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Mission Artémis : le vaisseau Orion de retour sur Terre après son voyage autour de la Lune

Après 25 jours dans l'espace, le retour d'Orion marque la fin de la mission Artémis dont le but est de préparer un voyage sur Mars.

Après avoir rendu visite à la Lune et s'être aventurée plus loin dans l'espace que tout vaisseau habitable avant elle, la capsule Orion de la Nasa a amerri ce dimanche 11 décembre dans l'océan Pacifique, dernière étape de la mission Artémis 1 aux enjeux énormes pour l'agence spatiale américaine. La capsule est entrée dans l'atmosphère terrestre à une vitesse de 40.000 km/h, et a supporté une chaleur infernale de 2800°C, soit la moitié de la température de la surface du Soleil.

Le succès de cette mission, qui a duré un peu plus de 25 jours au total, est crucial pour la Nasa, qui a investi des dizaines de milliards de dollars dans le programme américain de retour sur la Lune, Artémis, dont le but est de préparer un futur voyage vers Mars. Le premier vol test de ce tout nouveau véhicule - sans astronaute à bord pour cette fois - est jusqu'ici une vraie réussite.

Mais c'est seulement durant les dernières minutes de la mission que doit être accompli son objectif principal : tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit (5m de diamètre).«Il s'agit d'une pièce essentielle pour la sécurité, conçue pour protéger le vaisseau et ses passagers», a expliqué Mike Sarafin, responsable de la mission. «Il faut que le bouclier thermique marche.»

Un atterrissage exceptionnel

Un navire de la marine américaine, l'USS Portland, a été prépositionné pour les opérations de récupération de la capsule, auxquelles la Nasa s'entraîne depuis des années. Des hélicoptères et des bateaux pneumatiques ont également été déployés. Le vaisseau spatial a d'abord été freiné par l'atmosphère terrestre, puis par une série de onze parachutes, jusqu'à atteindre une vitesse d'environ 30 km/h au moment de toucher l'eau. Maintenant qu'il a amerri, il va rester deux heures dans l'eau, soit bien plus que si des astronautes étaient à bord, afin de collecter des données. «Nous verrons comment la chaleur est absorbée par la capsule et comment cela affecte la température à l'intérieur», a détaillé Jim Geffre, responsable pour Orion à la Nasa.

Puis des plongeurs y attacheront des câbles afin de remorquer la structure jusqu'à l'intérieur du navire, dont l'arrière sera en partie immergé. L'eau sera ensuite pompée, permettant que la capsule soit lentement déposée sur un support prévu à cet effet. Les opérations devraient prendre entre quatre et six heures à partir du moment de l'amerrissage. Le navire prendra ensuite la route de San Diego, sur la côte ouest américaine, où la capsule sera débarquée quelques jours plus tard.

Au total, le vaisseau aura parcouru plus de 2,2 millions de kilomètres dans l'espace, depuis son décollage le 16 novembre lors du baptême de l'air de la nouvelle méga fusée de la Nasa, SLS. Orion a survolé la Lune à seulement quelque 130 kilomètres de sa surface, et s'est aventurée jusqu'à plus de 430.000 km de notre planète.

Des informations scientifiques essentielles à découvrir

Récupérer la capsule permettra de recueillir de nombreuses données déterminantes pour les missions suivantes. D'abord en détaillant l'état du vaisseau après son voyage, mais aussi en analysant les enregistrements de capteurs des accélérations et vibrations subies à bord, ou encore les performances d'une veste anti-radiation.

Certains éléments du vaisseau doivent en outre être réutilisés pour la capsule d'Artémis 2, déjà bien avancée. Cette deuxième mission, prévue pour 2024, emmènera un équipage jusqu'à la Lune, toujours sans y atterrir. La Nasa devrait annoncer très prochainement le nom des astronautes choisis. Artémis 3, officiellement programmée en 2025, atterrira, elle, pour la première fois sur le pôle sud de la Lune, où se trouve de l'eau sous forme de glace.

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14 commentaires
  • que vivent les inuits

    le

    ce programme de retour sur la lune a été proposé par trump qui, comme d’habitude, aurait mieux fait de se taire.
    .
    je rappelle que les hommes sur la lune s’inscrivaient dans la guerre froide, datent de 50 ans, et n’ont jamais rien apporté à l’homme terrestre. idem pour l’iss, construite à 6 fois le prix de l’or au kg.
    .
    évidemment, on peut citer les « progrès » résumés par le site de propagande de la nasa. qui oublie bien sûr de rappeler que leur développement direct sur terre aurait coûté au moins 1000 fois moins cher.
    .
    je ne remets évidemment pas en cause les satellites, dont j’utilise les retombées tous les jours.

  • ChristianLéonToussaint

    le

    2 800 degrés C ! Effroyable lorsque nos enfants des maternelles savent que l’acier fond à 1 200 degrés C.

  • sculptofil

    le

    Pourquoi tout ce foin autour d’une prouesse censée avoir été déjà réalisée il y a plus de cinquante ans ? Faudrait voir ça avec Kubrick…

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