selon une source proche du dossier, confirmant une information de BFM TV. Le navire a quitté le port de Toulon (sud) vers 16h (14h GMT), selon la même source. En visite au Caire, le président Emmanuel Macron avait annoncé plus tôt dans la journée qu’un navire de la Marine française irait «soutenir les hôpitaux» de Gaza.

En images : à l’intérieur du refuge géré par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), à Khan Younis.

Arrestation d’un Palestinien en Belgique ayant évoqué une possible attaque-suicide. Un demandeur d’asile palestinien a été arrêté mercredi à Bruxelles, au lendemain d’une visite dans un organisme d’aide aux migrants où il aurait évoqué un projet d’attaque-suicide, selon une source proche du dossier. Il s’agit d’un homme âgé d’une vingtaine d’années, visiblement «désespéré» par la situation de sa famille confrontée à la guerre dans l’enclave de Gaza, de même source. Il aurait déclaré son intention de «mourir en martyr en se faisant exploser». Selon l’agence de presse Belga, le jeune homme a été arrêté à la mi-journée dans un hôtel de la commune bruxelloise d’Anderlecht alors qu’il faisait l’objet d’une vaste opération de recherches. En début d’après-midi, le parquet de Bruxelles a annoncé l’arrestation d’un individu dans la capitale belge, sans vouloir confirmer dans l’immédiat qu’il s’agissait bien de l’homme «activement recherché». «Diverses vérifications doivent être faites afin de confirmer l’identité», a souligné le parquet.

Un hôpital israélien remanié en vue d’«une possible arrivée d’otages libérés». L’hôpital Ichilov à Tel Aviv a préparé une salle d’urgences et de soins séparée dont l’entrée sera interdite au public pour «une possible arrivée d’otages libérés», annonce le média israélien Ynet. Les autorités israéliennes n’avaient pas apprécié l’interview aux médias qu’avait donné à l’hôpital l’otage libérée Yocheved Lifschitz, qui avait fait part de ses échanges polis et respectueux avec ses geôliers et avait fustigé principalement le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Les nouvelles directives proviennent du ministère de la santé israélien et sont opérationnelles pour trois hôpitaux à partir de ce soir.

Plutôt qu’un cessez-le-feu, Berlin veut des «fenêtres humanitaires». Le conflit sera au coeur d’un sommet des dirigeants des Etats membres de l’UE jeudi et vendredi à Bruxelles et la façon dont les 27 formuleront une position commune donne lieu à des tiraillements entre les capitales. «Dans la situation actuelle, faire comme s’il fallait faire la paix ou instaurer un cessez-le-feu n’est pas à la hauteur», a déclaré le porte-parole du chancelier Olaf Scholz, Steffen Hebestreit, lors d’une conférence de presse régulière. Selon Steffen Hebestreit, l’offensive lancée par le Hamas «se poursuit» alors qu’«il y a encore plus de 200 otages, en général presque tous des civils, qui ont été enlevés brutalement et qui continuent d’être retenus prisonniers». Berlin défend plutôt la mise en place des «fenêtres spatiales et temporelles pendant lesquelles il n’y a pas de tirs», a détaillé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Sebastian Fischer.

Le chef de l’ONU «choqué» de la «représentation biaisée» de ses propos sur le Hamas. «Je suis choqué de la représentation biaisée par certains de ma déclaration d’hier au Conseil de sécurité, comme si j’avais justifié les actes terroristes du Hamas. C’est faux. C’est le contraire», a déclaré Antonio Guterres à la presse, alors que l’ambassadeur israélien à l’ONU a réclamé sa démission. «En commençant mon intervention hier, j’ai clairement dit, je cite : ‘‘j’ai condamné sans équivoque les actes terroristes horribles et sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre. Rien ne peut justifier de tuer, blesser et enlever délibérément des civils, ni les tirs de roquettes sur des cibles civiles’'», poursuit-il.

