Une photo du journal italien « La Repubblica » exposé en kiosque de presse, le 11 juin 2010 à Milan.
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Guerre en Ukraine : un journaliste ukrainien tué dans une « embuscade tendue par des snipers russes »

Employé par le quotidien italien « La Repubblica » comme fixeur, Bogdan Bitik est mort mercredi près de Kherson alors qu’il accompagnait le correspondant du journal, Corrado Zunino. Ils portaient tous deux des « gilets pare-balles avec l’inscription “presse” », selon le journal. Touché à l’épaule, le reporter italien a été hospitalisé.

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Le 27/04 à 06:03

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Le 26/04 à 22:49

Echange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie

L’Ukraine a rapatrié quarante-quatre prisonniers de guerre qui étaient détenus par la Russie, a déclaré le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak. Parmi les prisonniers libérés, quarante-deux sont des soldats, deux des civils et certains présentent des blessures causées par la torture, a précisé Andriy Yermak sur l’application de messagerie Telegram. Kiev et Moscou procèdent régulièrement à des échanges de prisonniers depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, qui en est à présent à son quinzième mois. Sur Telegram, le président Zelensky a précisé que « 2 279 Ukrainiens ont été libérés par les Russes » depuis le début de la guerre.
Les services de sécurité ukrainiens, le SBU, ont diffusé une vidéo de l’échange de prisonniers. Le ministère de la défense russe a annoncé de son côté la libération de quarante soldats russes.

Le 26/04 à 22:25

Entretien entre Xi Jinping et Volodymyr Zelensky : Josep Borrell se félicite d’une « première étape importante »

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a salué le premier appel entre les présidents chinois Xi Jinping et ukrainien Volodymyr Zelensky. « Il est très important que la Chine parle à l’Ukraine. Je veux rappeler que nous voulons tous la paix (…). Mais tout le monde doit bien comprendre qu’il ne doit pas s’agir de n’importe quelle » paix, a déclaré le responsable espagnol, en déplacement à Bogota, en Colombie. « Ce n’est pas la paix de celui qui est contraint de se rendre face à une invasion brutale, ce doit être une paix juste, qui reconnaisse les droits du peuple ukrainien », la « souveraineté » et « l’intégrité des frontières » de l’Ukraine, a souligné le diplomate. Le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer, avait de son côté rappelé que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, « avaient transmis la requête du président Zelensky » pour un tel appel « lors leur rencontre avec le président Xi à Pékin ».

La conversation entre Xi Jinping et Volodymyr Zelensky a eu lieu « à l’initiative de la partie ukrainienne », a assuré la diplomatie chinoise. Il s’agit du premier échange connu entre les deux hommes depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022. Leur précédente conversation téléphonique remonte à juillet 2021.

La Russie a « pris acte » de la volonté de Pékin de « s’efforcer de mettre en place un processus de négociation » entre Moscou et Kiev, mais a accusé l’Ukraine de « saper les initiatives de paix » par son refus de dialoguer avec elle et lui a reproché de « rejeter toute initiative sensée visant à un règlement politique et diplomatique de la crise ».

La Chine, qui n’a pas condamné publiquement la guerre en Ukraine et n’a pas reconnu en septembre l’intégration de quatre régions ukrainiennes à la Fédération de Russie – elle ne l’avait pas fait non plus en 2014 au moment de l’annexion de la Crimée –, a fortement accru ces derniers mois sa coopération politique et économique avec son voisin russe. Xi Jinping s’est ainsi rendu il y a quelques semaines à Moscou pour y réaffirmer son partenariat avec le président russe, Vladimir Poutine. Pékin avait diffusé en février un document en douze points présentant sa position sur le conflit en Ukraine et parfois perçu comme un plan de paix. Moscou et Kiev y sont exhortés à engager des pourparlers.

Elizabeth Wishnick, du groupe de réflexion américain CNA et du Weatherhead East Asian Institute de l’université de Columbia explique à l’agence Associated Press que cet appel tombe à point nommé pour Pékin. « Je me demande si l’appel de Xi n’a pas été organisé rapidement pour détourner l’attention » après le tollé provoqué par les remarques de l’ambassadeur chinois en France.

