Frappes israéliennes sur Rafah : Paris demande "un arrêt des combats" et craint une "catastrophe"

par B.L. avec AFP
Publié le 11 février 2024 à 17h46

Source : TF1 Info

Depuis vendredi, l'armée israélienne bombarde régulièrement Rafah, au sud de la bande de Gaza.
En tout, plus d'1,3 million de civils y sont réfugiés depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, en octobre.
Paris estime, dimanche 11 février, qu'une offensive israélienne sur Rafah serait "injustifiable".

Vivement préoccupée, la France "réitère" son appel "à un arrêt des combats" après des frappes israéliennes sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Dans un communiqué diffusé dimanche 11 février, le Quai d'Orsay juge qu'une "offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique". Par ailleurs, Paris estime qu'une telle opération militaire serait "injustifiable".

"Afin d’éviter un désastre, nous réitérons notre appel à un arrêt des combats", appuie le ministère français des Affaires étrangères. "Israël doit prendre des mesures concrètes pour protéger la vie des populations civiles à Gaza", enjoint la diplomatie française. "À Gaza comme partout ailleurs, la France s’oppose à tout déplacement forcé de populations, proscrit par le droit international humanitaire", martèle-t-on. 

L’avenir de la bande de Gaza [...] ne pourra s’inscrire que dans un État palestinien.
Quai d'Orsay

Vendredi, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné à l'armée israélienne de préparer "un plan d'évacuation" des centaines de milliers de civils présents à Rafah en vue d'une éventuelle offensive terrestre. Quelques heures plus tard, Tsahal a commencé à bombarder le secteur de Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza. 

De son côté, la France répète sa position d'une solution à deux États : "L’avenir de la bande de Gaza et de ses habitants ne pourra s’inscrire que dans un État palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël"

Depuis le début la guerre à Gaza, après l'attaque terroriste du Hamas sur Israël le 7 octobre dernier,  Rafah est devenu l'unique point d'entrée de l'aide humanitaire pour les Palestiniens de Gaza. "Rafah est aujourd’hui un lieu où plus de 1,3 million de personnes se réfugient", tient à rappeler dimanche le Quai d'Orsay. Samedi, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a mis en garde contre une "catastrophe humanitaire" à Rafah en cas d'offensive israélienne.


B.L. avec AFP

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