L’idée des deux Etats n’est pas «caduque», assure Macron. Le dirigeant français appelle à «parvenir enfin à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité», estimant que «ce n’est pas parce que cette idée est vieille qu’elle est devenue caduque». A noter que le terme «caduc» n’est sûrement pas choisi au hasard. Il avait marqué les esprits en 1989 lorsqu’il avait été employé par le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, pour amender la Charte nationale palestinienne qui prônait alors la disparition d’Israël.

Israël accuse Erdogan de défendre «l’organisation terroriste» Hamas. Le ministère israélien des Affaires étrangères dénonce fermement mercredi les propos du président turc, lequel a qualifié les hommes du mouvement islamiste palestinien Hamas de «libérateurs qui protègent leur terre». «Même la tentative du président turc de défendre l’organisation terroriste et ses mots provocateurs ne changeront rien aux horreurs que le monde entier a vues, ni à ce fait sans équivoque : Hamas = groupe Etat islamique», rappelle le ministère israélien des Affaires étrangères.

La France va envoyer un navire militaire pour «soutenir» les hôpitaux de Gaza. Le bâtiment «partira de Toulon dans les 48 prochaines heures», confirme Emmanuel Macron à l’issue de son entretien avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Le chef d’Etat ajoute : «Un avion français se posera dès demain sur votre sol (..) pour livrer du matériel médical», en précisant que «d’autres suivront», alors que l’aide humanitaire s’accumule en Egypte depuis des jours avant de passer au compte-gouttes à Gaza au grand dam de l’ONU.

Nouveau bilan des victimes françaises en Israël : 31 morts, 9 otages. Le nombre de Français tués s’établit désormais à 31 morts, indique mercredi le président français au Caire. Le chef d’Etat français ajoute que 9 autres sont toujours «otages» aux mains du mouvement islamiste palestinien.

«La France ne pratique pas le double standard», dit Macron en Egypte. «Le droit international s’applique à tout le monde et la France porte des valeurs universelles d’humanisme», affirme mercredi le président français au Caire. Alors que de nombreux dirigeants arabes ont accusé l’Occident de penser que «les vies palestiniennes valent moins que les vies israéliennes», Emmanuel Macron assure que «toutes les vies se valent, toutes les victimes méritent notre compassion, notre engagement durable pour une paix juste et durable au Proche-Orient».

Devant Macron, Sissi appelle à éviter une «invasion terrestre de Gaza». Le président égyptien appelle Israël à éviter l’offensive armée au sol aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron car elle fera «un grand nombre de victimes civiles».

Valérie Rabault juge «désastreuse» la «méthode diplomatique» d’Emmanuel Macron au Proche-Orient. La vice-présidente PS de l’hémicycle chargée des relations internationales a dénoncé l’idée avancée par le président d’une «coalition» internationale contre le Hamas. «Quand on fait une proposition d’une coalition internationale, la première des choses, c’est d’abord en discuter avec ses partenaires. Il ne l’a pas fait», grince Valérie Rabault. «En termes de méthode diplomatique, je trouve ça désastreux. Sur la forme, on ne peut pas faire des propositions sur une coalition internationale et ne pas en parler à ses partenaires, ce n’est pas de la bonne diplomatie», a martelé la députée socialiste, devant l’association des journalistes parlementaires (AJP). «Sur la volonté» d’Emmanuel Macron «d’avoir un voyage équilibré» en Israël et dans les pays arabes, la députée dit souscrire «à cette idée-là, avec une condamnation extrêmement forte du Hamas qui est un mouvement terroriste et une exigence en parallèle de protection des populations civiles palestiniennes».

L’opéra d’Israël rend hommage aux otages. Le compte X (ex-Twitter) de l’Etat d’Israël a publié une vidéo de deux chanteurs de l’opéra interprétant «Bring him home» (en français : «Ramenez-le à la maison»), issu de la comédie musicale Les Misérables. Sur la vidéo défilent des images d’enfants retenus par le Hamas.

