Accord de parisL’année 2023 se rapproche des 1,5 °C de l’accord de Paris

Climat : L’année 2023 continue de pulvériser les records de températures

Accord de parisMesurée sur les neuf premiers mois, l’année en cours s’approche d’une anomalie de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle
L'année 2023 explose les records de température
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

On y est presque. Moins de dix ans après l’accord de Paris sur le climat, 2023 est désormais l’année la plus chaude jamais mesurée sur les neuf premiers mois, s’approchant d’une anomalie de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle alors que les températures mondiales continuent d’écraser les records.

De janvier à septembre, « la température moyenne mondiale est 1,40 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle (1850-1900) », avant l’effet sur le climat des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, a annoncé jeudi le service sur le changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus.

Et cette moyenne, déjà plus élevée de 0,05 °C que pour l’année record de 2016, pourrait encore augmenter sur les trois derniers mois de l’année, compte tenu de la montée en puissance d’El Nino. « Il n’est pas acquis que 2023 atteindra 1,5 °C. Mais nous en sommes assez proches », a déclaré à l’AFP Carlo Buontempo, directeur du C3S.

Nouveaux records en septembre

Atteindre cette barre symbolique ne signifierait pas pour autant que la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris ait été atteinte, car ce dernier se réfère à l’évolution du climat sur des périodes longues, des décennies et non des années simples. Le Giec, rassemblant les experts climat mandatés par les Nations unies, prévoit que ce seuil de 1,5 °C sera atteint dès les années 2030-2035. Et l’Organisation météorologique mondiale a estimé au printemps que la barre serait franchie pour la première fois sur une année entière seulement au cours des cinq prochaines années.

En attendant, « septembre 2023 a été le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial », poursuivant une série de records mensuels mondiaux entamée en juin. Juillet 2023 détient le record absolu, tous mois confondu. Avec une température moyenne de 16,38 °C à la surface du globe, le mois écoulé dépasse le record de septembre 2020 avec une marge « extraordinaire » de 0,5 °C, a indiqué jeudi Copernicus. Septembre 2023 est ainsi « 1,75 °C plus chaud que la moyenne d’un mois de septembre sur la période 1850-1900 », a ajouté Copernicus.

Alors que les variations des températures mondiales se mesurent en général en quelques dixièmes de degrés, septembre 2023 est 0,9 °C au-dessus de la moyenne de septembre sur la période 1991-2020, soit « la plus forte anomalie mensuelle » jamais mesurée par Copernicus, dont la base de données complète remonte à 1940. Tous les continents ont été concernés par des anomalies hors du commun. En Europe, septembre 2023 a établi un nouveau record continental pour le premier mois de l’automne météorologique ; il a fait plus de 35 °C en France jusqu’à début octobre.

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