Le 17 mai, un premier passeport non binaire a été délivré par le ministre des Affaires étrangères du Mexique.Il a été remis au militant Ociel Baena, premier magistrat non binaire du pays.Le Mexique est le 17e pays à accorder ce type de pièce d'identité.
Canada, Allemagne, Argentine, Colombie, Mexique... La liste des pays délivrant des passeports non binaire s'agrandit. Techniquement parlant, un passeport non binaire est un passeport sur lequel il n'est pas indiqué "féminin" ou "masculin". Sous la case "genre", il est tout simplement indiqué "X". Au total, 17 pays sont désormais concernés. Le Mexique est le dernier en date à avoir mis en place cette démarche, le 17 mai dernier. La journée n'a pas été choisie au hasard, puisque le 17 mai est la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie.
Le tout premier passeport non binaire a été remis par le ministre des Affaires étrangères mexicain au militant Ociel Baena. Âgé de 38 ans, le militant pour les droits LGBTQ est le premier magistrat non binaire à exercer au Mexique. "Ça fait partie de la reconnaissance d'un droit fondamental : celui de développer librement notre personnalité. C'est très important que l'état mexicain reconnaisse ça. Parce que ce qui n'est pas reconnu n'existe pas. Et on ne fait pas attention à ce qui n'existe pas", a-t-il réagi auprès de BFM TV.
Vers des passeports sans marqueur de genre ?
Mais qui sont les autres pays concernés ? La liste est la suivante : Argentine, Autriche, Australie, Canada, Colombie, Danemark, Allemagne, Islande, Irlande, Malte, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Inde, Népal et États-Unis. Comme le rapporte La Croix, l’Allemagne, qui a légalisé en 2018 un "troisième genre" sur les certificats de naissance, fait figure de pionnière en la matière en Europe.
Aux États-Unis, il est possible depuis avril 2022 de cocher une case "X" sur tous les formulaires. Aucun justificatif n'est demandé, ni physique ni psychologique. Dans certains pays, il faut à l'inverse attester de sa non-binarité. En Inde, en Allemagne et en Colombie, les personnes concernées sont par exemple tenues de fournir des certificats médicaux.
Pour l'instant, la démarche n'est pas autorisée en France. En effet, le 31 janvier dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a conforté le pays, qui avait refusé de faire figurer la mention "sexe neutre" sur l’état civil. Au-delà de la non-binarité, la démarche pourrait aller encore plus loin concernant l'état civil, puisque La Croix rapportait en janvier dernier que les Pays-Bas réfléchissent à retirer entièrement les marqueurs de genre dans les cinq ans à venir.