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Santé

Cas probables de botulisme à Bordeaux: un mort et 7 personnes en réanimation selon un dernier bilan

Après avoir fréquenté un même établissement à Bordeaux, 10 personnes ont présenté des symptômes évocateurs de botulisme alimentaire. L'une d'entre elles est morte ce mardi et huit sont toujours hospitalisées.

Le bilan s'alourdit. Les autorités sanitaires annoncent ce mardi soir la mort d'une personne par intoxication alimentaire alors que 8 autres sont hospitalisées, dont 7 en réanimation, en Gironde et en Île-de-France. Elles sont toutes tombées malades après avoir mangé dans un restaurant de Bordeaux entre le 4 et le 10 septembre.

Selon la Direction générale de la Santé (DGS), ces patients faisaient partie d'un ensemble de "10 cas cliniquement évocateurs de botulisme alimentaire". Cette "affection neurlogique rare mais grave" se développe "dans des aliments conservés n’ayant pas subi de processus poussé de stérilisation: salaisons, charcuteries ou encore conserves d’origine familiale ou artisanale", précisait ce mardi matin l'Agence régionale de Santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.

"Tous les cas ont consommé des sardines en bocal réalisées par le restaurateur", a ajouté la DGS.

Un appel à la vigilance

Les autorités ont aussi indiqué: "La survenue d'autres cas, dans les prochains jours, en lien avec cet établissement n'est pas exclue."

Un peu plus tôt dans la journée, l'ARS soulignait que, compte tenu du temps d'incubation pouvant aller de quelques heures à quelques jours, les établissements de santé sont "appelés à la plus grande vigilance".

"Les personnes qui ont fréquenté cet établissement bordelais sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter en cas de symptômes", conseillait le communiqué de presse.

Des analyses sont actuellement en cours par le Centre National de Référence du Botulisme "pour confirmation biologique du botulisme" dans les cas bordelais.

Fatal dans 5 à 10% des cas

Cette affection neurologique méconnue peut être fatale dans 5 à 10% des cas, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), une agence de l'ONU. Toutefois, la mortalité est particulièrement élevée pour les personnes qui n'ont pas été diagnostiquées rapidement.

Concernant les symptômes, ils peuvent se manifester "à des degrés variables", rappelle la DGS. Ils peuvent d'abord être fugaces via des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et des diarrhées. Il peut également s'agir d'atteinte oculaire, de sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d’élocution, ou des symptômes neurologiques comme la paralysie de certains muscles. En règle générale, ces symptômes ne sont pas accompagnés pas de fièvre.

Théo Putavy