EN DIRECT - Discours de Gabriel Attal : santé, éducation, travail... ce que le Premier ministre a annoncé

Publié le 30 janvier 2024 à 11h52, mis à jour le 30 janvier 2024 à 18h56

Le Premier ministre a prononcé cet après-midi à l'Assemblée nationale son discours de politique générale.
Avec cette déclaration, Gabriel Attal a dévoilé sa méthode et sa feuille de route à Matignon pour les prochains mois.
Une motion de censure a été déposée par la gauche.
Émission spéciale à suivre sur LCI (canal 26).

FIN DU LIVE

C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis.

UN DISCOURS "RÉACTIONNAIRE", SELON JEAN-LUC MÉLENCHON

Pour l'ancien chef de file de La France insoumise, le discours de Gabriel Attal est "le plus réactionnaire depuis un siècle".

"UNE FORME DE TRAHISON", POUR ERIC CIOTTI

"L'addition de petites mesures, mais pas la définition de grandes réformes", réagit le représentant des Républicains Eric Ciotti à la fin du discours de politique générale de Gabriel Attal. "Je souhaite le succès de mon pays, il y a des mesures qui peuvent aller dans le bon sens, mais je n'ai pas trouvé une vision à la hauteur de la gravité de la situation de notre pays", a-t-il déclaré. À propos de l'AME, qui va être réformée de manière réglementaire, Eric Ciotti assure qu'il s'agit d'une "diversion". "C'est une forme de trahison de la parole donnée sur l'AME", a-t-il estimé, alors qu'Elisabeth Borne s'était engagée à réformer l'AME pour trouver un accord sur le texte sur l'immigration porté par le gouvernement en décembre.

FIN DU DISCOURS

"Dans une époque si difficile, il n'y a pas de réponse simple, mais il y a des espoirs tranquilles à raviver", souligne Gabriel Attal, promettant de ne jamais rejeter la critique "tant qu'elle est constructive". "L'espoir est là" assure le Premier ministre. "Oui, être Français en 2024, oui, c'est une fierté, c'est vivre dans un pays où l'histoire s'écrit, qui n'a pas renoncé au progrès social", poursuit-il. 


"Être Français en 2024, c'est, dans un pays qui, il y a 10 ans seulement, se déchirait encore sur le mariage pour tous, pouvoir être Premier ministre en assumant son homosexualité. De tout cela, je vois la preuve que notre pays bouge", annonce Gabriel Attal. "Quelle que soit leur couleur de peau, leur origine, leur adresse, leur croyance, la France est votre pays, et en France, tout est possible", promet-il. "Aujourd'hui, nous sommes prêts à agir, à œuvrer sans relâche, prêt à garantir la liberté, à œuvrer pour plus d'égalité, à toujours choisir la fraternité", martèle le Premier ministre. "Nous sommes la France et rien ne résiste au peuple français", conclue-t-il sous les applaudissements.

SOUVERAINETÉ NATIONALE ET EUROPÉENNE

Gabriel Attal termine son discours en défendant une souveraineté nationale, mais aussi européenne. Il vante ainsi les nombreux avantages que permet l'Europe. "Ceux qui veulent la fin des traités sont les partisans d'un Frexit qui affaiblirait la France", assure le Premier ministre. Il dénonce alors nommément le Rassemblement national.


"Tout n'est pas parfait, mais avec l'Europe, notre puissance est démultipliée", certifie Gabriel Attal. "On ne peut pas vouloir sortir de l'Europe sauf si on sert un autre pays, une autre puissance", note encore le Premier ministre.

GRANDE CAUSE DU QUINQUENNAT

Gabriel Attal continue son discours en évoquant la grande cause du quinquennat, la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes. Il souhaite notamment que le congé parental soit renforcé et que la liberté au recours à l'IVG soit inscrit dans la Constitution.


Il annonce par ailleurs, "avant l'été", un projet de loi sur la fin de vie. 

UN RÉARMEMENT AGRICOLE

"Produire, c'est donner plus de temps aux agriculteurs", explique Gabriel Attal. Il souhaite que l'objectif de souveraineté alimentaire soit inscrit dans la loi. "Tout ne sera pas réglé en quelques semaines", reconnait le Premier ministre. Il veut néanmoins qu'une vague de contrôle soit menée dans les entreprises à propos de la loi Egalim, entre autres.