La Jordanie, le Qatar et la Turquie dénoncent le «deux poids deux mesures» des Occidentaux. La reine Rania de Jordanie fustige «le silence dans le monde» qui pèse autour de la situation à Gaza, se disant «choquée» de la «réaction» de l’Occident, qui a «immédiatement et sans équivoque soutenu Israël et son droit à se défendre». Ses termes, constatant une politique de «deux poids, deux mesures», ont été repris un peu plus tard par le Cheik Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, Premier ministre du Qatar. «Il n’est pas permis de condamner le meurtre de civils dans un contexte et de le justifier dans l’autre», a déclaré le chef de la diplomatie qatarie, dans une conférence de presse menée avec son homologue turc, à Doha. Depuis l’attaque du 7 octobre, des milliers de personnes ont manifesté dans le monde arabe pour exprimer leur soutien à la population de Gaza.

Israël refuse de délivrer des visas aux représentants de l’ONU. Martin Griffiths, coordinateur des secours d’urgence de l’ONU et également secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, s’est vu refuser son visa en réaction aux commentaires d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, dont la démission est demandée par l’Etat hébreu. «Après ses remarques, nous refusons son visa aux représentants de l’ONU. [...] Il est temps de leur apprendre une leçon», justifie l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, sur les ondes militaires. Pour rappel, le chef de l’ONU avait dénoncé cinquante-six ans «d’occupation suffocante» d’Israël à Gaza.

L’ONU se prononcera ce mercredi sur les propositions des États-Unis et de la Russie sur Gaza. Deux mesures concurrentes se font face pour résoudre les pénuries d’eau, de nourriture, de médicaments et d’électricité à Gaza : les Etats-Unis proposent des pauses pour permettre aux aides humanitaires d’entrer à Gaza, là où la Russie demande un cessez-le-feu humanitaire. Le Conseil de sécurité des Nations Unies doit trancher dans la journée.

Selon Oxfam, «la famine est utilisée comme arme de guerre contre les civils de Gaza» par Israël. L’ONG a produit une étude suggérant que depuis que le siège de l’enclave s’est renforcé, seulement 2 % de la nourriture normalement acheminée est entrée sur le sol gazaoui. «Où est l’humanité ?», s’interroge Sally Abi Khalil, la directrice de la branche régionale du Moyen-Orient d’Oxfam.

En images : à la frontière libanaise. Où les échanges persistants de tirs entre le Hezbollah et les factions palestiniennes alliées à proximité des frontières du nord d’Israël partagées avec le Liban et la Syrie font craindre l’imminence d’un nouveau front dans le conflit.

Des plongeurs du Hamas ont tenté d’entrer en Israël par la mer. Plusieurs nageurs de combat du Hamas ont tenté de s’infiltrer en territoire israélien. Tsahal a ainsi identifié «au moins deux terroristes» dans la région de Zikim par la mer.

Le Royaume-Uni envisage une «pause humanitaire» mais pas de cessez-le-feu. La Grande-Bretagne envisagerait de discuter d’une pause humanitaire à Gaza afin de faciliter l’acheminement de fournitures et autres vivres dans le territoire, mais ne souhaite pas un cessez-le-feu total, qui ne profiterait qu’aux militants du Hamas, déclare le Premier ministre Rishi Sunak.

Aux Emirats arabes unis, Gérald Darmanin évoque le conflit. «Nous avons abordé le contexte géopolitique au Proche-Orient qui impacte nos deux pays et la lutte contre le trafic international de stupéfiants», résume le ministre de l’Intérieur dans sa publication sur X (ex-Twitter), après sa visite le siège de la police à Dubaï.

Un avion britannique transportant de l’aide humanitaire en route pour l’Egypte. Le ministère britannique de la Défense a déclaré qu’un avion rempli d’aide humanitaire destinée aux civils palestiniens étaient en route pour l’Egypte. Un communiqué du gouvernement a indiqué que l’avion livrerait des fournitures comprenant «76 800 trousses de soins, 1 350 filtres à eau et 2 560 lampes solaires». Cette aide s’inscrit dans le cadre de l’augmentation de 20 millions de livres (environ 23 millions d’euros) de l’aide humanitaire aux territoires palestiniens occupés annoncée récemment par le Premier ministre Rishi Sunak.

