Accéder au contenu principal

Israël frappe Gaza et élimine trois chefs du Jihad islamique, faisant treize morts au total

Treize Palestiniens, parmi lesquels trois chefs du Jihad islamique, mais aussi des enfants, selon les autorités locales, ont été tués, mardi 9 mai, avant l'aube dans des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.

De la fumée et des flammes s'étendent au-dessus de la bande de Gaza, le 9 mai 2023, après le raid israélien.
De la fumée et des flammes s'étendent au-dessus de la bande de Gaza, le 9 mai 2023, après le raid israélien. AFP - MOHAMMED ABED
Publicité

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

C’est, une semaine après le dernier round de violences, autour de la mort d’un détenu palestinien des suites d’une grève de la faim et le tir d’une centaine de roquettes depuis Gaza, le début d’une nouvelle opération militaire que les Israéliens ont intitulée « Bouclier et flèche ».

Trois dirigeants éliminés

Ce matin à l’aube, l’aviation israélienne a éliminé trois dirigeants des brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique : Jihad Ghannam, Khalil Al-Bahtini et Tareq Ezzedine. Selon le porte-parole de l’armée israélienne, ils étaient tous trois impliqués dans des attaques contre Israël, notamment les tirs de roquette. En tout, 40 avions participaient à ce raid.

À Gaza, on confirme la mort des trois chefs de guerre, mais, de source hospitalière, on indique en tout que treize personnes ont été tuées. Tsahal, l’armée israélienne, affirme avoir atteint, à ce stade, ses objectifs. Une série de mesures a toutefois été prise dans le sud du pays en prévision d’une riposte palestinienne. Les habitants doivent rester à proximité des abris, pas d’école ce matin et des routes fermées.

Netanyahu aux commandes

C’est le Premier ministre Benyamin Netanyahu lui-même qui est aux commandes de cette opération. On indique également que le cabinet de sécurité israélien devrait se réunir à 19h (locales) ce soir pour décider de la marche à suivre et aussi que Washington a été informé avant le début de ce qui pourrait être une nouvelle campagne militaire à Gaza. Et le 9 mai au matin, il y a eu aussi une incursion de l’armée israélienne dans la casbah de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. À Paris, on exhorte Israël à respecter le « droit international humanitaire ».

► À lire aussi Le Jihad islamique annonce une trêve après des échanges de tirs entre Israël et Gaza

 

À Gaza, après les frappes israéliennes, les habitants pleurent leurs morts

Trois frappes distinctes au sud de l’enclave côtière sous blocus, menées par une quarantaine d’avions un peu avant 2h30 du matin (heure locale), l’armée israélienne assure avoir visé des leaders des brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique palestinien, mouvement classé terroriste selon Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Jihad Ghannam Khalil al-Bahtini et Tareq Ezzedin ont été tués dans ces bombardements, ainsi qu'une dizaine de civils : six femmes, quatre enfants - et vingt blessés - précise le ministère palestinien de la Santé. Des morts que l’émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient a jugé « inacceptables ». Lors d’un point-presse, l’armée israélienne, qui a déjà nommé cette opération « Bouclier et flèche », dit avoir « appris ces morts civiles sur les réseaux sociaux ». À Gaza, les habitants pleurent leurs morts.

Avec notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard

De la morgue de l’hôpital Al-Shifa sortent les corps des leaders du Jihad islamique palestinien. Sur des vidéos, on voit des centaines de Gazaouis les accompagnant, drapeaux en main, chantant, en hommage aux morts. Mais dans l’enclave côtière ce matin, les habitants pleurent surtout les civils : « Les combattants ont été tués avec leurs familles », disent les Gazaouis. Avec leurs jeunes enfants, dont les photos sont postés massivement aujourd’hui sur les réseaux sociaux.

À Gaza, les habitants constatent l’étendue des dégâts, et notamment les appartements détruits par les bombardements. Et se demandent jusqu’où ira, disent-ils, « cette agression » ? « Si elle continue, nous serons face à une situation sanitaire et médicale difficile », écrit de son coté le directeur de l’hôpital Al-Shifa.

« Nous avons atteint les buts que nous voulions atteindre », assure l’armée israélienne. Hazem qassem, le porte-parole du Hamas au pouvoir dans l’enclave côtière, promet une réponse : « Notre peuple et la résistance savent comment répondre à ce grand crime et faire payer à l'occupation le prix de cette agression contre la bande de Gaza. »

Par précaution, la défense civile israélienne a bouclé le sud du pays à 40 km autour de Gaza, les écoles sont fermées, et les points d’entrées de personnes et marchandises vers l’enclave côtière n’ont pas ouvert ce matin.

 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.