Au niveau européen, Gabriel Attal cite trois mesures défendues par le gouvernement, sur la question des jachères, le traité du Mercosur et l'importation de volailles ukrainiennes. "Nous agissons vite, forte", promet le Premier ministre.

ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Gabriel Attal poursuit en évoquant les territoires d'Outre-mer puis sa volonté d'"accélérer la transition écologique". Il s'oppose à la décroissance, assurant qu'"on ne fera pas l'écologie contre le peuple". Il annonce que les sites qui utilisent le plus de plastiques seront régulés. "Oui, nous ferons rimer climat avec croissance", promet le Premier ministre.


"Le nucléaire est une fierté française", poursuit Gabriel Attal, "j'assume d'être à la tête d'un gouvernement pro-énergie nucléaire", souhaitant investir dans le développement de l'énergie nucléaire, promettant que le site de Flamanville sera opérationnel dès cette année. Gabriel Attal annonce aussi un "service civique écologique" pour 50.000 jeunes. Si la transition écologique doit être faite, le Premier ministre veut aussi adapter, notamment dans les Outre-mer. 

RÉARMEMENT CIVIQUE

Des forces d'action républicaines seront déployées à Maubeuge, à Valence et à Besançon. Contre l'insécurité, la lutte contre le trafic de stupéfiants et la lutte contre la délinquance du quotidien seront des priorités du gouvernement. "L'impunité, c'est fini", promet Gabriel Attal. Enfin, le SNU sera généralisé d'ici 2026.

"ON NE NÉGOCIE PAS AVEC LA RÉPUBLIQUE"

"Nous prendrons intégralement en charge le remboursement des fauteuils roulants pour ceux qui en ont besoin", promet encore Gabriel Attal. Pour les AESH, l'État les financera sur le temps du déjeuner, à la place des collectivités. 


"On ne négocie pas avec la République", poursuit Gabriel Attal, justifiant le déploiement de l'expérimentation de l'uniforme à l'école. Si celle-ci est conclusive, l'uniforme sera généralisé en septembre 2026. Le Premier ministre ne veut "rien laisser passer" ajoute-t-il. Il veut des peines de travaux éducatifs pour les jeunes de moins de 16 ans. "Dès le plus jeune âge, il faut en revenir à un principe clair, tu casses, tu répares", insiste Gabriel Attal. Il veut aussi des heures d'intérêt général pour les parents. 


"Quand un jeune sera sur la mauvaise pente, plutôt que de les laisser plonger dans la délinquance, nous proposerons aux parents de le placer en internat, en y facilitant l'accès, y compris financier", annonce le Premier ministre.

HOMMAGE AUX PROFESSEURS

Le Premier ministre évoque désormais les professeurs. "Je n'oublie rien de ce que nous leur devons et je serai toujours à leur côté", assure l'ancien ministre de l'Éducation nationale, alors que des hués se font entendre de la part de l'opposition. Gabriel Attal défend ses groupes de niveaux et la décision du redoublement, laissée à l'équipe pédagogique.


"Les écrans sont une catastrophe éducative et sanitaire en puissance", continue le Premier ministre. "Nous travaillerons à réguler l'usage des écrans", ajoute-t-il. Tous les élèves de 2nde devront faire un stade de deux semaines. Une réforme de la formation des professeurs va être poursuivie et sera présentée d'ici le mois de mars, annonce Gabriel Attal.

À PROPOS DE LA SANTÉ MENTALE

"Je veux faire de la santé mentale de notre jeunesse, une grande cause de notre action gouvernementale", souhaite Gabriel Attal. Une réforme du dispositif "mon soutien psy" sera faite. La prise en charge sera augmentée et il sera plus facile d'accéder à un psy. Une maison psy par département sera installée. Il souhaite que plus d'infirmières scolaires soient recrutées. En mai prochain, une prime leur sera versée et une revalorisation de leur salaire sera faite. 

