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Le ministre des Transports Clément Beaune ne veut plus de "billets d'avion à 10 euros"

Clément Beaune

Clément Beaune - AFP

Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports de France, souhaite mettre en place un prix minimum pour les billets d'avion en Europe.

Le ministre français des Transports Clément Beaune souhaite "l'instauration d'un tarif minimum du billet d'avion" en Europe afin de "lutter contre le dumping social et environnemental", a-t-il déclaré dans un entretien à L'Obs mercredi. Cette "proposition" sera soumise à ses homologues de l'Union européenne "dans les jours à venir", annonce-t-il.

"Des billets d'avion à 10 euros, à l'heure de la transition écologique, ce n'est plus possible! Cela ne reflète pas le prix pour la planète", a-t-il estimé, dans une allusion à certaines politiques tarifaires de compagnies low-cost.

Ces prix d'appels ne couvrent pas le coût réel par passager du voyage en avion, bien plus émetteur de gaz à effet de serre que le train.

"J'assume totalement la taxation des activités polluantes pour investir dans cette transition écologique", justifie-t-il, alors que le gouvernement compte déjà augmenter la taxe dite "de solidarité" s'appliquant à tous les vols au départ de France afin de financer les investissements dans le ferroviaire.

Des taxes supplémentaires sur les sociétés d'autoroutes et les billets d'avion devraient figurer dans le budget 2024 de la France.

Clément Beaune se prononce sur... la GPA

Dans cette même interview pour L’Obs, Clément Beaune plaide pour une légalisation "à l'avenir" de la gestation pour autrui (GPA), mesure ne figurant pas dans le programme d'Emmanuel Macron.

"Aujourd'hui, la donne est claire: la GPA ne figure pas dans le contrat présidentiel et législatif que nous avons passé avec les Français au printemps 2022. Cette mesure n'est pas au programme, le président l'a dit aux Français. Est-ce que, néanmoins, à l'avenir, il faudrait aller plus loin et légaliser la GPA ? Je le pense, oui", déclare-t-il à l'hebdomadaire.

"Ce n'est pas pour maintenant", insiste le ministre. Mais "il y a d'un côté tellement d'enfants en souffrance et de familles dysfonctionnelles, et de l'autre, tellement de couples qui portent dans leur coeur un projet d'enfants", fait-il valoir.

Interrogé également sur les récentes sorties de Gérald Darmanin, Clément Beaune plaide pour "l'unité" de la majorité, comme l'a récemment fait Élisabeth Borne. "Avant de penser à 2027, pensons d'abord à 2023 et à 2024", avec les élections européennes notamment. "Si d'ici là nous perdons la boussole de l'unité, nous nous fracasserons", met-il en garde.

"Qu'il y ait des sensibilités qui s'expriment au sein de notre majorité, la mienne ou celle de Gérald Darmanin, est une nécessité : le dépassement voulu par Emmanuel Macron est tout sauf un effacement. Mais les idées qui s'expriment doivent l'être dans un cadre commun", insiste-t-il.
CA avec AFP