Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Jeux vidéo : pourquoi Bruxelles a approuvé le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft

La décision et les attendus de la Commission européenne sont diamétralement inverses de ceux de l’Autorité de la concurrence britannique, qui s’était opposé fin avril à la constitution d’un supergéant du « gaming ».

Par 

Publié le 16 mai 2023 à 09h35, modifié le 16 mai 2023 à 09h49

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Le siège d’Activision Blizzard, à Irvine (Californie, Etats-Unis), le 18 janvier 2022.

C’est une victoire importante que vient de remporter Microsoft dans son projet de mettre la main sur Activision-Blizzard. La Commission européenne a donné son aval, lundi 15 mai, pour que le géant de Redmond (Etats-Unis), qui commercialise les consoles XBox, puisse acquérir l’éditeur de titres à succès tels que Call of Duty, World of Warcraft ou CandyCrush. Si elle devait arriver à terme, l’opération constituerait la plus grosse fusion-acquisition jamais réalisée dans le secteur vidéoludique, pour un montant d’environ 70 milliards d’euros.

La décision de Bruxelles est d’autant plus la bienvenue pour Microsoft que l’Autorité de la compétition et des marchés britannique (CMA) avait mis son veto à cet accord, le 26 avril. Celle-ci a d’ailleurs immédiatement réagi, lundi : « Même si nous reconnaissons que la Commission européenne est habilitée à émettre un avis contraire [au nôtre], la CMA s’en tient à sa position. »

Bruxelles s’est laissé convaincre par les gages de bonne volonté fournis par la firme américaine. Pour parvenir à persuader les autorités que son projet n’avait pas de vision monopolistique, Microsoft a proposé à ses concurrents de leur garantir l’accès aux titres d’Activision pendant dix ans, avec un niveau de qualité égal, y compris dans le champ du cloud gaming (une technologie qui permet de jouer en ligne depuis un téléphone, une console, un PC, une tablette ou une télévision).

« Technologie dynamique »

Une activité dont certains analystes pensent qu’il va constituer l’avenir du secteur, même s’il est aujourd’hui seulement embryonnaire. Parmi les grands acteurs qui se sont dits favorables à un tel arrangement, on compte Nintendo, mais aussi Nvidia qui ne dispose que d’un service de jeu en ligne (GeForce NOW). A l’inverse, Sony, le producteur des PlayStation, deuxième acteur mondial du secteur derrière Tencent, n’a eu de cesse de s’opposer à l’opération.

L’analyse de la Commission est radicalement différente de celle de Londres. Les deux conviennent que Microsoft n’aurait aucun intérêt à réserver les jeux d’Activision Blizzard à ses seules consoles, beaucoup moins nombreuses que celles de Sony. Mais à l’inverse de la CMA, l’autorité européenne considère que les garanties apportées par la compagnie américaine « représentent une nette amélioration par rapport à la situation actuelle en ce qui concerne les jeux en nuage ».

Au contraire, cet accord « stimulera le développement de cette technologie dynamique », estime-t-elle. « Les engagements [de Microsoft] remédient pleinement aux problèmes de concurrence soulevés par la Commission », souligne même celle-ci dans son communiqué, après avoir mené une analyse économique du marché et procédé à des auditions auprès des acteurs du marché.

Il vous reste 31.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.