UN MEILLEUR ACCÈS AUX SOINS

"Nous allons continuer à réarmer nos services de santé, promet aussi Gabriel Attal. "Le temps médical manque", reconnait le Premier ministre. Pour cela, il veut agir pour qu'il y ait plus de médecins. Des médecins étrangers seront régularisés. Un émissaire va par ailleurs être nommé pour aller cherche des médecins à l'étranger et le Premier ministre veut aller chercher "nos jeunes Français qui sont partis à l'étranger". Gabriel Attal veut aussi reconnaitre les années d'expérience des professionnels qui souhaitent reprendre leurs études.


Face aux rendez-vous médicaux qui ne sont pas honorés, Gabriel Attal souhaite qu'ils soient payés, si le patient n'a pas prévenu.

"RÉARMER LA FRANCE"

Pour "réarmer la France", Gabriel Attal veut s'attaquer au déficit. Opposer à la taxation, Gabriel Attal croit à la croissance, à l'attractivité. De nouvelles propositions seront annoncées "dès le mois de mars". Il souhaite par ailleurs que la lutte contre l'immigration se poursuive. À propos de l'AME, sa réforme sera faite par "voie réglementaire" sur la base du rapport Evin/Stefanini. Sur l'armée, Gabriel Attal défend un budget de l'État qui a doublé. Il rend hommage aux soldats. 

"DÉBUREAUCRATISER LA FRANCE"

"Je veux aussi débureaucratiser la France, je veux alléger le fardeau des règles et des normes", continue Gabriel Attal. Il promet "après l'été", une nouvelle étape de la réforme du travail. Cet allégement des normes sera étudié à tous les secteurs. "À tous les échelons, il faut débureaucratiser la France", insiste le Premier ministre, assurant que "tous les sujets sont sur la table".


Il annonce notamment qu'il sera désormais possible de porter plainte en ligne dès cette année. Il souhaite par ailleurs que les comités qui ne se sont pas réunis ces douze derniers mois seront supprimés. Il souhaite surtout une simplification des normes dans l'industrie. "Nous déposerons un nouveau projet Industrie verte", annonce-t-il.

DES MESURES SUR LE LOGEMENT

Constatant un changement dans le "rapport au travail", Gabriel Attal veut qu'une expérimentation de la semaine à quatre jours soit menée dans les ministères. "Dans l'État, les personnels d'entretien de 'l'administration qui le souhaitent pourront travailler aux mêmes horaires que tout le monde, c'est-à-dire aux horaires de boulot", souhaite aussi le Premier ministre. Il annonce un projet de loi au printemps pour "déverrouiller certaines professions comme les syndics". 


À propos du logement, Gabriel Attal veut répondre à la crise du logement avec "un choc d'offres". Il souhaite simplifier les normes, désigner "dans deux semaines 20 territoires engagés pour le logement où nous accélérons tous les procédures". L'objectif est d'y créer 30.000 nouveaux logements d'ici trois ans, n'hésitant pas à réquisitionner pour ce faire des bâtiments vides. Gabriel Attal veut aussi soutenir les logements sociaux et promet que les maires soient les premiers à attribuer les logements sociaux construits sur leur territoire.

LES MESURES POUR MIEUX RÉMUNÉRER LE TRAVAIL

À propos du travail, Gabriel Attal souhaite que les filières qui rémunèrent en dessous du Smic relèvent les rémunérations. "Je n'exclus aucune mesure pour y parvenir", promet le Premier ministre. "On ne peut accepter une France où beaucoup sont condamnés à rester proche du Smic toute leur carrière", continue Gabriel Attal. "Il faut désmicardiser la France", annonce-t-il. Il répète par ailleurs la baisse d'impôts de "deux milliards d'euros", promise par Emmanuel Macron.


"Nous agirons pour les indépendants", promet également Gabriel Attal. À propos du RSA conditionné à 15 heures d'activité, le Premier ministre annonce que cette expérimentation sera généralisée "dans tous les départements de France", à partir de janvier 2025. Le chef du gouvernement veut aussi lutter contre "toutes les trappes à inactivité", et notamment contre l'allocation de solidarité spécifique "qui permet sans travailler de valider des trimestres de retraite". Il souhaite que cette allocation soit supprimée. 