Lire aussi : Après les propos de son ambassadeur en France, la Chine assure respecter la souveraineté de l’Ukraine et des pays de l’ex-URSS





Le 26/04 à 21:44

L’essentiel des véhicules de combats promis à l’Ukraine sont déjà sur place affirme le commandant des forces américaines en Europe

Celeste A. Wallander, sous-secrétaire à la défense pour les affaires de sécurité internationale, et le général Christopher G. Cavoli, commandant des forces américaines en Europe ont répondu aux questions des élus de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des Etats-Unis. Les Etats-Unis ont dépensé plus de 36 milliards de dollars d’aide militaire pour l’Ukraine a détaillé Mme Wallander. Selon elle, les puissances alliées d’une cinquantaine de nations ont contribué à hauteur de 20 milliards de dollars. The New York Times ajoute que le général Cavoli a ajouté que « plus de 98 % des véhicules de combat [promis par les alliés] sont déjà sur place ». Il a ajouté : « Je suis convaincu que nous avons livré le matériel dont ils ont besoin et que nous continuerons à leur fournir le soutien nécessaire à leurs opérations. »

Interrogé sur la raison pour laquelle l’administration Biden n’avait pas accéléré la livraison à l’Ukraine d’avions de combat américains comme les F-16, le général Cavoli a répondu que les forces ukrainiennes avaient d’autres besoins plus urgents pour l’offensive. La secrétaire adjointe à la défense a précisé que les avions de combat occidentaux n’arrivent qu’en « huitième place » des priorités de l’Ukraine.

Le 26/04 à 21:21

Alexeï Navalny dénonce l’« absurdité » des lourdes accusations portées contre lui

En pleine vague de répression en parallèle à l’offensive en Ukraine, Alexeï Navalny a fustigé des « accusations absurdes » portées contre lui. Lors d’une audience par visioconférence, il a affirmé qu’il risquait jusqu’à trente-cinq ans de prison dans le cadre de poursuites pour « extrémisme » aux contours encore flous. Par ailleurs, l’opposant, qui purge actuellement une peine de neuf ans de prison pour « fraude », a dit avoir appris qu’un autre dossier pour « terrorisme » était en train d’être constitué contre lui, dans lequel il dit risquer la prison à vie. Les autorités n’ont pas commenté cette dernière affaire. Une juge a donné jusqu’au 5 mai à M. Navalny pour examiner les quelque sept cents pages du dossier pour « extrémisme », ce qui signifie qu’une date de procès devrait bientôt être annoncée.

Les affaires pénales impliquant les opposants sont souvent entourées d’un grand secret en Russie, les accusés et le public ne recevant les informations qu’au dernier moment et au compte-gouttes. M. Navalny est incarcéré depuis 2021 après avoir survécu de justesse à un empoisonnement qu’il impute au pouvoir. Ses soutiens accusent le Kremlin de s’acharner contre ce militant qui s’est fait connaître par des enquêtes dénonçant la corruption.

Au même moment, à près de 1 800 kilomètres à l’est de Moscou, à Ekaterinbourg, se déroulait la première audience dans le procès de l’ancien maire charismatique de cette grande ville de l’Oural, Evgueni Roïzman. L’ex-édile âgé de 60 ans est accusé d’avoir « discrédité » l’armée russe dans une vidéo qu’il avait diffusée sur YouTube en juillet 2022 en critiquant l’offensive en Ukraine. Il risque jusqu’à cinq ans de prison, en vertu d’une loi votée en Russie dans la foulée du déclenchement de l’offensive en Ukraine fin février 2022. Lorsque le juge lui a demandé s’il reconnaissait sa culpabilité dans l’affaire, Evgueni Roïzman a répondu « non », soulignant qu’il s’expliquerait plus longuement après la présentation des chefs d’accusation.

M. Roïzman, qui fut maire d’Ekaterinbourg entre 2013 et 2018, est apparu souriant et détendu, portant un jean bleu et un T-shirt blanc. L’audience s’est déroulée dans une petite pièce du tribunal Oktiabrski de cette cité. « Ce qui se passe est clair », a éludé M. Roïzman en s’exprimant à la presse après l’audience. Le procès doit reprendre le 10 mai. Evgueni Roïzman est considéré comme l’une des dernières grandes figures de l’opposition à être restées en Russie et à avoir, pour l’instant, échappé à une lourde peine de prison.

