Les Jeux Olympiques de Paris 2024 s'ouvriront dans huit mois et mercredi soir, Anne Hidalgo a partagé son pessimisme sur deux thèmes lors de son passage dans l'émission Quotidien, sur TMC. « Il y a deux choses sur lesquelles on ne va pas être prêts », a reconnu la maire de la capitale, citant « la mise à l'abri des personnes sans domicile fixe » et « les transports ».
Quinze millions de spectateurs et de personnes accréditées sont attendus en France l'été prochain pour assister aux épreuves dont l'immense majorité se déroulera dans la région Île-de-France. « En fait, il y a des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu'il n'y aura pas le nombre de trains et la fréquence », a ajouté Hidalgo, qui cite notamment la future station du RER E à Porte Maillot, dont les travaux ne seront pas terminés à temps.
Beaune et Pécresse critiquent Hidalgo
« On est quand même dans une difficulté, déjà, dans les transports du quotidien, et on n'arrive pas à rattraper le niveau (...) de ponctualité, de confort pour les Parisiennes et les Parisiens », a également déclaré l'édile, prise dans une polémique ces dernières semaines pour son voyage à Tahiti pour lequel une association a porté plainte le 15 novembre dernier.
Ses propos sur les transports - compétence de la région dirigée par Les Républicains (droite) alors qu'Hidalgo est au Parti socialiste (gauche) - ont immédiatement été critiqués. « Nous serons prêts. [...] C'est un immense travail collectif qui ne devrait pas être dénigré par une maire absente », a taclé la présidente de la région francilienne Valérie Pécresse, sur le réseau social X.
Clément Beaune, ministre des transports, l'a accusé, également sur X, de vouloir « faire le buzz » au lieu de participer « aux comités stratégiques » sur les transports.
Son déplacement professionnel, sur un site des JO 2024, avait été suivi d'un déplacement privé dans la même région auprès de sa famille. Mais Hidalgo n'avait finalement pas visité le site de l'épreuve de surf en raison d'une contestation « virulente » contre l'installation d'une nouvelle tour. Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, lui avait assuré qu'il « préférait qu'elle ne vienne pas sur place ».