"IL NOUS RESTE DU CHEMIN"

Le Premier ministre cite désormais les mesures qui ont été prises par la majorité depuis 2017 dans le secteur de l'hôpital et de l'enseignement. Il rappelle les "10.000 postes de policiers et gendarmes" lors du dernier quinquennat, "8500 de plus le seront lors de celui-ci". Gabriel Attal assure par ailleurs que face au réchauffement climatique, l'action de la majorité s'est poursuivie, citant les baisse des émissions de serre constatées. "Nous avons beaucoup fait, mais il nous reste du chemin", reconnait néanmoins le chef du gouvernement.

QUATRE APPELS À L'ACTION

Le Premier ministre présente "quatre appels à l'action", citant le travail, la défense du service public, l'autorité et le civisme, et un environnement plus respirable. Il rend hommage par la suite à ses prédécesseurs, Édouard Philippe, Jean Castex, Élisabeth Borne, mais aussi à la majorité.

"NOTRE MAJORITÉ EST RELATIVE"

"Notre majorité est relative", reconnait Gabriel Attal, constatant que la situation issue des élections législatives de 2022 n'a pas changé. "Évidement, nous ne serons pas d'accord sur tout, évidement, nous nous opposerons, mais je vous le dis, je ne renoncerai jamais à dialoguer, ma porte sera toujours ouverte", insiste le chef du gouvernement, assurant que l'hémicycle représente les millions de Français, tout en critiquant les oppositions qui le huent depuis le début de son discours. 


"Ma priorité est claire. Favoriser le travail pour que ceux qui en sont éloignés s'en rapprochent", énonce Gabriel Attal. "Mon cap est clair, c'est celui de la souveraineté et de l'indépendance, à l'échelle individuelle, nationale et européenne. Ma méthode est claire, elle reste la même, dire les choses, dire la vérité et agir", martèle le Premier ministre.

"UNE EXCEPTION AGRICOLE FRANÇAISE"

"Il y a et il doit y avoir une exception agricole française", reconnait Gabriel Attal. "Je suis lucide, face aux empilements des normes, face aux décisions qui tombent d'en haut, l'agriculture doute et elle attend des solutions", continue-t-elle. "Conscient de l'ampleur de la tâche à accomplir", le premier ministre s'adresse désormais aux Français et notamment "à la classe moyenne, qui ne se plaignent pas alors qu'ils ont souvent le sentiment de subir". "Je les entends, je les comprends et je veux contribuer à leur répondre", assure le chef du gouvernement. "Pendant que nous agissons, certains guettent, entretiennent les colères et espèrent en récolter les fruits", attaque le Premier ministre.

"NOTRE AGRICULTURE EST UNE FORCE"

Gabriel Attal poursuit en assurant qu'une action "résolue" est engagée "pour la souveraineté agricole de notre pays". "Notre agriculture est une force", continue Gabriel Attal, parce qu'elle nourrit la France, mais aussi parce qu'"elle constitue l'un des fondements de notre identité, de nos traditions. Les agriculteurs incarnent des valeurs fondamentales", citant la valeur travail, à l'effort, à la liberté d'entreprendre. 

"DES ACTES RAPIDES, DES ACTES CONCRETS"

Gabriel Attal promet des "actes rapides, des actes concrets". Le Premier ministre souhaite d'abord "reconquérir notre souveraineté française et européenne". "Nous voulons reprendre notre destin en main", assure-t-il, vantant un premier bilan "concret" depuis 2017. Il assure qu'alors la France connaissait surtout la désindustrialisation. "Pour la première fois, un retour de l'industrie sur notre sol. En déplaise aux Cassandre, il y a désormais plus d'usines qui ouvrent que d'usines qui ferment en France", loue le chef du gouvernement. "Ça n'était pas arrivé depuis 30 ans".


Gabriel Attal cite également un taux de chômage qui est descendue et une attractivité record. "Nous avons engagé une action résolue pour lutter contre le réchauffement climatique", continue Gabriel Attal, mettant en avant la planification écologique. Il vante également la nouvelle loi immigration et des mesures "enfin vraiment protectrices de notre pays". 

"LES CRISES SE SUPERPOSENT"

Évoquant la guerre en Ukraine, Gabriel Attal assure que "notre pays, notre Europe ont montré le visage de la détermination face à l'agresseur et sa solidarité pour le peuple ukrainien". Le Premier ministre parle désormais de l'attaque du Hamas du 7 octobre, soulignant que "notre pays a su se dresser, répondre par le refus de la haine et par l'unité". 