Inculpé en août pour « discréditation » de l’armée russe, il n’a pas été placé en détention provisoire, mais s’est vu interdire d’utiliser Internet et de donner des interviews.

Déjà éprouvée par les précédentes vagues de répression, l’opposition russe est laminée depuis l’assaut en Ukraine. Les derniers grands détracteurs de Vladimir Poutine ont émigré ou ont été condamnés à de lourdes peines. Mercredi, le parquet a requis douze ans de prison contre Lilia Tchanycheva, une ancienne responsable de l’organisation d’Alexeï Navalny, arrêtée fin 2021 et accusée « d’extrémisme ».

Dans une protestation commune, plusieurs ONG russes réputées, dont Mémorial et OVD-Info, ont annoncé mardi avoir saisi la Cour suprême pour demander l’annulation d’une vingtaine de condamnations administratives pour « discréditation » de l’armée. Mais leur démarche, essentiellement symbolique, n’a quasiment aucune chance d’aboutir.

Le 26/04 à 19:27

Un journaliste ukrainien employé par « La Repubblica » tué par des snipers, son collègue italien blessé

Bogdan Bitik, un journaliste ukrainien employé comme fixeur par le quotidien italien La Repubblica a été abattu par un tir de sniper dans le sud de l’Ukraine, annonce le journal. « Notre correspondant Corrado Zunino et son fixeur Bogdan Bitik sont tombés dans une embuscade tendue par des snipers russes aujourd’hui dans la banlieue de Kherson, dans le sud de l’Ukraine », a annoncé le quotidien. « Bodgan Bitik n’a malheureusement pas survécu : il laisse une femme et un fils. Corrado, blessé à l’épaule, est hospitalisé à Kherson », a-t-il ajouté. Les deux journalistes, qui ont largement couvert le conflit depuis l’invasion russe, portaient des gilets pare-balles avec l’inscription « presse », a-t-il précisé. Ils se trouvaient près du principal pont de Kherson. « Nous avons été touchés. J’ai vu Bogdan au sol, qui ne bougeait plus. J’ai tenté de l’appeler, il ne répondait pas. Puis j’ai rampé pour sortir de la ligne de feu et j’ai couru jusqu’à ce que je rencontre une voiture civile. J’étais en sang, ils m’ont conduit à l’hôpital », a témoigné le reporter italien.

Le corps de son collègue ukrainien n’a pour l’instant pas pu être récupéré, à cause de la présence des snipers russes, a précisé le journal. Le ministre des affaires étrangères italien Antonio Tajani a dit que ses services et l’ambassade italienne à Kiev étaient en train d’organiser le retour de Corrado Zunino en Italie.

Le 26/04 à 19:17

Le commandant des forces terrestres ukrainiennes explique l’importance de la défense de Bakhmout

Dans un entretien à l’agence Interfax-Ukraine, hier, le général Oleksandr Syrsky, commandant des forces terrestres ukrainiennes, expliquait l’importance de la bataille de Bakhmout : « L’ennemi avance à l’est simultanément dans plusieurs directions. Actuellement, les combats les plus féroces se déroulent dans la région des villes de Bakhmout et Avdiïvka. L’ennemi essaye d’encercler et de capturer ces villes, malgré ses pertes colossales en hommes et en matériel. » Il ajoute que tant que les Russes ne parviendront pas à capturer ces villes, ils ne pourront pas lancer une offensive sur Kramatorsk et Siversk et prendre le contrôle de la région de Donetsk. « C’est pourquoi la propagande russe présente la bataille de Bakhmout comme la deuxième “bataille de Stalingrad”. Ils adorent faire ce genre de parallèles. Et pour atteindre ces objectifs, Moscou n’épargnera ni ressources humaines ni ressources matérielles. »

Le général ajoute que les combats pour Bakhmout sont importants pour les Ukrainiens. « Depuis plusieurs mois, nous y avons freiné l’offensive ennemie et ne lui avons pas permis d’élargir le front. De plus, nous leur infligeons des pertes importantes : nous détruisons ses meilleures unités, ses meilleures armes et ses meilleurs équipements militaires. » Il poursuit : « Continuer à tenir Bakhmout est essentiel : la ville est un point névralgique entouré de rivières et placé sur des collines, ce qui facilite sa défense. » Il évoque notamment le rôle des immeubles sur la rive gauche de la rivière Bakhmoutka, où les troupes ukrainiennes sont retranchées.