Emmanuel Macron a atterri en Egypte où il discutera avec Abdel Fatah al-Sissi. Le président français vient d’atterrir au Caire, capitale du pays, afin de discuter avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi de la guerre qui fait rage entre le Hamas et Israël. Après Israël et la Cisjordanie occupée mardi, le président français a rencontré mercredi matin le roi de Jordanie Abdallah II, à Amman. L’Egypte est un médiateur incontournable entre Palestiniens et Israéliens et tient l’unique ouverture sur la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël.

Le Hamas assume le tir d’une roquette longue portée sur Haïfa. L’aile militaire du Hamas, Brigades Iz al-Din al-Qassam, a assumé la responsabilité du tir qui a explosé en vol dans la région du port de Haifa. Elle a déclaré avoir lancé une roquette R-160 en réponse à l’assassinat de civils à Gaza.

Un raid israélien a eu lieu contre l’aéroport d’Alep. Selon les médias syriens et libanais, l’armée israélienne a attaqué ce mercredi l’aéroport d’Alep, deuxième plus grande ville de Syrie après la capitale Damas. C’est le quatrième raid de ce type depuis l’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre.

Le bilan s’alourdit côté Palestiniens. Ce mercredi, le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 6 546 morts depuis le début de la guerre, dont 2 704 enfants. Le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qudra, a ajouté que 17 439 personnes avaient été blessés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Toujours selon lui, au cours des dernières 24 heures, 756 personnes ont été tuées dans des attaques, dont 344 mineurs. D’après les données du ministère, 65 % des personnes tuées depuis le début de la semaine se trouvaient dans le sud de la bande de Gaza, où Israël exhorte les habitants à évacuer. 102 Palestiniens ont également été tués dans la Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé palestinien.

Le géant de la téléphonie libanaise, Ogero, annonce préparer ses services à une possible guerre contre le Liban. Le géant de l’Internet et de la téléphonie au Liban, la société gouvernementale Ogero, a annoncé ce mercredi préparer une série de mesures « pour assurer la continuité de ses services en cas de guerre contre le Liban ». Cette annonce, publiée par L’Orient le Jour, intervient alors que le Hezbollah et Israël échangent des bombardements depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre dernier. L’organisme gère pratiquement toutes les infrastructures de télécommunication au Liban et alerte sur de possibles interruptions de service, donnant la priorité «aux services de communication pour les intervenants d’urgence, tels que la Croix-Rouge, les services de défense civile, les équipes de secours, les pompiers, les établissements médicaux et de soins de santé, ainsi que les institutions militaires et de sécurité».

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, accuse les Etats-Unis d’être responsables de la situation à Gaza. «Les États-Unis sont les complices incontestables des crimes» perpétrés à Gaza, a déclaré Ali Khamenei à Téhéran. Ils ont «sur les mains (...) le sang des opprimés, des enfants, des patients, des femmes et des autres», a-t-il ajouté.

Erdogan «attristé» par l’incapacité de l’ONU à prendre une décision. Dans son discours au parlement turc, le président Erdogan a qualifié les actions d’Israël à Gaza comme «l’une des plus sanglantes, plus dégoûtantes et sauvages attaque de l’Histoire». Il s’est également dit «attristé» de l’incapacité de l’ONU à prendre une décision quant à la situation à Gaza.

Un rapport de l’ONU sur l’économie palestinienne pointe «16 années d’anti-développement» à Gaza. Ce mercredi la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, a estimé que les conséquences économiques de la guerre entre Israël et le Hamas étaient «impossibles à définir». «Gaza a connu 16 années d’anti-développement et de destruction du potentiel humain, et a perdu le droit au développement», a néanmoins souligné l’organe dépendant de l’ONU dans son rapport annuel sur l’économie palestinienne.

