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Encore un record de chaleur en mars, pour le dixième mois d'affilée

Des records de chaleur ont été atteints systématiquement au cours des dix derniers mois dans le monde, tandis que la surface des océans est elle aussi au plus haut. Ce réchauffement global provoque une multiplication des catastrophes naturelles.

Le Vietnam a vécu en mars 2024 une importante sécheresse et des pénuries d'eau.
Le Vietnam a vécu en mars 2024 une importante sécheresse et des pénuries d'eau. (Nhac NGUYEN/AFP)

Par Les Echos

Publié le 9 avr. 2024 à 08:10Mis à jour le 9 avr. 2024 à 14:12

Les mois se succèdent et le mercure multiplie les records. Mars 2024 a été le plus chaud jamais enregistré à la surface de la Terre, avec une température moyenne 1,68 °C plus élevé qu'un mois de mars de l'ère préindustrielle, avant que les conséquences des émissions de gaz à effet de serre par les humains ne se fassent ressentir, a annoncé l'observatoire européen Copernicus .

Cela fait dix mois d'affilée que les températures sont les plus élevées jamais enregistrées en moyenne dans le monde, avec 1,58 °C de plus par rapport au climat de l'ère préindustrielle. Juillet 2023 reste pour l'instant le mois le plus chaud jamais mesuré, l'année dernière ayant été marquée par le phénomène climatique El Niño, qui accentue le réchauffement et entraîne la multiplication des catastrophes naturelles.

Cette succession de records de chaleur, avec un niveau de 1,58 °C au-dessus du climat de référence, se situe au-delà des limites de l'accord de Paris , qui vise un réchauffement inférieur à 1,5 °C. Néanmoins, il faudrait que ces anomalies soient relevées pendant « au moins vingt ans » d'affilée pour considérer le climat comme ayant atteint définitivement un tel seuil, précise Copernicus. Mais « nous sommes extraordinairement proches de cette limite et nous sommes déjà en sursis », a souligné Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique, auprès de l'AFP.

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Les océans en surchauffe

Depuis un an, la température des océans, élément central pour réguler la température de la Terre, bat elle aussi record sur record. En mars 2024, la surface moyenne des océans s'élevait à 21,07 °C en moyenne, un record absolu . « C'est incroyablement inhabituel », relève Samantha Burgess.

Cette surchauffe menace la vie marine et entraîne plus d'humidité dans l'atmosphère, synonyme de conditions météorologiques plus instables, comme des vents très violents et des pluies torrentielles. Elle réduit aussi l'absorption de nos émissions de gaz à effet de serre dans les mers, puits de carbone qui emmagasinent 90 % de l'excès d'énergie issu de l'activité humaine.

Multiplication des catastrophes naturelles

La scientifique de Copernicus rappelle que « plus l'atmosphère mondiale se réchauffe, plus les événements extrêmes seront nombreux, sévères, intenses », citant notamment des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations et des incendies.

Récemment, le Vietnam, la Catalogne et l'Afrique australe ont été touchés par de graves pénuries d'eau. Au Zimbabwe, qui a déclaré l'état de catastrophe nationale, 2,7 millions de personnes sont menacées par la famille. Bogota, la capitale de la Colombie, vient d'annoncer le rationnement de l'eau potable. A l'inverse, la Russie, le Brésil ou la France ont connu des inondations remarquables .

Conséquences d'El Niño

Depuis juin, la météo mondiale subit l'effet d'El Niño, notamment des températures plus élevées. Le phénomène a atteint son pic en décembre mais doit encore se traduire par des températures continentales au-dessus de la normale jusqu'en mai, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Selon elle, le phénomène inverse - La Niña - pourrait se développer « plus tard cette année » après des conditions neutres (ni l'un ni l'autre) entre avril et juin.

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En outre, les concentrations dans l'air de dioxyde de carbone (CO2), de méthane et du monoxyde d'azote - les trois principaux gaz à effet de serre d'origine humaine - ont encore augmenté en 2023, selon les estimations de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), publiées vendredi dernier.

Avec AFP

Les Echos

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