Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Oligarques russes : la Commission européenne propose de saisir leurs yachts, villas et comptes en banque

Bruxelles doit présenter un dispositif qui permettra de saisir les biens des plus de 1 000 personnalités et oligarques russes visés par les sanctions européennes à ce jour.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 25 mai 2022 à 03h32, modifié le 25 mai 2022 à 09h37

Temps de Lecture 3 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Le super-yacht « My Solaris » de l’oligarque russe Roman Abramovitch dans le port de Barcelone, le 3 mars 2022.

Faut-il confisquer les avoirs russes que les sanctions contre Moscou ont permis de geler au sein de l’Union européenne (UE) depuis le début de la guerre en Ukraine ? Alors que le pays est chaque jour un peu plus détruit sous l’agression du Kremlin, ils pourraient aider, le moment venu, au financement de sa reconstruction. Mercredi 25 mai, la Commission doit apporter une première contribution à cette réflexion, aussi complexe juridiquement que politiquement. Elle doit en effet présenter un dispositif qui permettra de saisir certains des yachts, villas et autres comptes en banque des plus de 1 000 personnalités et oligarques russes à ce jour visés par les sanctions européennes.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Ukraine, des destructions estimées à 500 milliards de dollars

« Il est déjà possible de confisquer les biens des personnes mises sous sanctions dont on constate qu’elles ont été, par ailleurs, condamnées pour une activité criminelle, comme le blanchiment d’argent », constate Didier Reynders, le commissaire européen à la justice. Pour les identifier, il faut croiser la liste des personnalités russes sous sanctions et celle de l’Office européen de police (Europol). « Il y a quelques semaines, lorsque quelque 600 Russes étaient sous sanctions, on en avait trouvé 150 », poursuit-il.

Selon la Commission, puisque les Vingt-Sept ont décidé, à l’unanimité, de prendre des sanctions contre le président russe, Vladimir Poutine, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ainsi que de nombreux autres oligarques et leurs familles, ils doivent considérer leur violation comme un crime. Aujourd’hui, au sein de l’UE, seuls douze pays en ont fait une infraction pénale (Danemark, France, Croatie, Chypre, Lettonie, Luxembourg, Hongrie, Malte, Pays-Bas, Portugal, Finlande, Suède), qui s’accompagne d’une peine conséquente. Les autres prévoient des amendes relativement faibles, voire négligeables.

« Il faut harmoniser les législations »

Dans ce contexte, l’exécutif communautaire propose d’inscrire la violation des sanctions dans la liste des « eurocrimes » identifiés par les traités européens, aux côtés du terrorisme, de la traite des êtres humains, de l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants, du trafic illicite de drogue ou d’armes, du blanchiment d’argent, de la criminalité organisée, de la criminalité informatique et de la contrefaçon des moyens de paiement. Dès lors, les Etats membres devront en faire une infraction pénale.

Cette décision d’un nouvel eurocrime doit être prise à l’unanimité par les Vingt-Sept. Une simple formalité, veut croire la Commission, qui n’imagine pas la Hongrie, malgré sa proximité avec le Kremlin, s’y opposer, puisqu’elle a voté les cinq premiers paquets de sanctions. Mais le 4 février, quand la France a proposé, après l’assassinat, en octobre 2020, du professeur Samuel Paty, que le « discours de haine » soit également un eurocrime, Budapest avait mis son veto, arguant que cela relevait de sa souveraineté nationale.

Il vous reste 49.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.