Lire aussi : Vladimir Poutine convoque le souvenir des chars allemands à Stalingrad

Le 26/04 à 18:20

L’Ukraine demande l’aide des entreprises italiennes pour la reconstruction

Les dirigeants ukrainiens demandent aux entreprises italiennes d’investir dans la reconstruction de leur pays, citant des opportunités dans l’énergie, les infrastructures et l’agriculture. « Cette guerre offre des opportunités pour l’avenir », a déclaré par visioconférence le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence bilatérale à Rome. Cette conférence d’une journée, proposée par la première ministre, Giorgia Meloni, lors d’une visite à Kiev en février, a réuni plus de 600 entreprises italiennes, des entreprises ukrainiennes et des représentants des gouvernements.

M. Zelensky a rappelé le large éventail de matières premières que recèle le sous-sol ukrainien, du minerai de fer au lithium en passant par le titane. « Nous pouvons fournir tout cela aux marchés mondiaux et nous le ferons », a-t-il déclaré. « Parler de la reconstruction de l’Ukraine signifie concrètement parier sur sa victoire et sur la fin du conflit », a souligné Mme Meloni, se disant « certaine que l’avenir de l’Ukraine sera un avenir de paix, un avenir de prospérité, un avenir de plus en plus européen ».

Le ministre de l’économie, Giancarlo Giorgetti, a annoncé que l’Italie contribuerait à hauteur de 100 millions d’euros à la nouvelle initiative « L’UE pour l’Ukraine » de la Banque européenne d’investissement, qui vise à financer des projets de reconstruction.

Six protocoles d’accord ont été signés à Rome dans des domaines tels que la protection de l’environnement, les chemins de fer, l’agroalimentaire et la construction de barrages hydroélectriques, a précisé le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal. Il a ajouté que l’Ukraine aurait besoin de plus de 24 milliards de dollars « pour répondre à des besoins fondamentaux tels que le logement et le chauffage » en 2023. Parmi les autres priorités de Kiev figurent les transports, les infrastructures et les efforts de déminage, a-t-il déclaré. Le premier ministre ukrainien doit rencontrer jeudi le pape François, qui a appelé à plusieurs reprises à la paix en Ukraine.

Mme Meloni et ses ministres ont souligné l’expertise de l’Italie dans de nombreux domaines dont l’Ukraine a besoin : déminage, fourniture de véhicules agricoles, utilisation des ports italiens pour exporter les céréales ukrainiennes vers le monde entier.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a exhorté les entreprises à ne pas tarder à investir. « Les opportunités sont ici et maintenant, vous n’avez pas besoin d’attendre la fin de la guerre pour agir », a-t-il déclaré.

La Banque mondiale a estimé en mars que les besoins de l’Ukraine pour sa reconstruction atteignaient 411 milliards de dollars, soit 2,6 fois son produit intérieur brut estimé pour 2022.

Le 26/04 à 18:04

Le Parlement belge plaide pour interdire les importations de diamants russes dans l’UE

C’est la réponse à un vœu exprimé dès mars 2022 par le président ukrainien Volodymyr Zelensky : La Chambre des représentants belge a voté une résolution prônant l’interdiction des importations de diamants russes dans l’Union européenne (UE). « Après un signal aussi fort du Parlement belge, je ne vois pas trop comment les diamants pourraient être ignorés dans le onzième paquet de sanctions » de l’UE ciblant la Russie, a déclaré à l’Agence France-Presse le député écologiste Samuel Cogolati, l’un des élus ayant activement défendu ce texte.

Un mois après le déclenchement par la Russie de la guerre en Ukraine, Volodymyr Zelensky, conscient que la ville belge d’Anvers est une plate-forme majeure du commerce mondial de diamants bruts, avait appelé la Belgique à frapper Moscou au porte-monnaie en cessant ses importations. « Je pense que la paix a beaucoup plus de valeur que les diamants, (…) donc aidez-nous », avait lancé le président ukrainien le 31 mars 2022 lors d’une allocution en vidéoconférence devant le Parlement belge.