"Les crises se superposent", constate Gabriel Attal, qui promet néanmoins que "méthodiquement, avec les Français, nous y répondront". "Pour beaucoup de Français, l'avenir est une crainte plutôt qu'une promesse. Trop de Français ont le sentiment de perdre le contrôle de leur propre vie. Avec le président de la République, avec mon gouvernement, je ne m'y résous pas, je m'y résoudrai jamais", promet le Premier ministre.

UNE PROCHAINE "RENAISSANCE"

"Les difficultés économiques, les bouleversements climatiques, démographiques, géopolitiques ne nous figeront jamais", promet Gabriel Attal. "Ils ne signifient pas la fin de tout, mais le passage d'un monde à l'autre", explique le Premier ministre, y voyant une prochaine "renaissance". "J'ai confiance parce que je connais le chemin parcouru depuis 2017", continue-t-il, sous des hués dans l'hémicycle.

"LA FRANCE RIME AVEC PUISSANCE"

"La France rime avec puissance", assure Gabriel Attal, citant "un héritage moral", patrie des droits de l'homme et d'un "modèle social envié dans le monde entier". Le Premier ministre définit la France, rendant hommage aux nombreux professionnels qui travaillent pour le pays. "La France, ce sont nos jeunes, qui osent et qui se lancent. La France, ce sont nos familles et toutes ces mères célibataires qui se battent, qui ne lâchent rien, jamais. Ce sont nos soignants, nos professeurs, nos forces de l'ordre, tous nos agents publics, nos militaires qui s'engagent pour quelque chose qui les dépasse", énumère le chef du gouvernement. "La France, c'est 68 millions de Français de l'hexagone, de l'outre-mer et de l'étranger qui n'ont pas fini de nous surprendre", promet Gabriel Attal, assurant que "la France a sa singularité à imposer". 

"NOUS NE SOMMES PAS N'IMPORTE QUEL PAYS"

"Nous ne sommes pas n'importe quel pays. La France n'a jamais été, n'est pas et ne sera jamais une nation qui subit. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain", martèle Gabriel Attal, assurant que la France a déjà montré "sa solidité". Il cite notamment en cette année 2024 les différents événements qui attendent le pays et qui illustrent cette solidité. Il cite ainsi la commémoration du débarquement lors de la Seconde Guerre mondiale, l'ouverture de Notre Dame ou les Jeux olympiques. "En 2024, nous accueillerons le monde à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques", annonce-t-il.

"PRÊTS À AFFRONTER POUR AVANCER"

"Une société ne se perd jamais quand elle cherche à avancer", débute Gabriel Attal, dressant l'objectif de sa prise de fonction. "Je suis né en 1989, l'année du bicentenaire de la révolution. Une année 1989, où la année 89 où on a cru que la démocratie libérale et le progrès universel triompherait par eux-même. Ma génération voit l'inverse produire", continue le jeune Premier ministre, faisant que le constat que la société est parcourue par de nombreux doutes. "Si nous nous engageons par-delà nos divergences, nous voyons davantage d'espérer que de débuter. Nous sommes prêts à affronter pour avancer", lance-t-il dans l'hémicycle. 

ARRIVÉE A L'ASSEMBLÉE NATIONALE

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ouvre la séance. Elle annonce qu'une motion de censure a été déposée par la Nupes. Sa prise de parole est suivie par le début du politique générale de Gabriel Attal. 

DISCOURS DE POLITIQUE GÉNÉRALE

Le Premier ministre Gabriel Attal va arriver à l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale, prévu à 15h. 

LR MENACE DE DÉPOSER UNE MOTION DE CENSURE

Après la Nupes, les députés Les Républicains déposeront-ils eux aussi une motion de censure ? "Très clairement, le gouvernement aujourd'hui est en sursis", a déclaré devant des journalistes à l'Assemblée Pierre-Henri Dumont, ajoutant que les députés LR "sont absolument prêts à déposer une motion de censure", pas forcément dans la foulée de la déclaration de politique générale. Il faut "trouver le moment opportun pour (LR) politiquement", c'est une question de "semaines".

Le chef des députés LR Olivier Marleix a esquivé la question lors d'une conférence de presse, assurant vouloir d'abord écouter la déclaration de politique générale de Gabriel Attal.