Pour le roi de Jordanie, mettre fin à la guerre est «une nécessité urgente». Le roi de Jordanie Abdallah II a affirmé auprès d’Emmanuel Macron que mettre fin à la guerre à Gaza est une «nécessité urgente» pour éviter «l’explosion» dans la région. Il a également demandé à la communauté internationale de protéger les civils sur place et d’agir immédiatement.

Les sirènes retentissent dans le nord d’Israël. Pour l’heure aucune victime n’a été signalée par les autorités. Selon le porte-parole de Tsahal, le Hamas a envoyé pour la première fois une roquette longue portée, qui a explosé en vol dans la région du port de Haifa. Cette zone se trouve à environ 145 km de la bande de Gaza et à 42 km de la frontière avec le Liban.

Pour le Qatar, une offensive terrestre israélienne compliquerait les efforts pour sauver les otages. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar a déclaré mercredi qu’une incursion terrestre israélienne dans la bande de Gaza compliquerait les efforts visant à ramener les 200 otages israéliens. «La principale priorité du Qatar est de ramener les otages chez eux en toute sécurité, ce qui suppose qu’ils ne soient pas blessés dans les tirs croisés», a souligné Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan annule tous ses déplacements en Israël. Malgré les récents rapprochements des deux pays, le président turc a décidé de ne pas faire aboutir ses projets de déplacement. «Nous avions le projet de nous rendre en Israël mais c’est annulé. Nous n’irons pas», a déclaré devant le parlement le chef de l’Etat, qui avait rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour la première fois en septembre à New York. «J’ai serré la main de cet homme, nous avions de bonnes intentions mais il nous a abusés», a-t-il poursuivi. «Les relations auraient pu être différentes mais cela n’arrivera plus, malheureusement».

De son côté, le Qatar espère de nouveaux progrès dans la libération des otages. Le Premier ministre qatari, Mohammed Bin Abdulrahman al-Thani, a déclaré ce mercredi qu’il y avait des progrès dans les négociations sur les otages détenus par le Hamas. Egalement ministre des Affaires étrangères, le cheikh a condamné la «politique de punition collective» infligée par Israël à Gaza. Il a insisté sur l’importance de la diplomatie comme seul moyen de parvenir à une solution pacifique, lors d’une conférence de presse avec le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan. Ce dernier a déclaré qu’une opération terrestre israélienne à Gaza transformerait les combats en un massacre. Il a ajouté que ceux qui soutiennent les actions d’Israël sous prétexte de solidarité sont «complices de ses crimes».

L’implication du Qatar saluée par Israël. Le conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, a déclaré que «le Qatar devient une partie essentielle» pour les solutions humanitaires. Il a qualifié ce mercredi de «cruciale en ce moment» l’intervention diplomatique du Qatar dans les aspects humanitaires de la guerre. «Je suis heureux de dire que le Qatar est en train de devenir une partie essentielle et une partie prenante dans la facilitation des solutions humanitaires», a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).

L’Union des étudiants juifs de France a reçu 584 signalements d’antisémitisme. Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, l’Union des étudiants juifs de France a annoncé avoir reçu 584 signalements d’antisémitisme dans les universités françaises. Publiée sur son compte X (ex-Twitter), la liste complète une enquête publiée la veille par le média en ligne StreetPress, qui a interrogé plusieurs étudiants sur un regain d’antisémitisme à l’université, en France. L’association appelle d’autres étudiants à témoigner de tels actes.

Des gamers organisent des manifestations pro-Palestine sur Roblox. Drapeaux palestiniens, cortège, slogan… La marche, qui d’après des vidéos partagées en ligne semble réunir une cinquantaine de participants, a tout d’une vraie. A un détail près : elle se déroule dans le jeu vidéo Roblox. Depuis le 14 octobre, des gamers ont créé un univers, sur cette plateforme multijoueur à 67 millions d’utilisateurs en moyenne chaque jour, permettant à qui le souhaite d’exprimer son soutien à la Palestine. D’après Mashable, l’initiative vient d’un utilisateur malaisien surnommé cikguzyd et aurait depuis sa création reçu la visite de plus de 58 000 personnes.