Le texte voté en commission par les députés belges fait valoir que, d’un côté, Anvers voit transiter « à peu près 85 % des diamants bruts » du monde entier, « la moitié des diamants polis et 40 % des diamants industriels ». Et de l’autre, la Russie, premier producteur mondial, perçoit chaque année « quelque 4 milliards de dollars de recettes grâce à ses exportations de diamants bruts ». Est notamment ciblée la responsabilité de l’entreprise russe Alrosa, dirigée par un proche du président russe, Vladimir Poutine, accusée d’utiliser ses bénéfices pour « financer la guerre en Ukraine ».

Jusqu’à présent les autorités belges ont exprimé des réserves sur une possible interdiction des importations de diamants, craignant que le commerce se déplace sur d’autres places fortes comme Dubaï au détriment d’Anvers.

Le texte parlementaire demande au gouvernement belge de « plaider explicitement, au sein du Conseil européen, pour l’instauration d’une interdiction d’importation visant à la fois le commerce direct et le commerce indirect de diamants russes ». Une requête qui doit aussi être formulée au sein du G7 (où siègent trois pays membres de l’UE), insiste-t-il. Le sujet pourrait être débattu lors de sa prochaine réunion prévue du 19 au 21 mai à Hiroshima, au Japon.

La résolution belge, votée mardi y compris par les députés d’opposition en commission des relations extérieures, doit être soumise début mai en séance plénière à la Chambre, selon M. Cogolati. Mais l’issue « ne fait plus de doute » après l’unanimité obtenue lors du premier vote.

Lire aussi : Les diamants russes échappent encore aux sanctions européennes, la Belgique satisfaite

Le 26/04 à 17:45

Moscou menace d’élargir les saisies d’actifs occidentaux en Russie

Le Kremlin menace d’« allonger » la liste des entreprises étrangères visées par des saisies « temporaires » d’actifs en Russie a mis en garde le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. L’objectif principal du décret russe « est de constituer un fonds d’indemnisation pour l’application éventuelle de contre-mesures contre l’“ expropriation illégale” des avoirs russes à l’étranger », a dit le porte-parole du Kremlin. Les saisies annoncées – « une réponse aux actions agressives des pays inamicaux » – sont « temporaires », a-t-il assuré, et visent à « éliminer les risques [potentiels] lorsque la position des pays inamicaux affectera négativement notre économie ».

Hier, Vladimir Poutine a signé un décret en vue de la prise de contrôle de deux groupes énergétiques occidentaux, le finlandais Fortum et l’allemand Uniper. Le président russe a en outre menacé de faire de même avec d’autres entreprises des pays qui seraient tentés de saisir et d’utiliser les biens russes à l’étranger.

Rosimouchtchestvo, l’Agence fédérale russe désignée « gérant provisoire », a précisé que ce décret ne privait « pas les propriétaires de leurs biens » mais signifiait que « le propriétaire d’origine n’a plus le droit de prendre des décisions de gestion ». Un porte-parole du ministère des finances allemand a dit au cours d’un point presse que Berlin « prenait note de la décision du gouvernement russe ». « Il faut maintenant examiner quelles en sont les conséquences concrètes », a-t-il ajouté. La question de l’éventuelle saisie par Moscou des actifs des entreprises internationales voulant quitter la Russie est toujours un motif de crainte pour ces groupes, certains d’entre eux affirmant demeurer à l’heure actuelle dans ce pays pour éviter d’être accusés de faillite préméditée et de tout perdre dans la foulée.

En plus d’un an, les Occidentaux ont gelé pour plus de 300 milliards d’euros d’actifs de la banque centrale russe et Bruxelles a immobilisé dans l’Union européenne 21,5 milliards d’euros d’avoirs d’oligarques et d’entités frappés par des sanctions. Mais l’option consistant à confisquer ces avoirs russes pour reconstruire l’Ukraine et dédommager les victimes de crimes de guerre, défendue par Kiev, est un casse-tête juridique pour les Occidentaux.

