ET LE GAGNANT EST…L'indéboulonnable Erdogan déclaré vainqueur à la présidentielle

Election en Turquie : L'indéboulonnable Erdogan déclaré vainqueur à la présidentielle

ET LE GAGNANT EST…Le président sortant Recep Tayyip Erdogan a revendiqué ce dimanche la victoire au second tour de l’élection présidentielle en Turquie.
Le président sortant turc Erdogan revendique la victoire à la présidentielle.
Le président sortant turc Erdogan revendique la victoire à la présidentielle. - Emrah Gurel / /AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Fin du (pseudo) suspense. L’indéboulonnable Recep Tayyip Erdogan a revendiqué ce dimanche la victoire au second tour de l’élection présidentielle, qui le laisse maître de la Turquie pour cinq années supplémentaires. Une victoire confirmée peu après par la commission électorale. Juché sur un bus devant son domicile d’Istanbul, sur la rive asiatique du Bosphore, le chef de l’Etat, 69 ans dont vingt au pouvoir, a pris la parole devant une mer de drapeaux rouges brandis par une foule enthousiaste.

Selon les résultats portant sur plus de 98 % des bulletins, publiés par l’agence officielle Anadolu, le chef de l’Etat a obtenu 52,1 % des suffrages contre 47,9 % à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu qui, à 74 ans, a perdu le pari de l’alternance et de la « démocratie apaisée » qu’il promettait.

Rassemblements spontanés

« Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années », a lancé Erdogan, au terme d’une élection qui l’a contraint pour la première fois à un second tour. « Cette élection a montré que personne ne peut attaquer les acquis de cette nation », a-t-il poursuivi. Des rassemblements spontanés se sont formés partout dans les villes où le « Reis » a triomphé, en particulier au cœur de l’Anatolie.

Ni le désir de changement et d’ouverture d’une partie de l’électorat, ni l’inflation sévère qui mine la Turquie, ni les restrictions aux libertés et l’hyperprésidentialisation d’un pouvoir qui a envoyé des dizaines de milliers d’opposants derrière les barreaux ou en exil, n’ont pesé face au désir de sécurité et de stabilité qui s’était déjà exprimé au premier tour du scrutin. Pas même les conséquences du terrible du séisme de février (au moins 50.000 morts et 3 millions de déplacés) dans onze provinces du sud du pays, qui ont largement reconduit le chef de l’Etat.

Des messages de félicitations

De nombreux dirigeants ont félicité Erdogan pour cette victoire. Emmanuel Macron a estimé que «la France et la Turquie ont d'immenses défis à relever ensemble». Parmi ces «défis», le président français cite, sur Twitter, le «retour de la paix en Europe, l'avenir de notre Alliance euro-atlantique, la mer Méditerranée». «Avec le président Erdogan, que je félicite, nous continuerons à avancer», a ajouté le chef de l'Etat.

Le président russe Vladimir Poutine a congratulé Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection, évoquant un «résultat logique» qui apporte la «preuve évidente» du soutien de la population à sa politique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui espéré un «renforcement» des liens entre leurs deux pays et de leur «coopération pour la sécurité et la stabilité» en Europe.

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