Côté Israël, la police a identifié les corps de 798 civils. Les corps de 798 civils assassinés depuis le début de la guerre ont pu être identifiés par la police, ce qui représente 84 % des civils tués. Le porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que l’armée avait informé les familles de 308 soldats morts pendant le conflit.

Emmanuel Macron va se rendre en Egypte ce mercredi. Après de premières étapes mardi en Israël, puis à Ramallah, le président français s’est entretenu pendant 1 h 10 ce mercredi dans la matinée avec le roi de Jordanie Abdallah II à Amman au Palais Royal, avant de s’envoler ensuite pour Le Caire. Il y rencontrera le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.

Le pape François appelle à nouveau à la libération des otages. Le pape François a renouvelé mercredi ses appels à la libération des otages détenus par le Hamas et à l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. «Je pense toujours à la grave situation en Palestine et en Israël. J’encourage la libération des otages et l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza», a-t-il déclaré lors de son audience hebdomadaire. Le Pape a confirmé qu’il dirigerait des prières spéciales pour la paix dans la basilique Saint-Pierre vendredi, dans le cadre de ce qu’il a déclaré la semaine dernière être «une journée de jeûne, de prières et de pénitence».

Près de 600 000 personnes déplacées à l’intérieur de Gaza. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le bureau des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) indique que près de 600 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de Gaza. Elles sont hébergées dans 150 installations de l’Agence des Nations Unies à Gaza, tandis qu’au moins 40 installations de l’UNRWA ont été touchées.

La traque du financement du Hamas par les cryptomonnaies s’intensifie. C’est une bataille qui avance, elle, masquée. La traque des financements du Hamas à travers les cryptomonnaies par Israël et les Etats-Unis s’est renforcée depuis le début de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, rapportent des analystes. «Nous constatons beaucoup moins d’activité depuis le début de la guerre, principalement parce qu’Israël a été très agressif dans ses efforts pour réduire ces efforts de collectes de fonds» en cryptomonnaies, estime Ari Redbord, en charge des sujets de politique mondiale chez TRM Labs, société spécialisée dans la traque de fonds illicites en cryptomonnaies. Il y a deux semaines, Israël a localisé et gelé des comptes qui servaient au Hamas «pour solliciter des dons sur les réseaux sociaux» sur la plus grande plateforme mondiale d’échange de cryptomonnaies, Binance, a indiqué la police israélienne.

Le FMI préoccupé par les conséquences économiques de la guerre Hamas-Israël. Faisant écho aux propos de la Banque mondiale de la veille, le Fonds monétaire international (FMI) s’est dit lui aussi préoccupé par les pertes tragiques de vies humaines dans la guerre faisant rage entre le Hamas et Israël mais aussi par la destruction et la réduction de l’activité économique, a déclaré la directrice générale Kristalina Georgieva lors d’une conférence sur l’investissement ce mercredi à Ryad. Elle dresse un tableau déjà inquiétant : «Ce qui se passe au Moyen-Orient survient à un moment où la croissance est lente, où les taux d’intérêt sont élevés et où le coût du service de la dette a augmenté à cause du Covid et de la guerre» [entre l’Ukraine et la Russie, ndlr]. Les conséquences sont déjà palpables. «Regardez les pays voisins : l’Egypte, le Liban, la Jordanie, où les impacts sont déjà visibles», a fait remarquer Kristalina Georgieva.