Le 26/04 à 16:58

Guerre en Ukraine : Lula persiste et signe

Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, avec le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à Madrid, le 26 avril 2023. (Thomas COEX / AFP)

Le président brésilien Lula, qui a récemment suscité la controverse au sujet de la situation en Ukraine, joue sa partition. En visite officielle en Espagne depuis hier, il a déclaré, aujourd’hui : « Personne ne peut mettre en doute le fait que les Brésiliens condamnent la violation territoriale de l’Ukraine par la Russie. Cette erreur a eu lieu, la guerre a démarré », a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva. Mais « il ne sert désormais à rien de dire qui a raison, qui s’est trompé. Désormais, ce qu’il faut faire, c’est mettre fin à cette guerre », a insisté le président brésilien, lors d’une conférence de presse aux côtés du premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Personne ne dit “paix”, sauf moi, c’est comme si j’étais seul dans le désert », a-t-il regretté.

Critiquant l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU, il a réitéré sa volonté de créer un « G20 de la paix », groupe de pays notamment émergents voulant œuvrer pour la fin du conflit en Ukraine. Interrogé par un journaliste espagnol sur la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, Lula a affirmé qu’il ne lui « appartenait pas de décider à qui est la Crimée ». « C’est aux Russes et aux Ukrainiens de discuter de cela », a-t-il insisté.

Le premier ministre espagnol, dont le pays est depuis le début du conflit sans ambiguïtés aux côtés de Kiev, a salué l’« implication » de Lula pour la paix mais lui a aussi rappelé qu’il y avait « dans cette guerre un agresseur et un agressé », l’Ukraine, « qui ne fait que lutter pour son intégrité territoriale, sa souveraineté nationale et sa liberté ». « Il est important que nous nous impliquions tous », a ajouté M. Sanchez, qui s’est entretenu il y a quelques semaines à Pékin avec le président chinois Xi Jinping. Selon le dirigeant espagnol, « il est fondamental que la voix du pays agressé (…) soit écoutée et que sa proposition de paix soit prise en compte ».

Lire aussi : Guerre en Ukraine : Lula propose une médiation conjointe avec la Chine et les Emirats

Le 26/04 à 16:52
Bonjour ! Je retente. Des nouvelles de Kadyrov ? Est-il complètement tombé en disgrâce ?
Souhel

Bonjour Souhel,

Rassurez-vous, tout va bien pour lui. Hier, le dirigeant tchétchène a rencontré Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, à Grozny. Sur Telegram, Ramzan Kadyrov a écrit : « J’ai rencontré mon cher FRÈRE [il l’écrit en capitales] Evgueni Prigojine. Nous avons discuté de questions internationales brûlantes. Avec Evgueni Viktorovitch [Prigojine], nous avons toujours quelque chose à nous dire, après tout, nous avons beaucoup de points communs, et nous réalisons souvent des tâches communes, dont on ne peut pas parler au téléphone. Non, je ne révélerai pas les détails [de notre conversation]. Vous découvrirez bientôt les résultats. (…) Et nos visages étaient si heureux, parce qu’une petite partie de la conversation était consacrée aux sanctions [occidentales]. Nous avons longtemps ri de cette absurdité. » Il y a trois jours, il a publié sur son compte Telegram des images censées montrer une unité de la Rosgvardia quittant la Tchétchénie pour l’Ukraine à bord de quatorze camions et dix véhicules tout-terrain.

Le 26/04 à 15:51

Les Etats-Unis « saluent » l’entretien téléphonique entre Zelensky et Xi mais se montrent prudents sur un éventuel plan de paix

Par la voix du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, les Etats-Unis « saluent » l’entretien téléphonique entre Volodymyr Zelensky et Xi Jinping. John Kirby a exprimé toutefois une très grande prudence quant à la possibilité d’un plan de paix, ou d’un mouvement diplomatique dans ce sens.

L’officiel américain a répété le slogan habituel de l’administration Biden : « Rien au sujet de l’Ukraine sans l’Ukraine. » Selon John Kirby, tout plan négocié doit résulter d’une volonté des autorités de Kiev, et se baser sur les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale.