QUID DU "STYLE ATTAL" ?

"Ancrage, épaisseur, histoire : c'est ce que doit travailler Gabriel Attal pour son discours de politique générale", a dit à TF1info Philippe Moreau-Chevrolet, spécialiste en communication politique. "Il doit compenser le plus rapidement possible la difficulté qu'il a d'être jeune et de débarquer de nulle part", a-t-il ajouté. 

MOTION DE CENSURE

A l'issue de la prise de parole du Premier ministre, les quatre groupes de gauche - EELV, PS, LFI, PCF - devraient déposer une motion de censure contre le gouvernement. Ils souhaitent qu'elle se substitue au vote de confiance que ne souhaite pas solliciter Gabriel Attal, et espèrent un examen de celle-ci jeudi.

UN DISCOURS DE POLITIQUE GÉNÉRALE, À QUOI CA SERT ?

Le discours de politique générale permet aux nouveaux locataires de Matignon d'exposer leur projet à la tête du gouvernement et de donner les grandes orientations de leur programme. Il n'est pas obligatoire, il s'agit d'une tradition républicaine.

QUEL PROGRAMME ?

Le Premier ministre Gabriel Attal prendra la parole à 15 heures, pour une durée d'une heure environ.

Ensuite, au titre de l'article 50-1 de la Constitution, un débat aura lieu au sein de l'hémicycle. Se succèderont à la tribune les orateurs des groupes représentés à l'Assemblée nationale, par exemple Boris Vallaud pour le PS, Cyrielle Chatelain pour les écologistes, Sylvain Maillard pour Renaissance, Marine Le Pen pour le Rassemblement national, Mathilde Panot pour LFI et Olivier Marleix pour Les Républicains. A l'issue, le gouvernement aura un droit de réponse.

LE DISCOURS DE POLITIQUE GÉNÉRALE, UNE OBLIGATION ?

Gabriel Attal n'était pas obligé de se soumettre à l'exercice de la déclaration de politique générale. Celle-ci n'est pas imposée par les institutions de la Vᵉ République, il s'agit plutôt d'une tradition républicaine.

JOUR J POUR GABRIEL ATTAL

Trois semaines après son arrivée à Matignon, Gabriel Attal prononce son discours de politique générale à 15 heures à l'Assemblée nationale. Il durera environ une heure et se focalisera sur quatre priorités déjà fixées par Emmanuel Macron : ordre et sécurité, services publics, travail, agriculture et écologie. 

En pleine crise agricole, le Premier ministre devrait faire quelques annonces à la marge, notamment sur la viticulture, mais ses conseillers rappellent bien qu'il s'agit "d'un discours de politique générale, pas un discours de politique agricole".

Trois semaines après son arrivée à Matignon, Gabriel Attal dévoile ses intentions et ses ambitions. À 15h, ce mardi 30 janvier, depuis la tribune de l'Assemblée nationale, le Premier ministre prononcera sa déclaration de politique générale, censée dévoiler la feuille de route du nouveau chef du gouvernement. Dans un discours qui devrait durer environ une heure, il devrait se concentrer sur quatre priorités : l'ordre et la sécurité, les services publics (école, accès aux soins), le travail, l'agriculture et l'écologie.

La prise de parole de Gabriel Attal intervient en pleine colère du monde agricole, aussi le Premier ministre devrait faire quelques annonces à destination des agriculteurs pour compléter les mesures déjà annoncées vendredi 26 janvier, parmi lesquelles un choc de simplification et l'arrêt de la hausse des taxes sur le GNR

Il devrait prononcer son discours dans une ambiance électrique, au sein d'un hémicycle où il ne bénéficie pas de la majorité absolue et face à une opposition particulièrement remontée après l'adoption du projet de loi immigration puis sa large censure par le Conseil constitutionnel. Une opposition qui estime également que le président de la République a coupé l'herbe sous le pied de son chef de gouvernement en faisant de nombreuses annonces le 16 janvier dernier au cours d'une longue conférence de presse.

Un débat suivra la déclaration de Gabriel Attal, et la gauche déposera une motion de censure pour tenter de renverser le gouvernement, le Premier ministre ayant refusé de se soumettre à un vote de confiance.


La rédaction de TF1info

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