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Après plusieurs semaines de suspens, les scénaristes ont annoncé qu'ils se mettaient en grève, selon leur syndicat, mardi 2 mai. Des milliers de scénaristes de télévision et de cinéma américains réclament une hausse de leur rémunération à Hollywood.
Les principaux studios et plateformes, dont Disney et Netflix, étaient en pourparlers avec le puissant syndicat des scénaristes, Writers Guild of America (WGA), mais aucun accord n'a été trouvé, avaient indiqué les plateformes. Les membres du conseil d'administration du puissant syndicat des scénaristes, Writers Guild of America (WGA), « agissant en vertu de l'autorité qui leur a été conférée par leurs membres, ont voté à l'unanimité en faveur d'un appel à la grève » qui prendra effet après minuit (9 heures, heure de Paris mardi), a tweeté le WGA.
The Board of Directors of the @WGAwest and the Council of the @WGAeast, acting upon the authority granted to them by their memberships, have voted unanimously to call a strike, effective 12:01 AM, Tuesday, May 2.
— Writers Guild of America West (@WGAWest) May 2, 2023
Les réponses des studios aux demandes ont été « totalement insuffisantes, compte tenu de la crise existentielle à laquelle les scénaristes sont confrontés », a estimé la WGA.
La grève annoncée pourrait entraîner l'interruption immédiate des émissions à succès, comme les « late-night shows », et retarder de manière importante les séries télévisées et films dont la sortie est prévue cette année. Le dernier mouvement social d'ampleur à Hollywood remonte à la grève des scénaristes qui avait paralysé l'audiovisuel américain en 2007-2008. Un conflit de 100 jours qui avait coûté 2 milliards de dollars au secteur.
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Les scénaristes réclament une hausse de leur rémunération et une plus grande part des bénéfices générés par le streaming alors que les studios affirment devoir réduire leurs coûts en raison de pressions économiques. Les scénaristes affirment avoir du mal à vivre de leur métier, avec des salaires qui stagnent, voire baissent en raison de l'inflation, alors que leurs employeurs réalisent des bénéfices et augmentent les salaires de leurs dirigeants. Ils estiment n'avoir jamais été aussi nombreux à travailler au salaire minimum fixé par les syndicats, tandis que les chaînes de télévision embauchent moins de personnes pour écrire des séries de plus en plus courtes.
Une « dotation obligatoire » qui pose problème
La WGA accuse les studios de chercher à créer une « gig economy », l'économie des petits boulots, dans laquelle le travail de scénariste serait « une profession entièrement free-lance ». L'AMPTP – l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision – a affirmé avoir présenté une « proposition globale » comprenant une augmentation de la rémunération des scénaristes mais ne pas être disposée « à améliorer cette offre compte tenu de l'ampleur des autres demandes ».
Selon son communiqué, les demandes de la WGA en faveur d'une « dotation obligatoire », qui contraindrait les studios à embaucher un nombre déterminé de scénaristes « pour une période donnée, qu'ils soient nécessaires ou non », constituent l'un des principaux points de désaccord.
Netflix, « seule plateforme rentable »
Depuis des décennies, les scénaristes perçoivent des « droits résiduels » pour la réutilisation de leurs œuvres, par exemple lors des rediffusions télévisées ou des ventes de DVD. Il s'agit soit d'un pourcentage des recettes engrangées par les studios pour le film ou l'émission, soit d'une somme fixe versée à chaque rediffusion d'un épisode. Avec le streaming, les auteurs reçoivent chaque année un montant fixe, même en cas de succès mondial de leur travail comme pour les séries Bridgerton ou Stranger Things, vues par des centaines de millions de téléspectateurs dans le monde entier.
La WGA réclame la revalorisation de ces montants aujourd'hui « bien trop faibles au regard de la réutilisation internationale massive » de ces programmes. Elle veut également évoquer le futur impact de l'intelligence artificielle sur le métier de scénariste.
Les studios, représentés par l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), soulignent, eux, que les « droits résiduels » versés aux scénaristes ont atteint un niveau record de 494 millions de dollars en 2021, contre 333 millions dix ans plus tôt, en grande partie grâce à l'explosion des emplois de scénaristes liée à la hausse de la demande en streaming.
Après avoir été dépensiers ces dernières années, lorsque les diffuseurs concurrents ont cherché à augmenter le nombre d'abonnés à tout prix, les patrons soulignent être désormais soumis à une forte pression de la part des investisseurs pour qu'ils réduisent leurs dépenses et réalisent des bénéfices.
Et ils nient prétexter des difficultés économiques pour renforcer leur position dans les négociations avec les scénaristes. « Pensez-vous que Disney licencierait 7 000 personnes pour le plaisir ? » a déclaré une source proche de l'AMPTP. Selon elle, « il n'y a qu'une seule plateforme qui soit rentable à l'heure actuelle, et c'est Netflix ». L'industrie du cinéma « est également un secteur très concurrentiel ».
Ils ont raison, car leurs salaires sont très probablement à des années Lumière et au-delà de ceux qui sont les Stars des écrans, grands et petits. Ces derniers seraient-ils des Stars, si les scénarii et dialogues étaient creux, évidemment non. Une fois de plus, on s'aperçoit, mais un peu tard, de l'existence de ces petites mains de l'ombre, qui permettent à certain (e) s d'être dans la Lumière.
DES SCÉNARISTES EN GRÈVE ?
Bof, c'est du cinéma.
Le marché est aujourd'hui mondialisé et soumis à la concurrence, et il est curieux que les scénaristes, observateurs de la société, n'en prennent conscience qu'aujourd'hui.
D'expérience, les stars continueront à etre bien payées, et les médiocres demanderont le relèvement des minimas.