Le 26/04 à 15:19

Volodymyr Zelensky nomme un ambassadeur en Chine après son entretien avec Xi Jinping

Le président ukrainien a annoncé mercredi la nomination d’un ex-ministre au poste d’ambassadeur en Chine, dans la foulée de son premier entretien avec son homologue chinois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Selon un décret publié par la présidence, M. Zelensky a nommé Pavlo Riabikine, ancien ministre des industries stratégiques, âgé de 57 ans, à ce poste d’ambassadeur, qui était vacant depuis février 2021.

Le 26/04 à 15:00 Pour approfondir

En Russie, les avocats dans le viseur du Kremlin

Surveillés, menacés voire poursuivis, les défenseurs des opposants et des droits humains prennent à leur tour le chemin de l’exil. Une loi en cours de préparation prévoit de réduire encore leur rôle. La dernière alerte a été le départ précipité de Vadim Prokhorov, compagnon de route de toujours du camp libéral et réputé pour avoir défendu les opposants Boris Nemtsov ou Ilia Iachine, mais aussi le journal Le Monde, lorsque celui-ci avait été attaqué par l’organisation de jeunesse pro-Kremlin Nachi, en 2009. L’homme défendait également un autre opposant, Vladimir Kara-Mourza, condamné le 17 avril à vingt-cinq ans de prison pour haute trahison. A l’étonnement général, M. Prokhorov n’était pas présent à l’énoncé du verdict. Le lendemain, il a fait savoir qu’il avait fui la Russie.

Lire aussi : En Russie, les avocats dans le viseur du Kremlin

Le 26/04 à 14:40

Appel Xi-Zelensky : Paris « encourage tout dialogue » qui favorise la paix

La France « encourage tout dialogue » susceptible de « contribuer à une résolution du conflit » en Ukraine « conformément aux intérêts fondamentaux » de Kiev et « au droit international », a déclaré mercredi l’Elysée après le premier appel téléphonique échangé entre les présidents chinois et ukrainien depuis le début de l’invasion russe.

« C’est le message porté par le président de la République lors de sa visite d’Etat en Chine », a souligné l’entourage d’Emmanuel Macron. Lors de ce voyage, début avril, Paris avait affirmé que le président chinois, Xi Jinping, s’était dit prêt à appeler son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le moment venu, sans fixer de date.

Lire aussi : Après sa visite en Chine, Emmanuel Macron suscite de nouveau l’incompréhension chez les alliés de la France

Le 26/04 à 14:30

Moscou ne voit « aucun progrès » pour prolonger l’accord sur les céréales ukrainiennes

La Russie ne voit « aucun progrès » dans la levée des obstacles à ses exportations d’engrais, une condition pour que Moscou prolonge l’accord sur les céréales ukrainiennes arrivant à échéance à la mi-mai. « Jusqu’à présent, nous ne voyons aucun progrès », a déclaré mercredi l’ambassadeur russe auprès des Nations unies à Genève, Guennadi Gatilov, ancien vice-ministre des affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté une « voie à suivre » pour permettre la prolongation de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui a permis d’atténuer la grave crise alimentaire mondiale qui frappe des centaines de millions de personnes dans le monde. Cet accord arrive à échéance le 18 mai. Selon l’ONU, dans sa lettre au président Vladimir Poutine, M. Guterres trace « les contours d’une voie à suivre proposée pour améliorer, prolonger et étendre » l’accord qui permet depuis juillet dernier l’exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré la guerre. L’accord a été prolongé le 19 mars. Mais Moscou a proposé soixante jours plus tôt que la reconduction tacite initialement convenue de cent vingt jours en insistant sur le respect de l’autre volet de l’accord − passé entre la Russie et l’ONU – qui concerne ses exportations d’engrais.

Le 26/04 à 14:22

Appel entre Xi et Zelensky : Moscou accuse Kiev de « saper les initiatives de paix »

La Russie a accusé mercredi l’Ukraine de « saper les initiatives de paix » en refusant le dialogue avec Moscou, après l’annonce que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue chinois, Xi Jinping, allié du Kremlin, s’étaient parlé au téléphone pour la première fois depuis le début de l’offensive de Moscou. « Les autorités ukrainiennes et leurs soutiens occidentaux ont déjà démontré leur capacité à saper les initiatives de paix », a fustigé le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué.