L’aviation israélienne poursuit ses frappes. Trois personnes ont été tuées lors d’une attaque israélienne en Cisjordanie, ont rapporté les médias palestiniens ce mercredi matin. «Un avion israélien a tiré au moins deux missiles en direction d’un groupe de personnes près du camp de Jénine, tuant trois personnes et en blessant plusieurs autres», a affirmé l’agence de presse palestinienne Wafa. L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué qu’elle avait mené des «activités antiterroristes» en réponse à une attaque de «terroristes armés», qui «ont tiré et lancé des engins explosifs sur les forces de sécurité israéliennes».

Le chef du Hezbollah rencontre des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique. Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nassrallah rencontre ce mercredi matin le chef adjoint des factions palestiniennes du Hamas Saleh al-Arouri ainsi que le chef du Jihad islamique palestinien Ziad al-Nakhala. Une réunion au Liban visant notamment à évaluer ce que «l’axe de la résistance» doit faire pour «parvenir à une véritable victoire» à Gaza, selon Reuters. Un communiqué indique que les trois hommes ont évoqué les derniers événements dans la bande de Gaza, notamment les affrontements en cours dans ce qui apparaît de plus en plus comme un second front à la frontière avec le Liban. Ces derniers ont également convenu de poursuivre leur coordination et le suivi régulier du conflit.

Frappes israéliennes sur le sud de la Syrie : huit soldats tués. Huit soldats syriens ont été tués ce mercredi matin lors d’une frappe aérienne israélienne sur des positions militaires à Deraa, selon Reuters, citant les médias gouvernementaux à Damas. L’armée israélienne avait déclaré quelques heures auparavant que ses avions de combat avaient frappé des infrastructures de l’armée syrienne et des tirs de mortier en réponse à des tirs effectués la veille par la Syrie en direction d’Israël.

Le Hamas annonce 80 morts dans la nuit dans des frappes israéliennes. Le gouvernement du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza a annoncé que les frappes israéliennes avaient tué au moins 80 personnes dans différents secteurs de l’enclave palestinienne dans la nuit de mardi à mercredi, sans qu’on ne puisse toutefois vérifier ces informations. Ces frappes ont également fait des centaines de blessés, a déclaré dans un communiqué le bureau des médias du gouvernement du territoire palestinien. Depuis le début de la campagne de bombardements engagée par Israël après les attaques meurtrières du Hamas islamiste sur son territoire le 7 octobre, des milliers de personnes sont mortes, en très grande majorité des civils.

Macron rencontre le roi de Jordanie à Amman, et peut-être le président égyptien. Le chef de l’Etat français poursuit ce mercredi à Amman un déplacement visant à prévenir l’escalade militaire et à relancer le «processus de paix» pour la création d’un Etat palestinien. Pour sa deuxième étape dans la région, le chef de l’Etat va s’adresser aux pays arabes. Il sera reçu par le roi de Jordanie, Abdallah II, à 11 heures et pourrait aussi rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. La veille, Emmanuel Macron était en Israël, où il a présenté les condoléances d’un «pays ami, éploré devant l’acte terroriste le plus terrible de votre Histoire». Mais il a aussi été le premier dirigeant occident à se rendre en Cisjordanie occupée chez le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, pour marquer aussi son soutien : «Une vie palestinienne vaut une vie israélienne», a-t-il martelé

Des discussions autour d’une «pause» humanitaire. Les pourparlers s’intensifient ce mercredi pour un «cessez-le-feu» humanitaire dans la bande de Gaza où l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) pourrait devoir cesser ses opérations dans la soirée faute de carburant. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé mardi soir devant le Conseil de sécurité à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» et condamné les «violations claires du droit humanitaire» dans le territoire palestinien, bombardé sans discontinuer et où l’aide n’arrive que parcimonieusement. De leur côté, les Etats-Unis estiment qu’un cessez-le-feu ne «bénéficierait qu’au Hamas». Toutefois, «des pauses humanitaires» dans les combats pour permettre de l’aide doivent être «considérées», a nuancé le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken devant le Conseil de sécurité, tandis que le président Joe Biden a reconnu que l’acheminement de l’aide n’était «pas assez rapide».