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En Espagne, Pedro Sanchez convoque des élections législatives anticipées le 23 juillet

La décision du premier ministre socialiste survient au lendemain d’une déroute de la gauche aux élections municipales et régionales.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 mai 2023 à 12h21, modifié le 29 mai 2023 à 17h35

Temps de Lecture 2 min.

Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors du débat parlementaire sur l’état de la nation, au Congrès des députés, à Madrid, le 12 juillet 2022. Le 29 mai 2023, M. Sanchez a convoqué des élections anticipées en juillet après que l’opposition de droite espagnole a enregistré de fortes progressions aux élections municipales et régionales.

Le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, a annoncé lundi 29 mai la convocation surprise d’élections législatives anticipées le 23 juillet en Espagne, au lendemain d’une déroute sans appel de la gauche lors d’un double scrutin municipal et régional.

Dans une allocution télévisée, M. Sanchez a annoncé avoir communiqué au roi Felipe VI, le chef de l’Etat, sa « décision de (…) dissoudre le Parlement et de procéder à la convocation d’élections générales ». Ces élections auront lieu « le dimanche 23 juillet », soit durant le semestre de présidence espagnole du Conseil européen qui commence le 1er juillet, a ajouté le socialiste, au pouvoir depuis 2018.

Les législatives devaient initialement se tenir à la fin de l’année à une date qui n’avait pas encore été fixée. « J’ai pris cette décision à la vue des résultats des élections d’hier », a dit M. Sanchez, la mine grave, depuis le palais de la Moncloa, siège du gouvernement espagnol. « Comme président du gouvernement et comme secrétaire du Parti socialiste, j’assume les résultats [de dimanche] et je pense qu’il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire », a-t-il ajouté.

Fragilisé par l’usure du pouvoir et la baisse du pouvoir d’achat des Espagnols, le socialiste a subi un revers cuisant lors des élections de dimanche que les conservateurs du Parti populaire (PP) avaient voulu transformer en référendum anti-Sanchez.

Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), devancé depuis des mois dans les sondages par le PP, a également souffert des tensions récurrentes entre les socialistes et leurs partenaires de Podemos (gauche radicale) au sein du gouvernement. Il a été aussi été critiqué, parfois jusque dans son camp, pour ses alliances avec les indépendantistes catalans ou basques.

« Le message reçu hier soir a été très clair, il faut faire les choses autrement », a commenté la numéro trois du gouvernement, la ministre du travail, Yolanda Diaz (communiste), représentante au sein de l’exécutif de la gauche radicale, dont les résultats ont été particulièrement mauvais dimanche.

Six régions socialistes remportées par la droite

Sur les dix régions gouvernées par les socialistes directement ou dans le cadre d’une coalition en jeu dimanche, le PP en a conquis six, dont celle de Valence (Est), l’une des plus peuplées et des plus riches du pays. Il devra toutefois compter sur l’appui de l’extrême droite de Vox dans cinq d’entre elles, car il n’y dispose pas de la majorité absolue. Une équation problématique pour le PP, qui essaie de projeter une image modérée et qui a déjà été embarrassé par les prises de position de la formation ultranationaliste en Castille-et-Leon, la seule région où les deux formations gouvernent ensemble.

Le PP s’est aussi renforcé dans ses deux bastions régionaux de Madrid et de Murcie (Sud-Est) et a pris les mairies de Valence et de Séville (Sud), troisième et quatrième villes du pays.

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« L’Espagne veut, selon moi, tourner la page » et a « entamé un renouvellement [politique] qui ne s’arrêtera pas », a lancé lundi le chef du PP, Alberto Nuñez Feijoo, en appelant les Espagnols à faire de lui « le prochain chef du gouvernement de l’Espagne ».

Le Monde avec AFP

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