Le 26/04 à 14:22

La Chine dit qu’elle enverra une délégation en Ukraine pour chercher un « règlement politique » du conflit

Le gouvernement chinois a fait savoir mercredi qu’il enverrait une délégation en Ukraine afin de chercher un « règlement politique » au conflit, après l’annonce du premier appel téléphonique entre Xi Jinping et Volodymyr Zelenzky depuis le début de l’invasion russe. « La partie chinoise enverra un représentant spécial du gouvernement chinois, en charge de l’Eurasie, en Ukraine et dans d’autres pays pour mener des échanges en profondeur avec toutes les parties vers un règlement politique de la crise ukrainienne », a déclaré le ministère des affaires étrangères lors d’une conférence de presse.

Le 26/04 à 13:31 Urgent

Volodymyr Zelensky et Xi Jinping se sont entretenus au téléphone pour la première fois depuis le début du conflit

Le président ukrainien affirme avoir eu un échange « long et significatif » avec son homologue chinois, mercredi. Il a aussi dit espérer « une poussée puissante du développement des relations bilatérales » entre Kiev et Pékin.

Le président chinois, Xi Jinping, a assuré à son homologue ukrainien que « la Chine a toujours été du côté de la paix », lors de leur premier entretien téléphonique depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, a rapporté mercredi la télévision d’Etat CCTV. « Sur le sujet de la crise ukrainienne, la Chine a toujours été du côté de la paix et sa position fondamentale est de promouvoir un dialogue de paix », selon la chaîne. « Le dialogue et la négociation » sont la « seule issue » au conflit avec la Russie, a encore assuré le dirigeant, selon CCTV.

La conversation entre les deux chefs d’Etat a duré « presqu’une heure », a précisé à l’Agence France-Presse le porte-parole de M. Zelensky, Sergii Nykyforov. L’appel entre les présidents chinois et ukrainien a eu lieu à l’initiative de Kiev, a affirmé le gouvernement chinois.

Il s’agit du premier échange connu entre les deux hommes depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022. Leur dernier appel remontait à juillet 2021. Volodymyr Zelensky avait jugé « nécessaire » en février dernier de « travailler » avec la Chine pour œuvrer à une résolution du conflit avec la Russie. Il avait réitéré en mars son souhait de dialoguer avec son homologue chinois sur ce sujet et « attendre une réponse » de sa part. La Chine a publié en février un document en douze points présentant sa position sur le conflit en Ukraine. L’initiative, parfois perçue comme un plan de paix, exhorte notamment Moscou et Kiev à tenir des pourparlers.

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Le contexte

Image de couverture : Une photo du journal italien « La Repubblica » exposé en kiosque de presse, le 11 juin 2010 à Milan. DAMIEN MEYER / AFP
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré mercredi avoir eu un « long et significatif » entretien avec son homologue chinois, Xi Jinping, premier contact direct entre les deux dirigeants depuis le début de l’invasion russe, le 24 février 2022. La conversation entre deux chefs d’Etat a duré « presque une heure », a précisé le porte-parole de M. Zelensky, Sergii Nykyforov.
  • Le gouvernement chinois, qui a précisé que l’appel entre Xi Jinping et Volodymyr Zelensky a eu lieu à l’initiative de Kiev, a annoncé mercredi qu’il enverrait une délégation en Ukraine afin de chercher un « règlement politique » au conflit.
  • Peu de temps après cet appel, M. Zelensky a annoncé la nomination d’un ambassadeur en Chine, poste vacant depuis février 2021.
  • La Russie a accusé mercredi l’Ukraine de « saper les initiatives de paix » en refusant le dialogue avec Moscou, après le premier appel entre les présidents ukrainien et chinois. Pékin est allié du Kremlin depuis le début de l’offensive de Moscou.
  • L’opposant russe Evgueni Roïzman, l’un des derniers grands détracteurs du Kremlin encore présents en Russie, a plaidé non coupable mercredi à l’ouverture d’un procès où il est accusé d’avoir « discrédité » l’armée russe.
  • La Russie lance une vaste campagne de recrutement militaire. Depuis plusieurs jours, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, les Russes en âge de combattre ne peuvent échapper aux publicités qui les incitent à s’engager dans l’armée pour se battre en Ukraine.

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