Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Lecture audio réservée aux abonnés
La précarité énergétique était déjà un problème en hiver. C'est désormais également le cas en été. Dans une nouvelle étude publiée lundi 26 juin, relayé par France Info, la Fondation Abbé Pierre alerte sur ce nouveau danger : en 2022, 59 % des Français ont souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins vingt-quatre heures.
Cette nouvelle forme de mal-logement touche davantage les personnes les plus précaires habitant des appartements en ville, les personnes âgées ainsi que les jeunes adultes. « Les 5,2 millions de passoires thermiques impossibles à chauffer en hiver se transforment en bouilloires énergétiques impossibles à refroidir en été », indique l'étude. Un phénomène amplifié par le réchauffement climatique et les vagues de chaleur extrême de plus en plus fréquentes.
À LIRE AUSSI 35 000 morts en France depuis 2014 à cause de la chaleur
Cette précarité peut avoir des conséquences « sanitaires, sociales, économiques et environnementales », pointe la Fondation Abbé Pierre. Économiques, car « les efforts liés au refroidissement à l'aide de douches ou d'appareils peuvent engendrer des factures élevées d'eau et d'énergie ». Écologiques, car la climatisation est souvent une réponse à ces pics de chaleurs. Mais c'est « une fausse solution », poursuit l'étude, la climatisation étant responsable de près de 5 % des émissions d'équivalent CO2 du secteur bâtiment, alertait l'Ademe, l'agence de la transition écologique. Santinaires et sociales, car les températures élevées peuvent provoquer une dérégulation du sommeil, le développement ou l'aggravation de pathologies, des problèmes de circulation sanguine, une perte d'autonomie ou de la déshydratation.
Un cadre insuffisant
Afin de répondre à ce problème, la Fondation Abbé Pierre propose deux solutions. La première est l'architecture bioclimatique, qui permettrait de réguler la température des bâtiments, la végétalisation des villes, l'obligation pour les bailleurs sociaux d'installer des protections solaires, ou le développement des aides permettant aux ménages de faire face à l'augmentation des factures. Elle plaide également pour une meilleure prise en compte de la notion de confort d'été dans la législation française.
À LIRE AUSSI Sobriété : et si on s'y mettait ?En effet, aujourd'hui, le « cadre réglementaire et législatif est insuffisant ». Car le degré-heure (indice mesurant la durée et l'intensité d'inconfort estival) ne concerne que les constructions neuves. Et l'évaluation du confort d'été assortie de recommandations de travaux qui doivent théoriquement être menés dans le cadre du diagnostic de performance énergétique (DPE) n'a qu'un rôle indicatif, et n'incite donc « pas vraiment à la réalisation de gestes de rénovation », conclut l'étude.
Depuis 6 ans qu'il est en place, qu'a fait le gouvernement Macron pour aider les Français à mieux se loger ?
Solution simple pour éviter ce calvaire mortifère : équiper tous les appartements en climatisation solaire aux frais des propriétaires rentiers et riches. Colère et inquiétude car il fait chaud l'été et froid l"hiver.
Ayant fait mes études dans la belle ville de Nancy, je me suis heurté, aux grosses chaleurs de l’été, aux fenêtres ouvertes en grand à la rage du soleil. Quand j’expliquais les volets croisés et la pénombre du Sud, on me disait ne pas vouloir vivre « dans le noir ». Ouvrir tôt le matin, fermer dans la journée et réouvrir la nuit, j’étais le seul à le pratiquer sous les ricanements contre mes coutumes exotiques.