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Fin de vie : la convention citoyenne favorable à une "aide active à mourir"

Par
  • France Bleu

Depuis début décembre, 184 Français tirés au sort participent à la convention citoyenne sur la fin de vie. Ce dimanche, ils se sont prononcés majoritairement en faveur d'une évolution de la loi pour une "aide active à mourir", lors d'un vote au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

La convention citoyenne sur la fin de vie favorable à une "aide active à mourir" La convention citoyenne sur la fin de vie favorable à une "aide active à mourir"
La convention citoyenne sur la fin de vie favorable à une "aide active à mourir" © AFP - Arnaud Le Vu

À l'issue de près de trois mois de débats, les 184 Français qui participent à la convention citoyenne sur la fin de vie, se sont prononcés majoritairement en faveur d'une évolution de la loi pour une "aide active à mourir", ce dimanche lors d'un vote au Cese, le Conseil économique, social et environnemental.

Cette convention, annoncée par le président Emmanuel Macron en septembre, doit faire des propositions au gouvernement sur la question de la fin de vie afin de faire évoluer la législation. La convention a jusqu'à fin mars pour déposer un rapport détaillé.

75% des participants favorables à l'aide active à mourir

Au totaln, 84% des citoyens de la convention ont estimé que le "cadre d'accompagnement de la fin de vie" en France ne répondait pas "aux différentes situations rencontrées", lors d'un vote en plusieurs étapes.

Ainsi, à la question : "l'accès à l'aide active à mourir doit-il être ouvert ?", 75% ont voté "oui", 19% ont voté "non", selon les résultats du scrutin retransmis en direct depuis le Cese, où la convention citoyenne est réunie à l'appel du gouvernement. Concernant les modalités d'accès à cette aide à mourir, 72% se sont prononcés en faveur d'un suicide assisté, 66% en faveur d'une euthanasie. Les citoyens ont longuement débattu de la question des mineurs. À 56%, ils se sont prononcés pour que l'accès au suicide assisté leur soit aussi ouvert.

Les 184 participants tirés au sort se sont, donc sans surprise, prononcés en faveur d'un changement de la législation actuelle, que le président Emmanuel Macron envisage. Début janvier, un premier vote informel et imprévu avait indiqué un mouvement en ce sens.

"Il y a encore du travail et des débats"

Depuis 2016, la loi dite Claeys Leonetti permet d'aller jusqu'à une "sédation profonde et continue" de certains malades jusqu'à leur mort, sans pour autant permettre de provoquer activement leur décès ou de leur en donner les moyens.

"Un tournant a été pris, il marque la fin de la phase de délibération. Il y a encore du travail et des débats", a déclaré, à l'issue du vote, Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention, qui a jusqu'à fin mars pour rendre un rapport détaillé.

"On peut être collectivement fiers de ce qui vient de se passer. Bravo à vous tous de redonner de l'espoir dans ce contexte démocratique parfois un peu préoccupant", a-t-elle poursuivi devant l'assemblée de citoyens, promettant que les positions minoritaires seraient prises en compte.

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Fin de vie : que dit la loi ? Et ailleurs en Europe ? © Visactu

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