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L’année 2023 déjà considérée comme la plus chaude de l’histoire par l’observatoire européen Copernicus

La température moyenne est la plus élevée mesurée sur les onze premiers mois de l’année : 0,13 °C de plus que les onze premiers mois de 2016, l’année la plus chaude enregistrée jusqu’à maintenant.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 décembre 2023 à 06h54, modifié le 06 décembre 2023 à 07h49

Temps de Lecture 2 min.

L’année 2023 n’est pas encore terminée mais, selon le service européen Copernicus, elle sera la plus chaude de l’histoire après une chaleur inédite au mois de novembre, devenu le sixième mois d’affilée à battre des records de température.

Avec une moyenne de 14,22 °C à la surface du globe, le mois écoulé dépasse le record précédent de novembre 2020 de 0,32 °C. Le mois de novembre 2023 est par ailleurs 1,75 °C plus chaud que la moyenne d’un mois de novembre pour la période 1850-1900, qui correspond à l’ère préindustrielle. L’automne boréal (dans l’hémisphère Nord) est ainsi le plus chaud de l’histoire « avec une marge large », puisqu’il est 0,88 °C au-dessus de la moyenne, selon Copernicus.

L’année « 2023 a maintenant six mois et deux saisons record. Ce mois de novembre extraordinaire, comprenant notamment deux jours avec des températures supérieures de 2 degrés à l’ère préindustrielle, signifie que 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire », a avancé, mercredi 5 décembre, Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans un communiqué.

Depuis janvier, la température moyenne est la plus chaude jamais mesurée sur les onze premiers mois de l’année : 1,46 °C au-dessus de la moyenne du climat de la période 1850-1900, et 0,13 °C au-dessus des onze premiers mois de 2016, l’année la plus chaude enregistrée jusqu’à maintenant.

Les énergies fossiles au cœur des négociations de la COP28

Cela montre à quel point le monde est proche de 1,5 °C au-dessus des températures de l’ère préindustrielle pendant une seule année. Ce seuil est central dans l’accord de Paris de 2015 sur le climat, même si pour dépasser cette limite il faudra un réchauffement à ce niveau sur plusieurs décennies.

« Tant que les concentrations de gaz à effet de serre continueront d’augmenter, il ne faut pas s’attendre à des résultats différents de ceux observés cette année. La température continuera d’augmenter, de même que les effets des vagues de chaleur et des sécheresses », a souligné Carlo Buontempo, directeur du C3S, cité dans le communiqué. « Atteindre le net zéro [en matière d’émissions] le plus tôt possible est un moyen efficace de gérer les risques liés au climat », a-t-il ajouté, dans une allusion claire aux négociations climatiques en cours à la COP28.

Mardi soir à Dubaï, les négociateurs de près de deux cents pays ont débattu pied à pied du nœud gordien du projet d’accord final : le sort du pétrole, du gaz et du charbon, principales causes du réchauffement climatique. Plusieurs décisions possibles sont évoquées, notamment l’objectif d’une « sortie ordonnée et juste des énergies fossiles ». L’apparition de cette formulation préfigure un éventuel consensus qui fixerait un objectif universel tout en permettant un échéancier différent pour les pays selon leur degré de développement ou de dépendance aux hydrocarbures.

Pas d’objectif à court terme

Mais cette option est en balance avec une possibilité plus radicale : ne rien décider sur les énergies fossiles, reflet de l’opposition à ce stade de l’Arabie saoudite et de la Chine, selon plusieurs observateurs qui assistent aux réunions à huis clos. En l’état, le texte ne propose pas d’objectif à court terme pour les trois énergies fossiles alors que les experts du climat estiment qu’il faut réduire les émissions de 43 % d’ici à 2030 par rapport à 2019 pour espérer tenir la limite de 1,5 °C.

Seule une « sortie rapide de l’électricité issue du charbon sans captage du carbone et un arrêt immédiat » de la construction de nouvelles centrales est évoquée dans le texte pour l’instant, citant le besoin de réduire de 75 % l’usage du charbon d’ici à 2030 par rapport à 2019 selon Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU. Mais là encore, l’autre option est d’effacer l’entièreté du paragraphe, très embarrassant pour des gros consommateurs de charbon comme la Chine, l’Afrique du Sud ou le Vietnam.

Une nouvelle version du texte est attendue mercredi matin, qui doit ensuite être portée dans une grande réunion plénière faisant le bilan de la première semaine de travaux entre les experts des pays. Avant une journée de repos jeudi et l’arrivée ce week-end des ministres, censés reprendre la main au niveau politique pour la dernière ligne droite.

Le Monde avec AFP

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